Dossier spécial - nos ancêtres en 1870

Début juillet au 19 juillet 1870

Les personnages impliqués au départ
Eugénie et son fils - vers 1857
Napoléon III en 1868
Napoléon III par Adolphe Yvon - 1868



















Napoléon III est né le 20 avril 1803 à Paris,
empereur des Français le 02 décembre 1852,
il épouse le 29 janvier 1853, Eugénie de Montijo née à Grenade en Espagne le 05 mai 1826, elle décédera le 11 juillet 1920 à Madrid en Espagne.
Ils n'ont qu'un fils : Louis Napoléon né le 16 mars 1856.
Napoléon III décédera le 09 janvier 1873 à Chislehurst au Royaume-Uni
Léopold de Hohenzollern





Léopold de Hohenzollern est né le 22 septembre 1835 à Sigmaringen Bade-Wurtemberg
Il épouse Antonia, le 12 septembre 1861 à Lisbonne au Portugal, qui est la fille de Marie, la reine du Portugal.
Le frère de Léopold a déjà été élu à la tête de la Roumanie.
La candidature du prince Léopold au trône d'Espagne va devenir un véritable casus belli... même après son retrait.
Il décédera le 08 juin 1905 à Berlin en Allemagne.







Guillaume 1er
Il est né le 22 mars 1797 à Berlin.
Il devient roi de Prusse à la place de son frère aîné Frédéric-Guillaume IV devenu incapable de gouverner en 1861 mais assurait la régence du pays depuis 1858.
Il appelle Bismarck à ses côtés.
il sera proclamé empereur d'Allemagne le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces à Versailles.
Il décédera le 09 mars 1888 à Berlin en Allemagne.








Otto Von Bismarck vers 1875
Bundesarchiv,  183-R29818 / CC-BY-SA 3.0
Otto Von Bismarck
Il est né le 1er avril 1815 à Schönhausen - Saxe-Anhalt
Ministre prussien du roi Guillaume 1er, il sera chancelier de la Confédération du Nord en 1866 puis 1er chancelier  de l'empire allemand en 1871.
A la mort de Guillaume 1er, il garde son poste mais le nouvel empereur, Frédéric III décède rapidement, le 15 juin 1888 et laisse la place à son fils, le jeune Guillaume II. Les deux hommes ne sont pas faits pour s'entendre et Bismarck démissionne en mars 1890.
Il décédera le 30 juillet 1898 à Friedrichsruh en Allemagne.



L'enchaînement des faits
  • 1870 :
    • 03 juillet : Le prince Léopold II de Hohenzollern est candidat au trône d’Espagne
    • 06 juillet : Le ministre français des affaires étrangères déclare que le gouvernement ne souffrira pas une personne étrangère sur le trône de Charles Quint
    • 11 juillet : Le prince de Hohenzollern retire sa candidature
    • 12 juillet : La France exige que le roi de Prusse s’engage à ne plus autoriser ce genre de candidature
    • 13 juillet : Episode de la dépêche d’Ems : Bismarck manœuvre pour amener la France à déclarer la guerre
    • 14 juillet : La France rappelle ses hommes de réserve
    • 15 juillet : La Prusse mobilise les forces militaires de la Confédération de l’Allemagne du nord.
    • 16 au 19 juillet : Les états du sud (Bade, Hesse, Bavière, Wurtemberg) s’allient à ceux du nord et mobilisent
    • 19 juillet : Déclaration de guerre par Napoléon III à la Prusse et donc à la Confédération de l’Allemagne

La guerre


Photo Wikipédia
Maréchal Edmond Leboeuf
Il est né le 05 décembre à Paris et décédera le 07 juin 1888 au château du Moncel-en-Trun dans l'Orne.
Grand Officier de la Légion d'Honneur, il est nommé inspecteur de Polytechnique en 1864.
Il reçoit le portefeuille de la guerre en remplacement du maréchal Niel, le 21 août 1869.
Il est élevé à la dignité de Maréchal le 24 mars 1870.
"Nous sommes tellement prêts, que si la guerre durait deux ans, nous n'aurions pas même à acheter un bouton de guêtre"  sont les paroles malheureuses qu'on lui prête en réponse aux députés qui lui demandaient si l'armée était suffisamment organisée pour être ainsi lancée dans la guerre contre la Prusse.
Il est nommé major-général de l'armée du Rhin tout en restant ministre... mais devant les résultats désastreux (Wissembourg, Woerth, Reichshoffen et Forbach), il est relevé de ses fonctions.
Maréchal des logis Claude Ferréol Pagnier


Maréchal des logis Claude Ferréol Pagnier
Il est né le 06 octobre 1828 à Petite-Chaux dans le Doubs de Jean Alexandre François et de Marie Thérèse Mélanie Cordier est tué le 25 octobre 1870 à Schirlenhof dans le Bas-Rhin frappé d'une balle en pénétrant dans l'auberge du village en compagnie du lieutenant Chabot et quelques cavaliers du 12e de Chasseurs à cheval pour surprendre une reconnaissance allemande commandée par le comte Zeppelin.





Jacques Marie de Chabot
Il est né le 21 février 1844 à Nogent-le-Rotrou en Eure et Loir de Jacques Eugène et de Anne Julie Legros
Le 25 mai 1872, il épouse Marie Louise Elisabeth de Boucher
Entré sous-lieutenant au 12e Régiment de chasseurs le 1er octobre 1864, il passe lieutenant le 16 juillet 1870.
Il est Chevalier de la Légion d'Honneur le 1er août 1870.
Général de brigade à la 8e brigade de cavalerie le 23 mai 1896.
Commandeur de la Légion d'Honneur par décret du 30 décembre 1870.



L'enchaînement des faits
  • 1870 :
    • 24 juillet : Premières escarmouches à Schirlenhof dans le Bas-Rhin en Alsace ; la première victime française est le maréchal des logis Panier du 12e chasseurs à cheval (il va y avoir plusieurs premières victimes)
    • 25 juillet : Combat aux avant-postes de Bouzonville en Moselle ; le 33e Régiment d’Infanterie de ligne est face aux troupes prussiennes
    • 27 juillet : L’impératrice Eugénie est nommée régente ; Napoléon III a quitté Paris
    • 28 juillet : Napoléon III, accompagné du prince Louis-Napoléon, âgé de 14 ans prend la tête de l’armée à Metz. L'impératrice Eugénie est régente.
Jean Thibaudin
Lieutenant-colonel
J. Thibaudin
du 67e R.I



Jean Thibaudin
Il est né le 13 novembre 1822 à Moulins-Engilbert dans la Nièvre
Il décédera le 19 septembre 1905 dans le 7e arrondissement parisien.
Grand Officier de la Légion d'Honneur par décret du 14 juillet 1883.
Ministre de la guerre du 31 janvier 1883 au 09 octobre 1883.
Il participe à de nombreuses batailles durant la guerre de 1870.

Le général Charles Frossard

Charles Auguste Frossard
Il est né le 26 avril 1807 à Versailles et décédera le 31 août 1875 à Châteauvillain en Haute-Marne.
Général de division en 1858
Grand-Officier de la Légion d'Honneur en 1859
Médaille militaire. Il est titulaire de nombreuses décorations étrangères.
Aide de camp de l'empereur, gouverneur du prince impérial (1867).
Président du comité des fortifications (1869)
Commandant du camp de Châlons (mars 1870)
Puis, durant la guerre de 1870, commandant du 2e CA de l'armée du Rhin
François Achille Bazaine
Né le 13 février 1811 à Versailles aujourd'hui dans les Yvelines il décèdera le 2 septembre 1888 à Madrid en Espagne
Il aurait échoué à Polytechnique... Sous-lieutenant en 1833... colonel en 1850 et Maréchal par décret du 05 septembre 1864 et élu au Senat du second empire.
Le 24 juillet 1873, le général du Barail, ministre de la guerre, rend l'ordonnance de mise en jugment du Maréchal :

1° « D'avoir capitulé avec l'ennemi et rendu la place de Metz, dont il avait le commandement supérieur, sans avoir épuisé tous les moyens de défense dont il disposait, et sans avoir fait tout ce que lui prescrivaient le devoir et l'honneur ;

2° D'avoir, commandant eu chef devant Metz, signé en rase compagne une capitulation qui a eu pour résultat de faire poser les armes à ses troupes ;

3° De n'avoir pas fait, avant de traiter verbalement ou par écrit, tout ce que lui prescrivaient le devoir et l'honneur. »

Reconnu coupable, il est condamné à mort et à la dégradation militaire. La peine est comuée en prison à perpétuité... Avec l'aide de sa femme, d'une corde à noeuds et d'une barque, il s'échappe de sa prison de l'Ile Sainte-Marguerite et se retire en Espagne où il puliera "le blocus de Metz". Hillairaud, un Français, lui porte un coup de couteau en 1887 mais ne lui fait qu'une petite blessure... Bazaine décédera l'année d'après, d'une congestion cérébrale le 23 septembre.

Lors de son évasion, il laissera une lettre pour disculper le personnel de la prison : « J’ai fait seul, de concert avec ma femme et son neveu, ce qu’il y avait à faire pour opérer ma descente périlleuse et je m’en suis tiré au prix de fortes contusions et de déchirures à mes vêtements et à ma peau. »

Les doutes sont permis : Il était âgé de 63 ans, pesait plus de 100 kg et aurait descendu la falaise à l'aide d'une corde -fusse-t-elle à nœuds- sur une hauteur de 23 mètres...

Louis-Napoléon, le prince impérial vers 1870
Le prince impérial vers 1870

 

Louis-Napoléon, le prince impérial

Il est né le 16 mars 1856 à Paris. Il est très tôt associé au pouvoir et assiste aux cérémonies officielles dès son plus jeune âge. Il décédera le 1er juin 1879 au pays Zoulou.

 Maréchal Mac Mahon

 

 Patrice de Mac Mahon

Il est né le 13 juin 1808 au château de Sully en Saône-et-Loire.

Il est Grand-Croix de la Légion d'Honneur à titre militaire

Issu de l'école militaire de Saint-Cyr, il participera à l'expédition d'Alger en 1830. Capitaine dès 1833, il sera aide de camp du duc de Nemours, fils de Louis-Philippe en 1836. Il est blessé le 13 octobre 1837 lors de la prise de Constantine. Il participe à la guerre de Crimée.

Général de brigade en 1848, il se marie le 14 mars 1854 avec Elisabeth de La Croix de Castries.

Il est sénateur de l'empire en 1856 et commandant supérieur -gouverneur- des forces de terre et de mer en Algérie en 1856. Le 04 juin 1859, il l'emporte sur les Autrichiens à Magenta ; Napoléon III le nomme Maréchal et duc de Magenta. Il représente la France au couronnement de Guillaume 1er de Prusse le 18 janvier 1861.

Le 23 juillet 1870, il prend le commandement du 1er corps de l'armée du Rhin .

Général Charles Frédéric de Bonnemains

 Charles Frédéric de Bonnemains

Il est né le 03 mars 1814 à Paris. Il est issu de l'école de Saumur. Il est capitaine au 4e régiment des chasseurs d'Afrique le 20 novembre 1839. Nommé général de division le 02 août 1869, il participe aux charges héroïques mais totalement vaines du 06 août 1870. Il sera fait prisonnier à Sedan.

Le vicomte de Bonnemains est Grand Croix de la Légion d'Honneur par décret du 13 janvier 1879

 
 
 
Alexandre Ernest Michel
 
Il est né le 08 juillet 1817 à Mens dans l'Isère.
Général de brigade, il est fait Grand Officier de la Légion d'Honneur par Napoléon III le 20 août 1870.

Le général Claude Théodore Decaen
Photo par Gustave Legray - 1857   

 Claude Théodore Decaen

Il est né le 30 septembre 1811 à Utrecht aux Pays-Bas. 
Il est décoré de l'ordre du Bain (décoration britannique) le 26 avril 1856 ; de la médaille de la valeur militaire de Sardaigne en 1857, de la médaille de Crimée et d'Italie et est grand officier de l'ordre militaire de Savoie ainsi que de la Légion d'Honneur.
Blessé le 14 août 1870 à la btaille de Borny, il décède des suites de sa blessure le 02 septembre suivant à Metz.

 

 L'enchaînement des faits

  •  02 août : Le prince impérial reçoit le "baptême du feu" à la bataille de Sarrebruck
  • 04 août : les troupes du maréchal Mac Mahon battent en retraite à la bataille de Wissembourg
  • 06 août : Les troupes de Mac Mahon sont mises en déroute à la bataille de Froeschviller-Woerth.
Charges héroïques et parfaitement inutiles
La division du général Frossard est écrasée à la bataille de Forbach-Spicheren ; la maréchal Bazaine s'est montré inactif 
  • 08  août : Début du siège de Bitche
  • 09 août : Combats de Boulay
  • 10 août : Début du siège de Phalsbourg
  • 12 août : Napoléon III est malade ; la maréchal Bazaine prend la tête de l'armée
  • 13 août : le 27e régiment d'infanterie de ligne est à Dieulouard en Meurthe t Moselle
  • 14 août ; bataille de Borny-Colombey à l'est de Metz ; le maréchal Bazaine affronte Karl Friedrich Von Steinmetz
 

 

Jean Auguste Marguerite

Il est né en 1843. 

On le retrouve en Algérie et au Mexique ; chef de corps du premier régiment de chasseurs d'Afrique. 

Devenu chef de division, il commande une charge désespérée contre les Prussiens le 1er septembre 1870 à Sedan. Il se placera à la tête de ses hommes et sera gravement blessé...

Pendant son évacuation, la bouche édentée et emplie du sang qui l'étouffe, il continuera à encourager ses hommes à poursuivre sur leur lancée en montrant la direction à suivre.

La petite histoire dit que l'empereur aurait, pour que l'on puisse laver la blessure du général Marguerite avec un mélange d'eau et de vin, donné sa timbale d'argent de son nécessaire de campagne.

Les soins ne permirent pas de sauver ce grand homme qui décédera quelques jours plus tard, le 06 septembre, au château de Beauraing en Belgique où il avait été évacué.

MES ANCETRES ET LA COMMUNE DE PARIS

(Version papier à commander chez BECKLIVET - Version numériquedirectement auprès de la FNAC)

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