dimanche 27 septembre 2020

27 septembre 1748

Comprendre l'enchaînement des événements

Bonjour mon lecteur,

J'ai une bonne nouvelle : C'est la fin de la galère ! En ce 27 septembre 1748, Louis XV ordonne l'abolition des galères et les incorpore dans la marine royale... les forçats vont désormais être internés dans des prisons côtières. 

Cette peine de réclusion pas comme les autres, en pleine mer, avait été instituée par une ordonnance de Charles IX en 1560... les condamnés étaient attachés à un banc par de lourdes chaînes... la peine était au

Galère patronne à la rame
Dessin de Nicolas de Poilly - 17e siècle - Document BNF
maximum de 10 ans... encore fallait-il survivre aussi longtemps... Si la galère coulait, le forçat restait attaché à l'épave... aucune chance d'en réchapper. À leurs côtés, les "engagés volontaires"... la seule différence entre eux et les forçats est qu'ils n'étaient pas enchaînés... l'ensemble de ces marins était appelé la chiourme... Nous avons conservé l'expression garde-chiourme qui désignait le gardien des forçats... le terme a survécu aux galères pour désigner les forçats détenus dans les prisons côtières.

Les galères étaient de longs bateaux plats à un pont, comportaient un à trois mâts, un petit gaillard d'avant accueillait les canons et à l'arrière se trouvait un abri léger, surélevé, souvent simplement de toile, appelé le carrosse, qui abritait les officiers. Chaque rame était maniée par 6 ou 7 hommes. 

La volonté de posséder une véritable marine royale remonte à Louis XIV qui voulait rivaliser et même surpasser les marines anglaises et hollandaises qui régnaient jusque là sur les mers. Colbert, royal ministre, avait alors, après avoir acheté des navires étrangers, lancé une fabrication française... dès

Vaisseau de guerre "à l'ancre"
Vaisseau de guerre - Dessin de Poilly - BNF

1677, la marine royale comportait plus de 6 000 canons répartis sur 116 navires comportant une bonne douzaine de vaisseaux de premier choix. Aux galères, on retrouve notamment les condamnés pour "crime de religion", c'est-à-dire les protestants pris en flagrant délit de célébration de leur culte qui a été interdit par la révocation de l'édit de Nantes en 1685.

Il reste une maquette de "la Dauphine" qui était une "galère patronne", restée en activité après la suppression des galères le 27 septembre 1748 et rebaptisée "l'Espérance"  en 1792. Elle mesurait 60 m et comportait 392 hommes d'équipage en comptant les réserves, 29 bancs à tribord et 28 à bâbord, l'un des bancs étant réservé au "fougon" (la cuisine) ; l'artillerie était composée de 6 pièces de 3 tailles différentes. Une centaine de soldats, 14 artilleurs, 8 officiers, 19 sous-officiers, 15 valets de service et 3 fonctionnaires pouvaient embarquer sur une galère de ce type. Un vocabulaire propre aux galères existait, ainsi les mâts étaient appelés arbres et donc mâter se disait arborer ; les argousins étaient chargés de surveiller les forçats tandis que les rémolats faisaient les rames qui pouvaient êtres maniées par des rameurs de bonne volhe, les rameurs volontaires.

La suppression des galères va donc donner naissance à des prisons côtières et... au bagne de Toulon... pour vous mettre dans l'ambiance, voici le début d'un récit de vie : Galère

À très bientôt

Catherine Livet

Vers d'autres dates 

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Sources/Bibliographie :
  • Navistory
  • Mandragore
  • Musée de la marine
  • Gallica

 


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