10 mai 1920

 Bonjour mon lecteur,

L'Emeraude

Enfin ! En ce 10 mai 1920, je vous convie à un événement qui fait naître les sourires tant sa légèreté contraste avec la dureté du sujet d'autres jours... mais la vie va rapidement reprendre son implacable cours...

Mais que s'est-il donc passé le 10 mai 1920 dont je souhaite vous parler ?

L'Emeraude triomphe ! Sa beauté vient d'être reconnue par 114 994 voix sur 234 757 votes.

Sur une idée de Maurice de Wuleffe dont il est le directeur, "Le Journal" lance, au début de l'année 1920, un concours pour élire "la plus femme de France". 

2 063 jeunes beautés s'inscrivent. 49 d'entre elles sont sélectionnées par un jury de connaisseurs puisqu'il est constitué par des artistes, peintres et sculpteurs.

Série des déesses : Circé - finaliste

Puis, à partir du 13 février 1920, l'un après l'autre, les portraits des jeunes filles sont publiés à la Une du journal.

Elles sont également présentées dans des petits films, mais toujours sous couvert d'anonymat. Ainsi, pour les distinguer, elles reçoivent le nom d'une fleur, d'une déesse, d'une soierie, d'une pierre précieuse, etc.

A l'entrée des cinémas, les spectateurs reçoivent une carte postale à renvoyer au journal ; sur cette carte, les spectateurs classent les sept candidates qui vont pouvoir participer à la finale.
Le spectateur qui donnera le classement exact recevra 500 F mais, comme il n'y a qu'un prix, il faut aussi répondre à la question subsidiaire : "Combien de voix obtiendra la gagnante ?"

La plus belle femme de France - 1920

C'est ainsi que l'Emeraude est devenue la première plus belle femme de France ; c'est le premier concours de Miss France que nous allons connaître par la suite.

L'identité de l'Emeraude est finalement révélée. La jeune fille s'appelle en réalité Agnès Souret, elle a
17 ans et habite à Espelette au Pays Basque. Elle a les cheveux châtain clair, les yeux bruns, le teint clair et mesure 1,68 m. On saura plus tard que seule sa gentillesse supplantait sa simplicité.

La jeune fille, après une très brève carrière artistique (cinéma et danse aux Folies Bergères par ex. ) décède d'une péritonite le 30 septembre 1928 alors qu'elle était en tournée en Argentine.

À bientôt,

Catherine Livet

Vers d'autres dates 

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