lundi 29 novembre 2021

 
Y ard ou mètre, c'est toujours trop haut !   
Jean Berroy a développé une clientèle fidèle, il travaille bien, il est apprécié… la vie est agréable, tout sourit à sa petite famille… les enfants grandissent sans problème, la santé des uns et des autres est bonne et puis, nous arrivons en ce matin du 20 novembre 1892… il fait un peu froid alors Thérèse Livet prépare une bonne grosse chemise de flanelle pour son entrepreneur de mari. Il n’est pas encore six heures du matin que Jean Berroy tire et pousse sa voiture à bras sur les pavés humides et glissants de la rue du Petit Pont. Bon, il lui faut maintenant se rendre chez son fidèle client qui dit à tous ceux qui veulent bien l’écouter que Jean Berroy est le meilleur laveur de vitres de tout Paris... Il n’y en a pas pour longtemps, ce n’est pas très loin... une dizaine de minutes tout au plus... tout irait bien si cette humidité ambiante ne finissait pas par lui engourdir les membres… Pour la troisième fois, il descend de son échelle pour la déplacer et remonte, il est à hauteur du second étage du 171 de la Galerie Valois dans le premier arrondissement. La tête lui tourne brutalement, il se sent chavirer, dans un geste instinctif mais parfaitement inutile, il agrippe de toutes ses forces les deux montants de son échelle... il n’a pas le temps de bien comprendre ce qui se passe qu’il entend un bruit sourd suivi d’un sinistre craquement... une étrange sensation de vide le prend... il entend des cris, des pas précipités.... on le relève, on le porte jusqu’à la pharmacie du coin de la rue... il sent un liquide chaud lui couler sur le visage, dans la nuque... et puis plus rien... le commissaire de police de La Londe qui a été appelé à la rescousse ne peut que constater le décès de Jean Berroy des suites des évidentes fractures de son crâne.

Il avait 44 ans, il laisse une veuve avec trois enfants dont un très jeune et son beau-fils Noé qui est alors apprenti boucher.

Nota bene : Regardez la photo du mariage de mes arrière-grands-parents. 

 

Mon père, ses grand-tantes - présentes sur la photo - et ses cousines - pas encore nées ou enfants à l'époque de la photo - ont toujours dit que l'homme dont Thérèse Livet tient la main sur cette photo était Jean, le père de Joséphine Berroy et de ses frères et qu'il était fourreur...
Sauf que, comme nous venons de le voir, Jean Berroy est décédé en 1892 et était laveur de vitres.
Cependant, il est vrai que Thérèse Livet était "fourreuse" et que son plus jeune fils est devenu fourreur... L'homme de la photo devait donc être le compagnon de Thérèse Livet et devait effectivement être fourreur ; Thérèse Livet devait l'aider dans son commerce et il a transmis son savoir-faire à son beau-fils... Je ne connais pas l'identité de cet homme, substitut de père aux enfants Berroy qui avaient entre 2 et 13 ans au décès de Jean Berroy.

(Branche paternelle de ma généalogie)

A demain pour la lettre  Z : Zizanie

Catherine Livet

Avez-vous des ancêtres morts de mort violente ?

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6 commentaires:

  1. Yard, ça colle bien aussi au lieu où il finit : graveyard ou churchyard.
    Les accidents du travail étaient nombreux en cette époque. Heureusement qu'on a créé les CHS, ce qui n'empêche pas certains accidents de se produire encore...

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    1. Heureusement, il est vrai qu'il y a beaucoup moins d'accidents

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  2. Encore un accident déplorable. Je suis impressionnée par la quantité de morts violentes que tu as dans ton arbre 😱

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    1. Je crois que je peux tenir plusieurs challenges avec ce thème

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  3. L'histoire de l'inconnu sur cette photo est bien intrigante... Je suis étonnée que tu n'aies pas pu trouver son identité. Radio-ragots n'a pas traversé le temps jusqu'à toi c'est bien dommage.

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    1. Impossible de trouver cette identité. Même pas un petit indice. Même mon père ne savait rien.

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Merci pour cette lecture.
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