Partie 2
Bonjour mon lecteur,
Avez-vous lu la partie 1, le début de mon article qui traite des manières de formaliser les résultats de ses recherches généalogiques ?
Aujourd'hui,
je reprends la phrase que j'entends souvent : "Oui mais moi, je n'ai
que des ancêtres ordinaires"... sous entendu -pas toujours d'ailleurs-,
il n'y a rien à dire à leur sujet.
Je vous rappelle aussi ma devise en généalogie : "Toute vie mérite d'être contée comme on narre une aventure"
Alors voilà une partie de la réponse à la première question que l'on se pose lorsque l'on hésite à écrire sa généalogie :
- Mais de qui parler et que dire à son sujet ?
- On peut écrire, parfois simplement quelques lignes, sur absolument toutes les personnes qui figurent dans sa généalogie.
- Souvenez-vous, dans la première partie, je vous avais raconté que je m'étais livrée à un petit exercice généalogique qui consistait à rédiger une mini biographie sans connaître la généalogie de la personne en question.
- Le matériel dont je disposai à l'époque consistait en un seul acte, celui de la naissance de Fernand Bail... avec tout de même un accès internet au registre qui le contenait.
Voici donc le personnage trouvé et l'acte, l'air de rien, fourmille de renseignements intéressants...
La deuxième question que nous nous posions était de savoir :
2. Comment faire et quel support utiliser ?
- Un arbre généalogique pour 2 générations :
C'est déjà bien mais franchement, chaque arbre a ses limites et lorsque l'on ne présente que si peu de personnages, il doit y avoir une meilleure option.
- Une fiche individu :
Fiche générée par Geneanet
Pourtant, j'aime bien cette fiche... comme support de travail à une autre forme de présentation :
- La rédaction :
"Te rends-tu compte, bébé natif de la Thiérache de la beauté
de cette vaste région naturelle liant pour toujours la France et la
Belgique ?"
"Peux-tu
imaginer, bébé natif de 1900 -si "Belle Epoque"- que tu vas être
emporté comme fétu par le flot d'événements qui vont marquer l'Histoire
comme jamais ?"
"Ho ! Mlle Louise Smart !
Vous m'avez l'air bien jeune... Mais, ai-je bien entendu ? Tu as 24 ans !
Ecoute jeune fille, je ne doute pas que tu aies été la première de ta
classe et que ton expérience confirme et complète ton diplôme obtenu
haut la main à l'école officielle du département. Je te trouve bien
jeunette cependant et je vais me débrouiller sans toi."
C'est
ce que j'aurais dit si j'avais été en mal d'enfant ce premier décembre
1900 mais aurai-je été légitime à prendre le risque de bouter hors de
chez elle la sage-femme d'Avesnes ?
Cet
acte dit que Fernand, puisque tel est le prénom qui lui est donné, est
né à 6 heures du soir dans une maison sise rue d'Aulnoye de cette ville,
il ne précise nullement qui y habite mais, comme je n'ai pas pu
m'empêcher de m'assurer de l'expérience de l'accoucheuse et que je la
trouve pratiquant souvent mais jamais deux fois au même endroit, je
crois qu'il est probable que l'adresse notifiée est alors celle du logis
familial.
Léon
Pasqual, qui se titre "second adjoint faisant par délégation fonctions
d'officier de l'état civil d'Avesnes" lorsqu'il rédige cet acte, nous
apprend que le père du nouveau-né est Clovis Bail, âgé de 34 ans et
qu'il est fileur. Ce métier me plaît bien, son nom parle de lui-même, et
il n'est donc pas nécessaire de s'étendre sur le sujet.
Les
29 ans de la parturiente font penser que le bébé de ce jour n'est
peut-être pas le premier mais Mme Bail née Néchal, ménagère, me pose un
petit problème car elle se prénomme Phaldonie Claire, c'est bien entendu
sur le premier, même s'il n'est sans doute pas l'usuel, que je trébuche
car non, vraiment, je ne connais ni sainte ni déesse de la mythologie
ni personne d'ailleurs portant ce prénom... mais mon ignorance en la
matière ne doit pas laisser penser que ce prénom présente
obligatoirement des particularités, il m'est inconnu, c'est tout.
Bon,
la lecture de la fin de l'acte n'apprend rien sur le petit Fernand et
ses parents car les témoins, signataires, le greffier de mairie de 34
ans et le vieil appariteur sont les auxiliaires habituels de Mlle Smart
lorsqu'elle déclare une naissance.
Les
mentions marginales en revanche présentent un grand intérêt en
précisant que non seulement ce petit Fernand Bail va vivre mais qu'il va
grandir jusqu'à atteindre l'âge d'homme puisqu'il se marie, le 21 avril
1923 toujours à Avesnes, avec Louise Magy et puis, de nombreuses années
vont passer et le 24 septembre 1955, dans sa ville natale, Monsieur
Bail, sans avoir connu le grand âge mais ayant atteint la maturité,
quittera définitivement sa famille et ses amis.
Mon adoption n'est pas plénière, tant s'en faut, parce que, en me prêtant à ce divertissement, quelques scrupules sont venus perturber ma conscience... suis-je qualifiée pour m'immiscer dans la vie de ce Fernand, soit disant mon ancêtre de cœur, alors que, peut-être, il a des descendants de sang qui seraient très heureux d'être seuls à veiller à ce que son histoire sorte de l'éternel oubli ?
C'est la présentation rédigée que je préfère et vous quel est votre choix ?
A bientôt,
Catherine Livet
Mon adoption n'est pas plénière, tant s'en faut, parce que, en me prêtant à ce divertissement, quelques scrupules sont venus perturber ma conscience... suis-je qualifiée pour m'immiscer dans la vie de ce Fernand, soit disant mon ancêtre de cœur, alors que, peut-être, il a des descendants de sang qui seraient très heureux d'être seuls à veiller à ce que son histoire sorte de l'éternel oubli ?
C'est la présentation rédigée que je préfère et vous quel est votre choix ?
A bientôt,
Catherine Livet
confusion entre causes et prémonitions, inexploitation des données, incapacité à resituer historiquement ... il serait peut-être temps de comprendre qu'on ne s'improvise pas dans un métier.
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