13 août 1863

Contextualiser sans erreur la vie de nos ancêtres

Bonjour mon lecteur,

C'est triste, le peintre Eugène Delacroix, l'un des plus grands romantiques, historien de son époque, vient de rendre l'âme, le 13 août 1863 à Paris. Son pinceau ne fera plus chanter et danser les couleurs rendant si vivant chaque personnage de ses toiles...

Mais sa vie débute sur un secret d’alcôve... ou pas...

Il est le fils de Charles Delacroix, qui sera préfet de Gironde et commandeur de la Légion d'Honneur en 1804, il était ancien ministre des relations extérieures sous le Directoire et a été remplacé depuis le 15 juillet 1797, par Talleyrand, ancien évêque d'Autun, auteur d'une partie de la déclaration des droits de l'homme, membre de l'Académie des sciences morales et politique... et... amateur de la gent féminine...

Mais durant l'année 1797, Monsieur Delacroix père est malade... tellement qu'il faut l'opérer... Ce qui est fait le 13 septembre 1797... on lui retire un sarcocèle particulièrement volumineux... une telle tumeur du testicule ou de l'épididyme ne peut que laisser présumer uns stérilité... pourtant, Victoire Oeben, son épouse semble s’épanouir largement... et plus le temps passe et plus il devient évident que ce n'est pas une tumeur qui se développe dans son

abdomen, mais bien un petit être qui ne demande qu'à vivre... Plus personne ne peut en douter lorsque, le 26 avril 1798, dans sa maison de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne, Madame Delacroix met au monde son quatrième enfant, un garçon que l'on prénomme Ferdinand Victor Eugène... qui deviendra le grand artiste que nous connaissons toujours sous le nom d'Eugène Delacroix.

Bon, puisque "on" a décrété que Charles Delacroix était stérile et qu'il est évident que Madame Delacroix vient d'accoucher... il n'y a plus qu'à trouver le père biologique... et "on" n’hésite pas à avancer le nom de Talleyrand... qui aurait été l'amant de Madame pendant la maladie de Monsieur...

Certains ont même trouvé des ressemblances physiques indiscutables entre le blond Talleyrand et le brun, voir sombre Eugène Delacroix...

Bon, on n'a jamais pu empêcher les gens de parler...

Heureusement, Charles Delacroix ne portera jamais attention à ces médisances... et Eugène pourra s'adonner à son œuvre et témoigner, de façon vivante et réaliste, de son époque pour la plus grande joie de tous.

Le musée national Eugène Delacroix, dans le sixième arrondissement parisien est un véritable petit bijou ; il paraît que l'artiste aimait beaucoup, depuis son atelier, contempler son petit jardin.

Mais Eugène Delacroix ne nous a pas laissé que des peintures... il a beaucoup écrit... Il a 24 ans, il est en villégiature chez son frère aîné Charles-Henri, à Louroux en Indre-et-Loire, lorsqu'il débute la rédaction de son journal le 03 septembre 1822 : "Je mets à exécution le projet formé tant de fois d'écrire un journal. Ce que je désire le plus vivement, c'est de ne pas perdre de vue que je l'écris pour moi seul..."

Le jour du point de départ de ce journal n'est pas pris au hasard, le carnet débute 8 ans, jour pour jour, après le décès de sa mère. Quelques pages plus loin, il écrira : "Que son ombre soit présente quand je l'écrirai et que rien ne l'y fasse rougir de son fils"

Document de la bibliothèque de l'INHA

Je pense que vous aurez aisément compris que j'aime l'œuvre d'Eugène Delacroix, mais mon propos n'est pas de faire l'apologie de l'artiste... mon but est simplement de trouver les moyens de comprendre au mieux la vie de mes ancêtres.

A bientôt,

Catherine Livet

Vers d'autres dates

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