Lorsque mon esprit avait rencontré celui de mon ancêtre, Marie Anne Denise Baucher, il avait eu très envie de rencontrer celui de sa grand-mère paternelle. Alors, comme à son habitude, il a pris la tangente et a abandonné son enveloppe terrestre pour aller se perdre dans les limbes à la recherche de l’esprit d’Anne Brossais.
Nous sommes le 06 avril 1728, le curé Legoux est en pleine célébration, il unit Anne Brossais et Pierre Baucher ; il utilise la graphie Bochet lorsqu’il rédige cet acte si précieux qui va immortaliser ce mariage.
Anne, ma chère ancêtre, comme je suis heureuse de pouvoir assister à votre mariage. Je suis tout de même un peu déçue, car vous épousez un veuf et le curé ne cite pas le nom des parents de votre fiancé. Sa première épouse était Louise Galais qui est morte le 16 décembre 1727 à Perdreauville et qui a été inhumée le lendemain en présence de Pierre.
![]() |
| Archives des Yvelines |
Cependant, presque par hasard, j’ai su que vous aviez une autre sœur, Angélique, qui s’est mariée à Jouars-Pontchartrain, le 29 octobre 1738, avec Jacques Gentil. Votre patronyme est devenu Brosset. Et, je sais que vous avez également au moins un frère puisque votre sœur Angélique est assistée par votre frère Claude. Votre famille est de nouveau dite de la paroisse de Tilly de droit, en revanche, les bans ont été publiés à Jouars-Pontchartrain, paroisse du futur, mais aussi à Saint-Philippe-du Roule, à Paris… pourquoi ? Votre sœur Angélique est décédée le 27 octobre 1740, au hameau de la Dauberie, au sud du territoire de Jouars-Pontchartrain. Votre père est présent à son inhumation, qui a lieu le lendemain, et il est dit de la même paroisse.
Revenons à vous qui êtes restée à Perdreauville et à votre fils Jacques, puisque votre union a été fructueuse. Il est né et a été baptisé le 11 juin 1729 ; son parrain a été Salomon Giroux et sa marraine Jeanne Moulard. C’est votre vie que vous lui avez donnée et vous mourez et êtes inhumée le 14 juin suivant ; vous aviez environ 28 ans.
N’ayez aucune crainte pour l'avenir de votre bébé : il va vivre puisque je suis sa descendante. Je ne sais pas qui va le nourrir durant les premiers mois de sa vie, mais Pierre Baucher (Bochet), l’homme que vous avez laissé veuf, va se marier une troisième fois, toujours à Perdreauville, le 23 janvier 1730. Je suppose que sa nouvelle femme, Françoise Launay, a pris soin de lui comme elle a dû le faire pour les frères et sœurs qu’elle lui a donnés.
C’est à Hargeville, le 16 septembre 1755, que votre fils épouse Marie Gabrielle Dufour. Ils seront les parents de Marie Anne Denise Baucher, votre petite-fille.
Voilà, nous arrivons à la fin de notre rendez-vous. Je suis bien heureuse d’avoir fait votre connaissance, même si elle n’est pas très approfondie, ainsi que celle de vos parents et de certains de vos frères et sœurs.
Il faut que mon esprit regagne la terre où mon corps l’attend avec impatience pour mettre par écrit notre si belle rencontre… Qui sait, peut-être un jour nous reverrons-nous ?
Catherine Livet
Ce texte est rédigé dans le cadre du #RDVAncestral.・゜゜・ LIBRAIRIE ・゜゜・.
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
Pour me joindre :
Vous souhaitez écrire votre histoire familiale à partir de votre généalogie : venez me rejoindre sur Facebook :
"de la généalogie à l'écriture"




Quelle courte vie ...
RépondreSupprimerOui, c'est bien triste. Merci Véronique pour ta lecture et ton cmmentaire.
Supprimer