ChallengeAZ - lettre O



O rient, Armée d’
Tout a commencé en octobre 1915 lorsque la Bulgarie, alliée des Germano-Autrichiens, a envahi la Serbie… Les Français et les Britanniques ont alors débarqué à Salonique, port grec macédonien, la Grèce étant alors un pays neutre… -la situation est bien plus compliquée mais ce n’est pas l’objet de ce récit- Et voilà, c’est l’ensemble de ces alliés -avec l’Italie, la Russie et, ne l’oublions pas, le Monténégro- qui est appelé l’Armée d’Orient qui est placée sous le haut commandement de la France.


Dans la région montagneuse où les belligérants se font face, le climat est rude, la neige tombe, souvent sous forme de tempête, sans interruption de jour comme de nuit ; les températures sont très largement en dessous de zéro.

Et voici qu’en cette seconde moitié du mois d’août 1917, Lucien Chou, dont j’ai déjà parlé à la lettre I, le « petit fiancé » de ma grand-mère, désormais soldat de l’Armée d’Orient, entre en rade de Salonique en Grèce ou la ville s’offre à ses regards émerveillés.
Quel dépaysement ! Lors de la traversée de la ville, tout lui semble complétement différent de ce qu’il connaissait jusqu’à ce jour.
Mais dès la sortie de la ville, tout change même le paysage… un cimetière, qui ne cessera jamais de s’agrandir, s’offre à la vue des nouveaux arrivants… comme un funeste message… et puis, Lucien Chou arrive au camp de Zeïtenlick immense terrain hérissé de tentes où les bâtiments en dur sont extrêmement rares… la région est marécageuse, franchement hostile, malsaine… malgré les énormes travaux effectués par les Français pour notamment ouvrir des routes les déplacements sont terriblement difficiles… Les maladies se répandent comme la poudre… le courrier et les approvisionnements n’arrivent pas…
Les lettres que Lucien Chou écrit à sa petite Germaine, sa petite fiancée parisienne, ne lui parviendront jamais…


Lucien Chou est décoré de l’Aigle Blanc (Serbe) et est autorisé à porter cette décoration, on a vu à la lettre I que ce n’est pas la seule médaille qu’il peut arborer.


Demain dimanche, repos mais je vous dis à lundi pour la lettre... 
Catherine Livet


2 commentaires:

  1. j'ai un grand oncle aussi qui a été par là bas ... mais je n'ai jamais creusé .... pourquoi pas !

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  2. Mais oui, si vous avez l'occasion de le faire, recherchez le parcours de votre grand-oncle... le front d'Orient est passionnant, sans doute parce que mal connu du grand public. Merci Christiane pour votre commentaire et votre amitié

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Merci pour cette lecture.
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