Bien comprendre la vie de nos ancêtres
Bonjour mon lecteur,
Voici Pierre Laval, député socialiste d'Aubervilliers en région parisienne en 1914, maire de cette ville, il est réformé durant la Première Guerre mondiale et milite pour un compromis. A la sortie de la guerre il quitte le SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) pour être réélu sous l'étiquette de socialiste indépendant en 1924.
Il est nommé ministre de la justice en 1926 puis du travail en 1930 puis à d'autres ministères dont celui des affaires étrangères... Il négocie une alliance avec Mussolini et Staline (conférence de Stresa du 11/04/1935 puis traité d'assistance signé à Moscou le 02/05/1935)... les événements qui vont suivre vont la rendre caduque...
Président du Conseil de juin 1935 à janvier 1936, il mène une politique de déflation pour tenter de juguler la crise économique... l'industrie s'effondre... le nombre de chômeurs explose... le Front populaire, conduit par Léon Blum qui va être très bousculé- remporte les législatives de 1936...
L'histoire suit son cours...
Laval fait tout son possible pour que les pleins pouvoirs constitutionnels soient confiés au maréchal Pétain (10/07/1940) qui le nomme alors vice-président du Conseil.
Laval pense certainement que l'Allemagne ne peut qu'être victorieuse, il s'engage dans la collaboration...
Mi-octobre 1940, il rencontre le ministre des affaires étrangères allemand pendant qu'une poignée de mains entre Pétain et Hitler est immortalisée et devient le symbole de la collaboration...
Retour de Laval en 1942 |
Laval est brutalement congédié et même arrêté par Pétain en décembre 1940 mais, les Allemands obligent le vieux Maréchal à le libérer et même à le rappeler (17/04/1942) à la tête des décisions... Collaboration et Laval deviennent synonymes ... Le discours de Laval du 22 juin 1942, resté célèbre, n'a pas plu à tout le monde : "Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elles, le bolchevisme, demain, s'installerait partout"
On connaît la suite...
A l'arrivée des troupes alliées, Laval est évacué par les Allemands...
Sa fuite sera vaine, les Américains vont le récupérer à l'aéroport de Linz en Autriche.
Mon père, René Livet - victime du S.T.O (Service du Travail Obligatoire), suite de la "relève" qui a donné lieu à une cérémonie officielle le 11 août 1942 à Compiègne où Laval était présent - détestait cet homme. Il a toujours conservé avec soins un "bristol", carte de visite d'un inspecteur de police mobile, locataire précaire de l'immeuble des Livet et qui a fait partie de l'escorte chargée des transferts de Laval entre la prison de Fresnes où il était gardé prisonnier et le tribunal qui le condamne à mort pour haute trahison et complot contre la sûreté intérieure de l'Etat...
Pierre Laval est fusillé le 15 octobre 1945 à 12 h 32 aux abords de son dernier domicile, la prison de Fresnes.
A bientôt,
Catherine Livet
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