V ineuil – Indre
Photo de 1900 |
Henri Montenach est né le 27 mai 1872 dans le premier arrondissement
de la capitale. Il est depuis 1901 l’époux de Marie Chalvet qui est la sœur de
la très bienfaisante Emilie, c’est donc par cette union qu’Henri Montenach est
l’oncle de René Livet, petit-fils d’Emilie… oui, vous pourriez me reprendre et
dire grand-oncle… mais René, beaucoup trop tôt orphelin, a été élevé par sa
grand-mère qu’il appelait « Maman Emilie » et toutes les relations
familiales ont été ainsi décalées. Henri Montenach avait été marié auparavant
et était le père d’un petit Lucien, orphelin de
mère depuis le 28 février 1900, qui a été élevé par Marie Chalvet.
A la mobilisation générale, Henri
Montenach n’est donc pas tout jeune, il est d’ailleurs classé dans la réserve
de l’armée territoriale… ce qui n’empêchera pas qu’il se retrouvera à Corbie
dans la Somme… là où le « Baron rouge » (Manfred Von Richthofen)
trouvera la mort… Bon, Henri Montenach ne va jamais se frotter à l’As des As allemands,
il ne va même pas devenir pilote et pourtant, l’aéronautique va jouer un rôle
important et même dramatique dans sa vie...
L’aviation française qui a fait
de considérables progrès possède même une magnifique école de pilotage située à
Châteauroux dans le département de l’Indre. Cette école est bientôt
considérablement agrandie par l’installation d’une « annexe » située
à une dizaine de kilomètres, à Vineuil… au début ce centre ne comporte qu’une
piste, deux hangars et quelques tentes mais, va très rapidement être amélioré et
accueillera jusqu’à 3 000 personnes à la fin de l’année 2018… à cette époque,
le camp est fort bien équipé avec notamment, une machine à vapeur pour puiser
l’eau et une dynamo capable de fournir toute l’électricité nécessaire ;
les services techniques et médicaux sont parfaitement organisés et des
bâtiments très bien entretenus sont réservés qui aux pièces détachées
parfaitement répertoriées, qui aux logements des pilotes, à ceux des
mécaniciens… il paraît que le camp possède même un théâtre !
Bien entendu, l’aviation n’a pas
besoin que de pilotes et il se trouve que Henri est… mécanicien… profession
très recherchée pour entretenir les fragiles machines volantes de l’époque et
c’est ainsi qu’il est affecté, le 09 août 1917, au 1er groupe d’aviation
et qu’il rejoint l’école de Vineuil.
Vue aérienne du terrain de Vineuil - août 1918 |
Henri
va rester à l’école de Vineuil jusqu’au 06 novembre 1918, date à laquelle il
est renvoyé dans ses foyers au prétexte qu’il est père de six enfants vivants…
en plus de Lucien… qui ne peut vraiment plus être considéré comme un enfant…
Lucien Montenach est né le 13
décembre 1897 dans le 14e arrondissement de Paris et, comme son
père, il est devenu mécanicien ; c’est pourquoi, dès le 04 septembre 1917,
à même pas 20 ans, il est affecté à l’aviation.
Caudron G3 - BNF - Agence Rol |
Malheureusement, si l’aviation a
fait, un temps, rêver les deux hommes… sans doute surtout le trop jeune Lucien,
la belle histoire de la conquête du ciel va se terminer tragiquement et le pauvre
Lucien, après la guerre, va se tuer en vol.
A demain pour la lettre...W
Catherine Livet
Quelle chance d'avoir une photo
RépondreSupprimerJ'ai bien conscience d'avoir beaucoup de chances avec les photos et les documents que je possède. J'espère que rien ne sera perdu après moi.
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