P eine de mort
Georges Jean Lucien Bousquet,
neveu de mon terrible arrière-grand-père Gustave Beckrich, est né le 18 août
1888 à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis de Eugène Pierre et de Anna Beckrich.
Jeune homme, bien que souffrant
de varices, il exerce le dur métier de porteur aux halles car sa famille s’est
installée dans la capitale, dans le treizième arrondissement. Il est blond aux yeux
bleus et mesure 1,56 m et son degré d’instruction est de 3 malgré
l’appréciation de sortie d’école en 1901 « Intelligence ordinaire.
Conduite et tenue passables. Caractère peu commode. Aimait peu l’école. »
Le 08 octobre 1909 Georges
est dirigé sur le 113e
régiment d’infanterie puis passe au 6e régiment d’artillerie à pied
puis est affecté à la 22e section de Commis Ouvriers d’administration.
C’est donc cette 22e
section de C.O.A qu’il rejoint le 07 août 1914 à la suite de la mobilisation
générale.
La commission de réforme de la
Seine n° 5 du 27 février 1915 va le classer au service armé et il passe au 102e
Régiment d’Infanterie le 08 avril 1915.
Il arrive au front le 18 juin
1915. Il est blessé le 20 septembre 1916 par éclat d’obus à la lèvre supérieure
et est évacué sur l’ambulance ; après un séjour au dépôt pour se refaire
une santé, il part en renfort le 09 novembre 1916.
Mais, le dès le 02 août 1917, sa peine est commuée à 20 ans de prison
et il est exclu de l’armée et écroué à
Maison centrale de Nîmes |
la maison centrale de Nîmes où,
paraît-il, les conditions de vie sont alors si difficiles qu’un condamné à 10 ans
n’a pratiquement aucune chance de tenir si longtemps. Cependant, le 10 novembre
1920, Georges Bousquet obtient une remise de peine de cinq ans et finira même
par être élargi par suspension de peine le 22 décembre 1921. Sur sa fiche
matricule il est donc inscrit qu’il a eu une interruption de service du 03
avril 1917 au 21 décembre 1921, date à laquelle il a été renvoyé dans ses
foyers ; il se retire au 48 rue Dunois dans le treizième arrondissement de
Paris où vivent ses parents et bénéficie même de la remise du reste de sa peine
mais reste affecté à la 4e section de mobilisation des exclus.
Et puis, manouvrier, il
s’installe dans la paisible impasse Damesme toujours dans le 13e
arrondissement de la capitale avec Louise Marie Bonnet ; ils
régulariseront leur situation le 06 août 1927 ; la fiancée, journalière,
est née le 12 février 1886 à Ivry-sur-Seine de Louis Anatole et de Marie
Joséphine Krauss.
Puis, je perds de vue Georges
Jean Lucien et je ne vais le retrouver que de nombreuses années plus tard… et
je suis très surprise…
Mort pour la
France ! le 13 février 1945 à Berlin !
Son corps a été placé
dans l’ossuaire n° 2 dans la nécropole nationale « le Pétant » à
Montauville en Meurthe et Moselle
Sur la route de l'exil |
Je crois qu’il va falloir que je me penche avec beaucoup d’attention
sur la vie de Georges Jean Lucien Bousquet.
A demain pour la lettre... Q
Catherine Livet
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Pour me joindre :
Quel destin !! échapper à la peine de mort, puis finir en Allemagne, mort pour la France. Vos billets sont toujours intéressants Catherine.
RépondreSupprimerJe suis bien de votre avis : quel destin ? Mais j'aimerai bien savoir maintenant comment il en est arrivé à cette Mort pour la France. Merci beaucoup Jean-Pierre pour vos compliments.
RépondreSupprimerUn parcours surprenant. Malheureusement, comme le souligne Jean Pierre, le destin l'a rattrapé.
RépondreSupprimerOui, surprenant, c'est vrai. C'est pourquoi j'ai maintenant envie d'en savoir plus à son sujet. Merci beaucoup pour votre commentaire.
RépondreSupprimerUn destin incroyable ! Bonne chance pour les recherches complémentaires !
RépondreSupprimerMerci Christelle parce que je pense en effet que je vais avoir besoin d'une bonne dose de chance pour arriver à avancer mes recherches au sujet de mon pauvre Georges Bousquet.
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