Une année de généalogie active : 2019

Au-delà de la collection de dates

Comment mieux connaître ses ancêtres

Bonjour mon lecteur,

Je n'aime pas beaucoup les bilans pour la raison qu'ils sont une fin et que j'aime plus que tout la continuité, la grande chaine de la vie que j'espère éternelle. Cependant, je déroge à ma règle habituelle parce que cette année 2019 a été pour moi plutôt riche en matière généalogique et donc, je fais le bilan de cette année qui se termine... en fait je fais plutôt une sorte de rétrospective... à mon échelle évidemment !

Bon, je n'aime pas beaucoup les collections de dates même si, bien entendu, elles sont nécessaires pour constituer son arbre généalogique... elles ne doivent jamais être un but à atteindre mais rester les points de repères qui permettent de contextualiser, a minima, la vie de ses ancêtres.

Je n'aime pas trop non plus les grands "arbres" qui présentent abruptement des noms d'ancêtres avec des dates et, au mieux, des lieux... Mais, j'adore les représentations très élaborées, très décorées de certains arbres d'artistes peintres d'aujourd'hui où de certains manuscrits très anciens et, dans le domaine pratique, j’apprécie particulièrement les schémas généalogiques qui illustrent les généalogies rédigées et qui permettent donc une meilleure compréhension du récit et qui, à mon avis, remplacent avantageusement l'emploi du "sosa"(1) qui n'est pas du tout appréhendé par un non initié. Je considère encore que le "sosa" n'est rien d'autre qu'un outil de la généalogie. 

Mais alors, pourquoi suis-je si contente de mon année généalogique ?

Tout simplement pour certains points forts qui m'ont permis de mieux connaître mes ancêtres et leur environnement :

• Non seulement j'ai continué  mes recherches et mes mises en valeur de quelques soldats de 14-18 mais j'ai participé en tant qu'animatrice-coordinatrice à des ateliers d"écriture sur ce thème. J'ai adoré et, a priori, les trois fois douze participants aussi... à tel point que j'ai signé un nouveau contrat pour la rentrée. La Grande Guerre
• J'ai été sollicitée pour aider à organiser une visite guidée du centre ville historique de la ville de Limay dans les Yvelines avec laquelle certains de mes ancêtres ont été liés. J'ai également beaucoup aimé cette activité et j'ai été bien récompensée de mes efforts par le nombre important des participants. Du coup, j'ai commencé à écrire cette promenade historique. Le vieux pont Je souhaite avoir la possibilité d'animer un atelier d'écriture généalogique sur le thème "bien replacer ses ancêtres dans leur contexte local". Grande famine et mariage
• J'ai débuté un travail en profondeur sur les déportés au bagne de Nouvelle Calédonie dont des Communards et une pauvre fille, voleuse multirécidiviste... Je ne suis pas seule sur ce projet et j'ai hâte de pouvoir vous en dire plus.

Et, je dois ajouter à ces grands moments ma participation au

• #ChallengeAz. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce chalenge existe depuis sept ans ; j'ai participé aux deux dernières éditions qui se sont déroulées en novembre ; les cinq premières années, le challenge avait lieu en juin. Par ce changement de date et par sa conception, le #ChallengeAZ(2) est donc devenu -en édulcoré- le NaNoWriMo(3) des écrivains à la sauce généablogueurs en tous les cas, on retrouve 
• le goût du challenge
• l'idée d'écrire pour écrire (parfois, il faut savoir le reconnaître, sans se soucier de la qualité)
• le désir de partager
• la motivation pour enfin accoucher de ce que l'on voulait écrire depuis longtemps mais que l'on repoussait toujours à plus tard etc.

 J'ai donc renoncé au NaNoWriMo beaucoup trop prenant pour me consacrer au #ChallengeAZ beaucoup plus soft ne serait-ce que par le fait que l'on peut se reposer le dimanche puisque ce challenge consiste à écrire tous les jours du mois de novembre, sauf le dimanche, en suivant les lettres de l'alphabet. Bon évidement, le nombre de participants  au #ChallengeAZ est très réduit -77 participants en 2019- par rapport aux plusieurs centaines de milliers, mais à travers le monde, du NaNoWriMo ; le gros avantage du nombre de participants au #ChallengeAZ est que l'on peut tout lire... ou presque... je me suis efforcée de lire au moins une publication de chaque participant mais je dois dire que j'ai sélectionné rigoureusement mes lectures intégrales en privilégiant, de plus, les participations individuelles aux collectives (archives, associations et cercles généalogiques etc.)... L'avantage c'est qu'il y en a vraiment pour tous les goûts...
En 2018, j'ai participé en prenant pour thème "Mes Hommes de 14-18", suite logique et immanquable de mon travail sur le sujet mais en 2019, ma motivation a été tout autre.
En théorie, je pense que toute rédaction d'un livre de famille devrait commencer par une autobiographie pourtant... je ne l'ai jamais fait... beaucoup trop difficile de parler de moi... et tout aussi compliqué de parler de mes proches... alors j'ai pris le prétexte du #ChallengeAZ pour débuter la biographie de mon père, René Livet... car malgré le fait que durant de longues années nous ayons travaillé ensemble sur nos généalogies, qu'il était un conteur hors pair, que j'ai pris une quantité impressionnante de notes concernant ses souvenirs, que je suis dotée d'une mémoire d'ordinateur... son histoire risquait de s'estomper pour nos descendants et même pour certains membres de ma famille proche qui n'ont jamais pris la peine de l'écouter avec beaucoup d'attention...

Rédiger une biographie en suivant un plan basé sur l'ordre des lettres de l'alphabet latin... une gageure... J'ai relevé le défi contre moi-même et j'ai présenté le premier jet d'un récit assez intime... qui a reçu un accueil des plus chaleureux... aucun de mes petits textes publiés dans le cadre du #ChallengeAZ n'a cependant dépassé 754 lectures... mais j'ai souvent eu des commentaires très sympathiques dont voici un exemple : 

Christiane à propos de mon #ChallengeAZ

Couverture  biographie de René Livet

En fait, je vais grandement me servir de ce que j'ai rédigé dans le cadre du challenge pour élaborer la biographie de mon père mais en attendant, j'ai imprimé et relié -c'est ma mère qui m'a appris à le faire, elle reliait déjà mes dessins d'enfant pour se rendre compte de mon évolution en fonction de mon âge- ce qui existe donc déjà et offert à mes proches ce recueil artisanal de quatre-vingt pages au format A4 dont voici la couverture.

Vous pouvez bien entendu, si vous le souhaitez, retrouver l'intégralité des parutions dans le cadre du challenge ici :

René Livet

Bien entendu, la vie de mon père ne saurait se résumer à ces 26 publications et j'ai encore beaucoup de souvenirs à rédiger mais, c'est un bon début et je sais maintenant que je mènerai ce travail à bien au cours de l'année 2020 qui s'annonce prometteuse pour voir l'aboutissement de certains de mes travaux.

Et voilà mon lecteur, faire le point sur mon activité généalogique 2019 me permet de présenter également celle que je souhaite avoir pour 2020 puisque j'espère bien terminer les plus importants chantiers en cours :

• la biographie de René Livet
• l'histoire locale de Limay dans les Yvelines
• mon livre actuellement en phase de rédaction premier jet : "de Rahïr à Merda" dont vous pouvez lire de larges extraits en cliquant  sur la page de couverture (le bébé bleu) dans la colonne à droite de ce présent article (vous pouvez même le télécharger directement, si vous le souhaitez, en format PDF).  Tous les bagnards de ma généalogie sont concentrés dans cette branche.

Merci pour votre fidélité et vos témoignages de sympathie et je souhaite du plus profond de mon être qu'au moins l'un de vos souhaits se réalise durant cette année 2020 toute neuve.

Bonne année !

Catherine Livet 


(1) Numérotation utilisée en généalogie ascendante. Voir le tableau  des grands principes de cette numérotation "Sosa"
(2) Proposé par Sophie Boudarel de la Gazette des ancêtres, secondée par Brigitte Sneskovsky de Chroniques d'antan et 
d'ailleurs
(3) National Novel Writing Month : un mois -novembre- pour écrire un roman de 50 000 mots Contrairement à ce qui peut paraître dans le titre, ce challenge est également prisé des francophones