Ne pas négliger l'enchaînement des événements de l'histoire pour reconstituer fidèlement la vie de nos ancêtres
Bonjour mon lecteur,
Le 10 mars 1793, la Convention avait décrété la levée de 300 000 hommes pour protéger les frontières contre l'invasion de l'armée européenne des coalisés contre la révolution ; les Vendéens s'étaient alors immédiatement soulevés... comment auraient-ils pu accepter d'aller défendre la cause révolutionnaire diamétralement opposée à leurs idées ?
La Rochejacquelein |
Ce jour de réquisition marque le début des guerres de Vendée mais, au départ, les pauvres combattants des Mauges, du Choletais, du Bocage vendéen, du Marais de Challans et du Pays de Metz, ne sont pas des militaires... Ils vont donc aller chercher des chefs plus expérimentés... au départ, ces militaires - tous aristocratiques - vont se faire un peu prier tant ils se voyaient peu à la tête d'une armée de paysans et d'artisans mais bientôt, ils vont être convaincus par la motivation du peuple vendéen. Et les plus grands noms vont s'impliquer : d'Elbée, Charette, Bonchamps, d'Autichamp, Lescure, pour ne citer qu'eux; on prête au jeune comte Henri de La Rochejacquelein, sous-lieutenant de cavalerie, ces paroles : "Allons chercher l'ennemi : si je recule, tuez-moi ; si j'avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi".
Les Vendéens, très motivés, apprennent vite et constituent "l'armée catholique et royale" qui, de ville en ville, remporte les batailles mais à Cholet, ce 17 octobre 1793, le vent tourne...
Les 40 000 hommes de l'armée catholique et royale sont encerclés par les Républicains... Elbée et Bonchamps sont grièvement blessés et évacués... On entend les cris "A la Loire ! A la Loire !" C'est la déroute...
Les Vendéens se réfugient en Bretagne sauf d'Elbée, trop gravement blessé qui est conduit par un petit groupe de soldats vers l'armée de Charette pour se mettre à l’abri à Noirmourier.
Pendant ce temps, les républicains massacrent les 400 soldats vendéens blessés qui n'avaient pas pu quitter la ville de Beaupréau, au nord-ouest de Cholet, où ils avaient trouvé refuge.
Le dernier ordre du général Bonchamps (1) |
Les prisonniers républicains aux mains des Vendéens sont devenus très encombrants (on parle de 4 000 à 5 000 hommes), on ne peut pas les emmener au-delà de la Loire et aucun officier vendéen n'est capable de prendre une décision car, s'ils sont tous d'accord pour dire qu'il faut les fusiller sur le champ, aucun ne prend la décision de donner un tel ordre... En attendant, les prisonniers républicains ont été enfermés dans l'église et dans l'abbaye de Saint-Florent... les soldats vendéens, sans attendre l'ordre de leurs chefs, braquent les armes. Le général de Bonchamps, mortellement blessé à Chôlet, est isolé dans une maison de cette ville, mais en apprenant que "ses" prisonniers républicains allaient être exécutés, il décide de les gracier et envoie son second, Charles d'Autichamp, vers les soldats vendéens avec ses ordres : "Camarades, vous m'avez obéi jusqu'à ce jour, qui est le dernier de ma vie ; en qualité de votre commandant, je vous ordonne de pardonner à mes prisonniers. Si l'ordre d'un chef mourant n'a plus de pouvoir sur vous, je vous en prie, au nom de l'humanité, au nom de Dieu, pour lequel vous combattez ! Camarades, si vous dédaignez mon ordre et ma prière, je vais me faire porter au milieu de mes prisonniers et de vous, et vos premiers coups tomberont sur moi." Autichamp s'écrie ensuite : "Grâce aux prisonniers, Bonchamps l'ordonne, Bonchamps mourant le veut"
Les prisonniers sont relâchés. Bonchamps succombe à ses blessures le lendemain 18 octobre 1793.
A demain,
Catherine Livet
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