Les faits divers et les grands procès au temps de nos ancêtres
Bonjour mon lecteur,
Certains faits divers en disent long sur les mœurs de nos ancêtres alors, que dire des procès qui ont défrayé la chronique ?
Photo sur Wikipédia |
Violette Nozière a 18 ans ; elle aime le luxe et les plaisirs de la vie mes ses parents, le père est employé des chemins de fer, n'ont pas les moyens de lui offrir tout ce qu'elle désire... On attribue donc à la jeune femme quelques vols tant au domicile familial que chez des commerçants... il lui arrive aussi de vendre ses charmes...
Le 21 août 1933, Violette fait absorber une forte dose de somnifère à ses parents, ce n'est pas la première fois - la dose antérieure s'était révélée trop faible -, elle quitte, en n'oubliant pas d'emporter l'argent qui s'y trouvait, le petit appartement dans lequel elle reviendra pour ouvrir le gaz dans l'espoir que le double meurtre passe pour le suicide de ses parents et appelle alors les voisins à l'aide... Les secours arrivent sur les lieux et constatent que le père est étendu sans vie sur un lit, mais que dans la pièce à côté, la mère n'est qu’inconsciente...
Le 24 août, la mère de Violette a retrouvé assez de forces pour raconter ce qui est arrivé et Violette, qui a disparu entre-temps, est inculpée d'homicide volontaire...
Le 28 août 1933, elle est arrêtée dans le 7e arrondissement de Paris.
La presse relaie l'affaire... la foule se déchaîne...
D'un côté, on fustige une jeunesse dévoyée dont Violette, "le monstre en jupons" devient le symbole.
De l'autre côté, elle devient "la muse" des surréalistes ; Aragon la présente comme la victime du patriarcat et Paul Eluard écrit le poème "Oser et l'espoir"
Les murs de la maison se ressemblent
Une voix enfantine répond
Oui comme un grain de blé et les bottes de sept lieues
Sur l'un des murs il y a les portraits de famille
Un singe à l'infini
Sur l'autre il y a la porte ce tableau changeant
Où je pénètre moi
La première
Puis on devise sous la lampe
D'un mal étrange
Qui fait les fous et les génies
L'enfant a des lumières
Des poudres mystérieuses qu'elle rapporte de loin
Et que l'on goûte les yeux fermés
Pauvre petit ange disait la mère
De ce ton des mères moins belles que leur fille
Et jalouses
Violette rêvait de bains de lait
De belles robes de pain frais
De belles robes de sang pur
Un jour il n'y aura plus de pères
Dans les jardins de la jeunesse
Il y aura des inconnus
Tous les inconnus
Les hommes pour lesquels on est toujours toute neuve
Et la première
Les hommes pour lesquels on échappe à soi-même
Les hommes pour lesquels on n'est la fille de personne
Violette a rêvé de défaire
A défait
L'affreux nœud de serpents des liens du sang.
A bientôt,
Catherine Livet
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"de la généalogie à l'écriture"
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