Jean Baptiste Chalvet est né le 11 avril 1794 à Chaudes-Aigues dans le Cantal de Pierre et de Catherine Brunel. Comme ses aînés, il est présenté sur les fonts baptismaux de l'église Saint-Martin Saint-Blaise. Il grandit dans son village natal où son père est marchand et propriétaire de sa maison.
Son père décède durant l'hiver 1808 alors que Jean-Baptiste est âgé d'environ 14 ans et exerce, comme son frère aîné Guillaume, le métier de tailleur d'habits mais Guillaume va quitter le Cantal pour aller tenter sa chance à la capitale alors que Jean Baptiste va rester à Chaudes-Aigues auprès de sa mère et de son frère Pierre, cordonnier, qui va bientôt se marier et de leur sœur Jeanne qui est encore célibataire.
Bien entendu, il est pratiquement impossible d'en savoir plus sur sa jeunesse mais le voici maintenant jeune homme; il a atteint sa taille adulte, 1,67 m, il est châtain foncé et sous son haut front brillent le roux de ses yeux et, bien que son visage soit ovale, il garde, comme une trace de l'enfance, un menton rond et, si sa bouche est moyenne, il n'en est pas de même de son nez que l'on peut qualifier de gros.
La vie de Jean Baptiste pourrait se dérouler bien tranquillement dans son riant village aux nombreuses sources d'eau chaude qui offrent de grands avantages aux habitants, comme le chauffage, sans débourser un liard, des habitations et bien d'autres facilités pour les vaisselles et les lessives sans parler des activités économiques et des vertus curatives de cette eau exceptionnelle.
Mais voilà que là bas, loin des vertes montagnes du Cantal natal de Jean Baptiste, grondent les canons... L'empereur Napoléon 1er mène bataille... ce n'est pas nouveau... et, dans celle qui restera sous le nom de Moskova, nous sommes alors le 07 septembre 1812, il affronte l'armée impériale russe, qu'il finit par obliger à la retraite et marche sur Moscou où il fait son entrée le 14 septembre... mais la logistique est bien loin, le tsar Alexandre ne veut rien céder... bref, Napoléon décide de rentrer en
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Il va falloir reconstituer l'armée napoléonienne...
Dès janvier 1813, 100 000 hommes des conscriptions de 1809 à 1812 sont levés ainsi que 80 000 hommes de la Garde nationale et 150 000 hommes de la conscription de 1814...
Jean-Baptiste Chalvet n'est pas concerné mais, il n'aura pas longtemps à attendre... il fait partie de la levée complémentaire de 90 000 hommes décrétée le 03 avril 1813 auquel il faut ajouter 10 000 hommes de la Garde d'honneur à cheval.
Et c'est donc ainsi que le jeune Jean-Baptiste se retrouve fusilier au 145ᵉ régiment de ligne ; il arrive au corps le 02 mai 1813... jour de la bataille de Lützen, à quelques kilomètres de Leipzig en Allemagne... Le prince Eugène commande alors les restes de la Grande Armée à laquelle sont ajoutées les troupes nouvellement levées en France par Napoléon... La journée est intense en combats et en fin de journée, malgré le manque criant d'expérience d'une grande partie des hommes de troupe, les Français obligent les forces adverses à battre en retraite mais, la venue de la nuit et l'absence d'une cavalerie digne de ce nom obligent les Français à renoncer à la poursuite... Jean-Baptiste a-t-il fait son baptême du feu lors de cette bataille ?
En tous les cas, Jean-Baptiste fait la campagne de 1814 à l'armée de Lyon qui est sous le commandement du maréchal d'Augereau. Mais le parcours individuel de Jean-Baptiste reste très flou... même la date à laquelle il est nommé caporal n'est pas certaine, est-ce le 1er janvier ou le 1er juin 1814 ? Une certitude cependant, il passe au 16e régiment de ligne le 27 juillet 1814.
Il faut dire qu'il s'est passé beaucoup de choses ces derniers temps... l'ultime bataille de la campagne de
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Bonjour, Merci pour cet article. J'ai un soldat parmi mes ancêtres qui était très jeune mon père dit qu'on les appelait des Maries-Louises ?
RépondreSupprimerMerci anonyme pour votre commentaire.
SupprimerOui, certains soldats de Napoléon 1er sont appelés des "Marie-Louise" du nom de l'impératrice qui a signé des décrets d'au moins 2 levées d'hommes après les dates dont je parle ici mais dans la même année.
Je suis toujours impressionnée par ces grandes batailles si loin de France ces centaines de kilomètres à parcourir dans les deux sens
RépondreSupprimerEt l'on pense pourtant souvent que nos ancêtres ne bougeaient pas beaucoup de leur village...
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