ariage prévu de longue date.
Un an de fiançailles pendant
lesquelles vous avez appris à vous connaître et surtout à régler les moindres
détails de votre future vie commune en tant que parents.
Je n’ai jamais demandé ce qui avait présidé au choix de la date de votre
mariage qui a donc été fixée au 18 décembre 1948 ; c’est la première fois
depuis très longtemps qu’un événement de cette importance pour les Livet ne se
déroulent pas dans notre fief du 14e arrondissement de Paris car la
« P’tite Denise », votre fiancée et donc ma future Maman préférée,
n’est parisienne que de naissance et elle habite, avec toute sa famille -elle
est l’aînée de huit enfants- à Châtillon-sous-Bagneux où est célébré votre
union, d’abord à la mairie puis, tout de suite après, vous vous rendrez à
l’église Saint-Philippe et Saint-Jacques.
L’assemblée est très nombreuse, il y
a
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Du côté des Sirejean après guerre
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l’impressionnante famille proche de la "P’tite
Denise" composée de ses parents et de ses sept frères et sœurs -d’autres vont
encore venir agrandir la fratrie- et
les amis et voisins ; de votre côté, il y a bien entendu toutes vos
« cousines » Sirejean et les enfants de l’une d’entre elle et même vos
« cousins » issus de vos deux grand-tantes ainsi que votre oncle
Emile avec femme et enfants dont votre très jeune cousine Monique.
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Emile Livet |
C’est bien
entendu justement votre très cher oncle Emile Livet qui est votre témoin, il est votre dernier parent
proche, le frère de la mère que vous n’avez qu’à peine connue.
Le témoin de
la future est Marinette Gaillard qui est assistante sociale et qui est une amie
de longue date de la famille Beckrich.
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Monique Livet et son frère |
Cependant, lors du mariage religieux, si le
témoin de Denise est toujours Marinette, ce n’est plus Emile Livet -qui n’aime
pas beaucoup les églises- qui témoigne pour vous mais Henriette Giroir, née
Sirejean que, bien plus tard, j’appellerai Yéyette ; elle est la fille de
votre grand-tante Louise que vous appeliez votre tante puisqu’elle est la sœur
de Maman Emilie, la grand-mère qui vous a servi de mère… tous sont décalés
d’une génération…
Je n’ai pas trouvé de photo de Blanche de cette époque ou
alors je ne l’ai pas reconnue…
Je n’ai pas non plus de photos de vos cousins
Montenach en revanche j’en ai quelques unes des Berroy mais je ne sais pas
s’ils étaient présents à part, bien entendu, Joséphine qui est la fille de
votre arrière-grand-mère.
Evidemment, la « P’tite
Denise » ne pouvait pas se marier sans être assistée par une représentante
des Sœurs de Saint-Vincent de Paul et la Sœur Anne-Marie sera présente durant
toute la cérémonie mais ne restera pas jusqu’au bout de la fête qui suivra,
animée jusqu’au lendemain, par le son de la guitare du fils des amis de vos
beaux-parents et, immanquablement, par l'harmonica de Marcel Beckrich, le père de votre épouse.
Il
n’y a aucune autre photo de votre mariage que celle prise par le photographe
professionnel, en studio, je
ne suis pas certaine du tout qu'il n'y ait eu qu'un exemplaire mais en tous les cas, il n'y a eu qu'une prise de vue.
La mère de la mariée, Charlotte Muyllaërt, avait tenu, à toute force, à offrir un tailleur à sa
fille ; selon les souvenirs de "la P'tite Denise", il était bleu clair mais elle ne
me l'a jamais montré sur une autre photo pourtant elle l'a souvent porté
lors des grandes occasions qui vont suivre cependant je croyais aussi qu'elle
m'avait dit que lors de votre mariage, elle portait des souliers
blancs... ce qui ne semble pas être le cas lorsque l'on regarde la photo...
Je ne sais pas si vous aviez acheté un costume pour l'occasion, je ne sais pas de quel couleur il était et je ne sais pas si je l'ai vu dans votre penderie parce que je pense que, comme certaines mariées le font avec leur robe nuptiale, vous auriez pu garder votre costume de marié toute votre vie...
Cependant, il ne faut pas oublier que la guerre se fait toujours
sentir en cette fin d’année 1948 et que les tickets de rationnement sont
toujours d’actualité… ceci dit, ces tickets ne concernent pas toutes les
marchandises et rien n’empêchera à vos proches de vous couvrir de cadeaux
dont aujourd’hui il ne reste plus que la ménagère en argent, les coupes à
champagne, dorées à l’or fin, à part deux, ont été cassées ou perdues…et elles sont si fines que je n'ose pas les manipuler même pour les prendre en photo.
Ce qui me paraît
encore aujourd’hui extraordinaire avec cette avalanche de cadeaux de mariage -je ne suis pas certaine que vous en ayez eu réellement conscience- c’est
l’attachement de Maman, durant toute sa vie, pour cette ménagère dont nous
n’utilisions pourtant plus que les petites cuillers, et qui a souhaité, à la
fin de sa vie, que j’en prenne soin…
Mais vous mon Père, ce que vous espérez le plus au
monde en ce jour béni est que votre union donne lieu à de nombreuses naissances
J'ai écrit la vie de mon père durant l'affreuse époque qui lui a volé sa jeunesse puisqu'il a été "requis" du S.T.O :
Un p'tit gars du S.T.O
Dans Paris occupé, la vie de René, né en 1922, est compliquée. Sa
grand-mère, qui l’a élevé, vient de décéder. Il doit quitter
précipitamment son emploi pour échapper à une première réquisition
et se pense à l’abri après avoir été embauché à la S.N.C.F. Mais les
ennuis vont commencer et s’éloigner de la gare de triage où il
officiait va devenir une nécessité.
L’étau va se resserrer, il sera expédié en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire.
À la gare d’Ulm, sur le Danube, en Allemagne, où il doit travailler,
les règles ne sont pas respectées, les requis sont maltraités. Infrastructure
de
la plus haute importance, la gare va être bombardée et ruinée par
les alliés et René va être blessé. Le 24 avril 1945, à 11 heures, il se
trouve face à des soldats américains, il se croit libéré,
mais rien n’est encore joué et le rapatriement ne va pas être aisé.
Enfin rentré, rien n’est terminé et malgré le temps, les souvenirs ne seront jamais effacés.
Livre 16 x 24 cm - Dos carré collé - 80 pages - Nombreuses illustrations inédites en couleurs - Auteur
: Catherine Livet pour la collection "Destins d'Ancêtres" de Becklivet - Imprimerie Messages Sas - ISBN 978-2-493106-03-2 - Dépôt légal août 2022 - Sortie le 12 septembre 2022 - 18 € TTC
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Challenge AZ 2019 - Généalogie - Biographie René Livet
Très émouvant d'écrire sur ses parents. La lecture aussi me remplit d'émotion.
RépondreSupprimerIl me semblait si difficile d'écrire sur mes parents que j'ai pris le prétexte de ce ChallengeAZ pour ne pas pouvoir abandonner en route. Merci beaucoup pour ce commentaire.
SupprimerNous sommes transportés avec toi en 1948 dans ce mariage d'après-guerre. Voilà ici le moment où le destin est scellé entre LIVET et BECKRICH et que finalement, nous sommes cousins ;)
RépondreSupprimerMais oui, c'est vrai, c'est par ma mère que je suis liée aux Beckrich. Merci mon cousin pour toutes tes lectures et tes commentaires.
SupprimerOn s'y croirait ! Bravo pour ce beau challenge.
RépondreSupprimerMerci Christelle. Je suis heureuse d'avoir convié tant de personnes au mariage de mes parents.
SupprimerEncore un joli petit texte qui nous fait voyager.
RépondreSupprimerMerci Anonyme pour ce nouveau commentaire très aimable.
Supprimertoujours aussi émouvant !
RépondreSupprimerMerci Christiane pour toutes vos lectures et vos gentils commentaires.
SupprimerMerci de nous avoir invité à ce beau mariage. C'est émouvant on a l'impression d'y être.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Béatrice.
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