Contextualiser la vie de nos ancêtres
Bonjour mon lecteur,
Ce que réserve la vie est souvent incroyable... en bien, comme en mal. Voici, en résumé, le destin d'une femme qui est resté dans l'histoire.
A Vaucouleurs, aujourd'hui dans la Meuse, en Lorraine, Anne Bécu dite Cantigny donnait la vie, le 19 août 1743, à une enfant à laquelle on donna le prénom de Jeanne. L'enfant aurait pour père biologique un 
jeune moine déluré... c'est ce que l'on dit...
jeune moine déluré... c'est ce que l'on dit...Jeanne reçoit une éducation soignée auprès de sœurs parisiennes puis devient modiste... mais sa vie lui semble un peu étriquée et la jeune femme améliore quelque peu sa situation en se livrant à la galanterie... ses charmes font très vite sa réputation et l'un de ses amants, le comte Du Barry, libertin notoire et ami de Richelieu, la présente à Lebel pour que ce dernier la présente à Louis XV qu'il peut approcher très facilement en sa qualité de valet de chambre...
Pauvre roi vieillissant qui souffre de l'impopularité grandissante dont il est l'objet et qui déprime depuis la disparition de sa grande amie, la marquise de Pompadour surtout que des deuils familiaux successifs l'accablent... même la reine Marie Leszczynska est partie...
A la vue de tant de grâce, le vieux roi reprend goût à la vie et décide de faire de la belle Jeanne Bécu sa maîtresse en titre... Le duc de Choiseul, ministre, qui comptait bien que la fonction de favorite soit offerte à sa sœur va vouer une animosité certaine à la dulcinée.
Pour être présentée à la Cour, il faut que la conquête royale soit mariée mais le comte Du Barry a déjà une épouse... heureusement, il a un jeune frère célibataire, Guillaume, qui va parfaitement faire l'affaire et un mariage est arrangé... On dit que ce serait le père putatif de la promise qui aurait célébré le mariage blanc le 1er septembre 1768 en l'église parisienne de Saint-Laurent...
La nouvelle et très fraîche comtesse Du Barry est présentée à la Cour... son ascension est fulgurante mais son règne court car le vieux roi fatigué et malade de la petite vérole s'éteint le 10 mai 1774 à Versailles.
Après un exil forcé, la comtesse est autorisé par Louis XVI à s'installer au château de Louveciennes dont Louis XV lui avait donné l'usufruit...
Et puis vient la révolution...
Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1791, la très riche comtesse se fait voler diamants, bijoux et autres objets très précieux... elle retrouve une trace de ses voleurs à Londres où elle se rend à plusieurs reprises pour tenter de récupérer ses biens...
Le 21 janvier 1793, Louis XVI perd la tête... La Du Barry rentre pour tenter de sauver sa chère propriété... Mais, malgré l'amitié que les habitants de Louveciennes continuent à lui témoigner, elle est mise sur la liste des "suspects"... ses séjours à Londres n'auraient-ils pas permis d'apporer une aide aux émigrés... surtout que Zamor, son ancien page, témoigne à charge, il pille aussi sa demeure ; la comtesse avait dû chasser de Louveciennes son petit page devenu grand tant il était engagé avec ceux aux "idées nouvelles". La citoyenne Jeanne Du Barry est déclarée ennemie de la révolution et est emprisonnée le 22 septembre 1793... Elle passe devant Fouquier-Tinville, président du tribunal révolutionnaire, le 06 décembre 1793...
« … femme que l’on doit regarder comme un des plus grands fléaux de la
France et comme un gouffre effroyable dans lequel s’est englouti une
quantité effrayante de millions … »
Fouquier-Tinville - réquisitoire contre la Du Barry
Condamnée à être guillotinée le 07 décembre 1793 !
Le 08 décembre 1793, elle est conduite place de la révolution... elle est traînée jusqu'à l'échafaud... On lui prête ces mots : " Encore un moment Monsieur le bourreau..."
On dit que le bourreau, Charles Henri Sanson, était l'un des anciens amis de Jeanne Bécu du temps de ses galanteries.
A bientôt,
Catherine Livet
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