Jacques Beckerich et le mariage de sa fille Catherine

 Il est huit heures du matin, nous sommes le 15 août 2020, le jour de l'Assomption mais, en préparant mon premier café de la journée, ce n'est pas à Marie que je pense... ma tasse est trop chaude... je la pose sur une table basse et je m'installe dans l'un des fauteuils qui l'entourent... je laisse mon corps s'enfoncer dans le moelleux des coussins qui garnissent le siège déjà confortable et mon esprit partir à la dérive... chercher celui de Jacques Beckerich qui occupe toutes mes pensées du jour...

Bonjour Jacques. Oui, je me doute que vous trouviez un peu suspect ce brusque intérêt que je vous porte surtout que, vous avez raison, vous avez beau vous pencher sur terre pour contempler vos nombreux descendants, vous ne m'y trouverez jamais... je ne suis pas votre descendante ; c'est plus près de vous qu'il vous faut chercher un lien de parenté... Regardez, juste un tout petit peu au dessus de vous, un esprit vous fait signe, c'est (Jean) Michel, votre oncle paternel, c'est de lui dont je suis une lointaine descendante par ma mère... 

Alors voila Jacques, si je viens vers vous aujourd'hui c'est parce qu'il y a très longtemps que je m'intéresse particulièrement à deux de vos nombreux enfants.

Remontons un peu votre un peu votre histoire... si vous le voulez bien... Vous êtes le fils de Guillaume et d'Anne Elisabeth Fischer. Vous avez été baptisé le 17 septembre 1711 à Bettviller en Lorraine... après je ne sais rien de vous car il me faut attendre 1734 pour vous retrouver à Rimling, le village d'à côté où est née Gertrude Oster, celle que vous épousez en ce 23 février et qui en quelques neuf années de mariage va vous donner au moins six enfants dont votre premier fils, en 1736, qui sera prénommé comme vous. 

Votre épouse décède au début du mois d'avril 1742 ; vous restez veuf jusqu'au 15 novembre 1746 où vous épousez Delphine Drunschberger qui va vous donner deux fils dont le second, Sébastien aura une vie pour le moins aussi extraordinaire que difficile puis une fille née en 1752, année de votre second veuvage.

Vous n'allez pas vous remarier tout de suite malgré l'âge tendre de vos derniers enfants mais je pense que ce n'est pas prendre un grand risque d'imaginer que votre fille Christine, née en 1735 de votre première union, joue le rôle de maîtresse de maison et qu'elle est chargée des enfants... surtout qu'elle ne se mariera que tardivement. 

Ce n'est donc que le 26 octobre 1756 que vos troisièmes noces sont célébrées à Bettviller. Votre nouvelle épouse, Barbe Wendel, est veuve de Thomas Faber dont elle a eu un certain nombre d'enfants dont Jacques, né en 1754... qui sera donc élevé avec votre dernière née, la petite Catherine.

Pour faire vivre tout ce petit monde, vous devez adjoindre quelques travaux de tissage au labourage de votre petite propriété de Betteviller  mais cette situation est fort répandue dans votre région que nous appelons aujourd'hui la Moselle.

Les enfants grandissent et il est maintenant temps de penser à établir votre fille Catherine et votre beau-fils, Jacques Faber... Quoi de plus naturel que de les marier ensemble ? Ce sera fait le 07 novembre 1775.

 

J'ai très souvent rencontré ce genre de mariage qui ont parfois donné lieu à des situations très compliquées dans mes autres branches généalogiques maternelles mais jamais jusqu'à présent dans celle des Beckrich.

Vous décédez le 14 avril 1778 et vous serez inhumé deux jours plus tard en présence de votre fils aîné, Jacques et... Sébastien, le fils que vous avez eu avec Dorothée Drunschberger (Drunsberger), dont la vie m'a passionnée !

Mais je dois vous dire Jacques que je n'ai pas le temps de vous parler plus longtemps, je suis attendue sur terre et je suis déjà très en retard... mon café doit être froid... Je vous dis donc à bientôt.

Catherine Livet

Ce texte est publié dans le cadre du #RDVAncestral du mois d'août 2020.

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2 commentaires:

  1. Un #RDVAncestral qui ne peut que me parler Catherine ! Heureux d'avoir pu croiser les Beckerich aujourd'hui !

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  2. Merci Sébastien. Je m'en doute bien. je n'ai pas rencontré nos ancêtres communs mais... je n'étais pas loin.

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Merci pour cette lecture.
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