mercredi 7 août 2019

Généalogie - Formaliser ses résultats

Pour que la généalogie prenne vie, que les souvenirs restent, que les ancêtres sortent de l'oubli, écrire un livre familial...

Partie 2

Bonjour mon lecteur,

Avez-vous lu la partie 1, le début de mon article qui traite des manières de formaliser les résultats de ses recherches généalogiques ?

Aujourd'hui, je reprends la phrase que j'entends souvent : "Oui mais moi, je n'ai que des ancêtres ordinaires"... sous entendu -pas toujours d'ailleurs-, il n'y a rien à dire à leur sujet.
Je vous rappelle aussi ma devise en généalogie : "Toute vie mérite d'être contée comme on narre une aventure"

Alors voilà une partie de la réponse à la première question que l'on se pose lorsque l'on hésite à écrire sa généalogie :
  1. Mais de qui parler et que dire à son sujet ?
    • On peut écrire, parfois simplement quelques lignes, sur absolument toutes les personnes qui figurent dans sa généalogie.
    • Souvenez-vous, dans la première partie, je vous avais raconté que je m'étais livrée à un petit exercice généalogique qui consistait à rédiger une mini biographie sans connaître la généalogie de la personne en question.
    • Le matériel dont je disposai à l'époque consistait en un seul acte, celui de la naissance de Fernand Bail... avec tout de même un accès internet au registre qui le contenait. 






















Voici donc le personnage trouvé et l'acte, l'air de rien, fourmille de renseignements intéressants...
La deuxième question que nous nous posions était de savoir :

      2. Comment faire et quel support utiliser ?
    • Un arbre généalogique pour 2 générations :

C'est déjà bien mais franchement, chaque arbre a ses limites et lorsque l'on ne présente que si peu de personnages, il doit y avoir une meilleure option.
    •  Une fiche individu :
      Fiche générée par Geneanet

Plus de renseignements sont accessibles avec cette présentation sous forme de fiche mais, en dehors de son intérêt généalogique,  la trouvez-vous très agréable ?
Pourtant, j'aime bien cette fiche... comme support de travail à une autre forme de présentation :
    • La rédaction : 
Voici ce que j'avais écrit :
"Te rends-tu compte, bébé natif de la Thiérache de la beauté de cette vaste région naturelle liant pour toujours la France et la Belgique ?"
"Peux-tu imaginer, bébé natif de 1900 -si "Belle Epoque"- que tu vas être emporté comme fétu par le flot d'événements qui vont marquer l'Histoire comme jamais ?"
"Ho ! Mlle Louise Smart ! Vous m'avez l'air bien jeune... Mais, ai-je bien entendu ? Tu as 24 ans ! Ecoute jeune fille, je ne doute pas que tu aies été la première de ta classe et que ton expérience confirme et complète ton diplôme obtenu haut la main à l'école officielle du département. Je te trouve bien jeunette cependant et je vais me débrouiller sans toi."
C'est ce que j'aurais dit si j'avais été en mal d'enfant ce premier décembre 1900 mais aurai-je été légitime à prendre le risque de bouter hors de chez elle la sage-femme d'Avesnes ?
Cet acte dit que Fernand, puisque tel est le prénom qui lui est donné, est né à 6 heures du soir dans une maison sise rue d'Aulnoye de cette ville, il ne précise nullement qui y habite mais, comme je n'ai pas pu m'empêcher de m'assurer de l'expérience de l'accoucheuse et que je la trouve pratiquant souvent mais jamais deux fois au même endroit, je crois qu'il est probable que l'adresse notifiée est alors celle du logis familial.
Léon Pasqual, qui se titre "second adjoint faisant par délégation fonctions d'officier de l'état civil d'Avesnes" lorsqu'il rédige cet acte, nous apprend que le père du nouveau-né est Clovis Bail, âgé de 34 ans et qu'il est fileur. Ce métier me plaît bien, son nom parle de lui-même, et il n'est donc pas nécessaire de s'étendre sur le sujet.

Les 29 ans de la parturiente font penser que le bébé de ce jour n'est peut-être pas le premier mais Mme Bail née Néchal, ménagère, me pose un petit problème car elle se prénomme Phaldonie Claire, c'est bien entendu sur le premier, même s'il n'est sans doute pas l'usuel, que je trébuche car non, vraiment, je ne connais ni sainte ni déesse de la mythologie ni personne d'ailleurs portant ce prénom... mais mon ignorance en la matière ne doit pas laisser penser que ce prénom présente obligatoirement des particularités, il m'est inconnu, c'est tout.
Bon, la lecture de la fin de l'acte n'apprend rien sur le petit Fernand et ses parents car les témoins, signataires, le greffier de mairie de 34 ans et le vieil appariteur sont les auxiliaires habituels de Mlle Smart lorsqu'elle déclare une naissance.
Les mentions marginales en revanche présentent un grand intérêt en précisant que non seulement ce petit Fernand Bail va vivre mais qu'il va grandir jusqu'à atteindre l'âge d'homme puisqu'il se marie, le 21 avril 1923 toujours à Avesnes, avec Louise Magy et puis, de nombreuses années vont passer et le 24 septembre 1955, dans sa ville natale, Monsieur Bail, sans avoir connu le grand âge mais ayant atteint la maturité, quittera définitivement sa famille et ses amis.

Mon adoption n'est pas plénière, tant s'en faut, parce que, en me prêtant à ce divertissement, quelques scrupules sont venus perturber ma conscience... suis-je qualifiée pour m'immiscer dans la vie de ce Fernand, soit disant mon ancêtre de cœur, alors que, peut-être, il a des descendants de sang qui seraient très heureux d'être seuls à veiller à ce que son histoire sorte de l'éternel oubli ?

C'est la présentation rédigée que je préfère et vous  quel est votre choix ?

A bientôt,
Catherine Livet 

1 commentaire:

  1. confusion entre causes et prémonitions, inexploitation des données, incapacité à resituer historiquement ... il serait peut-être temps de comprendre qu'on ne s'improvise pas dans un métier.

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Merci pour cette lecture.
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