dimanche 9 février 2020

Un "Poilu" Mort pour la France un peu oublié

Les soldats oubliés de la Grande Guerre

Bonjour mon lecteur,


Depuis quelques années, peut-être le savez-vous, je travaille à rédiger une biographie, plus ou moins étoffée, pour chaque homme ayant un lien avec Limay, qui était un village de la rive droite de la Seine dans les Yvelines, et ayant participé à la première guerre mondiale.

Le soldat, objet de mon étude actuelle, s'appelle Léon Jules Acolet. Aucun problème à son sujet mais, lorsque j'ai fait quelques recherches sur son mariage, j'ai découvert qu'il avait un beau-frère. C'est ce jeune homme, Georges Maurice Lainé qui me semble aujourd'hui un peu, beaucoup, oublié.

Il est né le 13 octobre 1896 à Vitry-sur-Seine dans le Val de Marne de Paul Alexandre et de Victoria Clémence Masle ; il a une soeur aînée, Pauline Albertine née le 16 octobre 1891 également à Vitry et qui deviendra l'épouse du futur "Poilu" de Limay.
Les enfants Lainé perdent leur mère le 25 septembre 1897, Georges n'est donc encore qu'un bébé.
Leur père semble s'occuper d'eux et la vie suit son cours jusqu'au moment où il se passe quelque chose, que je n'ai pas déterminé, dans leur vie en 1911. Cet évènement ne semble pas avoir de conséquences directes pour Pauline qui a déjà une vingtaine d'années et qui doit être relativement autonome financièrement mais Georges Maurice, qui n'a donc qu'une quinzaine d'années est pris en charge par l'assistance publique... Il sera envoyé comme domestique de culture en Saône et Loire.
Le père Lainé est hospitalisé  et décède le 17 juillet 1913 ; c'est l'un de ses frères qui fait la déclaration.
Georges Maurice, devenu jeune homme, s'inscrit sur les listes du recrutement militaire en Saône et Loire, département où il réside, au village d'Etang-sur-Arroux.
Je ne sais pas s'il assiste au mariage de sa soeur, le 23 février 1914 à Limay dans les Yvelines, mais plusieurs membres de la famille le font... la famille semble donc plutôt unie malgré les deuils...
Malgré un ajournement pour faiblesse en 1915, le jeune Georges Maurice, première guerre mondiale oblige, est incorporé le 21 août 1916 et part aux armées le 20 août de l'année suivante. Il passe du 57e Bataillon de Chasseurs à Pied au 5e le 18 novembre 1917. 
Les choses se gâtent pour lui le 16 juin 1918 où il doit être évacué... il est de retour aux armées le 28 août suivant... moins de 20 jours plus tard, il disparaît au combat de Vauxaillon dans l'Aisne...
Il existe bien une petite fiche à son nom dans les archives de la Croix Rouge mais elle renvoie à une autre qui est... introuvable...
Il faut attendre le 02 décembre 1921 pour que le Tribunal Civil de première instance de la Seine le reconnaisse décédé, tué à l'ennemi, et fixe la date et le lieu de son décès au 14 septembre 1918 à Vauxaillon dans le département de l'Aisne, jour et lieu de sa disparition et lui accorde la mention Mort pour la France.
Le jugement est transcrit dans les registres de l'état civil du 4e arrondissement de Paris qui correspond à sa dernière adresse officielle connue : l'assistance publique !
Son nom apparaît enfin sur un monument commémoratif... presque par hasard... celui de Paris... inauguré le 11 novembre 2018 !  

Je pense que je vais détailler son parcours dans le chapitre dédié à son beau-frère, Léon Jules Acolet dont vous pouvez trouver un extrait (résumé) ici : Léon Acolet

Merci pour votre lecture et
A bientôt.

Catherine Livet
(pour la version numérique de mes livres)

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2 commentaires:

  1. Encore un triste destin... mais la mémoire de Georges Maurice n'est pas oubliée, grâce à toi Catherine.

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    1. Merci Sébastien. Combien d'autres encore comme ce pauvre Georges Maurice Lainé vais-je trouver ?

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Merci pour cette lecture.
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