Henri II de Montmorency, né en 1595, est un très grand homme de son époque, il est vice-roi de la Nouvelle-France et gouverneur du Languedoc et Maréchal de France. Mais, le voici associé avec Gaston d'Orléans, premier prince de sang, frère et héritier du roi de France. Mais Monsieur d'Orléans passe son temps à comploter contre, Louis XIII, son royal frère et son célèbre ministre, le Cardinal de Richelieu...
Non mais Monsieur de Montmorency, Ca ne va pas ! Déjà que Richelieu doit supporter les coups bas de Gaston d'Orléans, intouchable, il ne va certainement pas laisser le duc de Montmorency se livrer à ce crime de lèse-majesté.
Louis XIII est convaincu, il faut faire un exemple afin que tous comprennent que personne n'est au-dessus des lois et ainsi, faire passer l'envie à quiconque de devenir le complice de Gaston d'Orléans.
Une commission toute extraordinaire se réunit au Parlement de Toulouse, cour de justice souveraine, présidée par Charles d'Aubespine, le garde des sceaux. Montmorency est condamné à mort pour crime de lèse-majesté.
Grand seigneur, ayant souvent affronté la mort sans frémir, Montmorency, par sa digne contenance durant le procès et à l'annonce de sa condamnation, force l'admiration. Il demande pardon au roi, rend son bâton de maréchal ainsi que son Ordre du Saint-Esprit et remet son âme à Dieu.
Une grâce lui est faite : il sera exécuté à huis clos.
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Montmorency aurait été magistralement exécuté, d'un seul coup, à l'aide d'un "damas", ce redoutable outil tranchant inventé spécialement pour procéder à la décollation.
Mais l'imagination des gens est fertile et une autre version prétend que des essais malheureux auraient été tentés sur le col de Montmorency... Une machine constituée de deux montants verticaux guidant un fer de hache aurait été amenée dans la cour du capitole de Toulouse mais, mal affutée et tombant trop mollement, la lame n'aurait pas pénétré assez profondément le cou et il aurait fallu s'y reprendre plusieurs fois pour détacher la tête du condamné...
Au moins, la très haute noblesse du royaume, habituellement si tumultueuse, sidérée par cette mise à mort d'un duc et Pair de France, se tient coite... pendant un certain temps...
Une plaque dans la cour Henri IV du capitole de Toulouse rappelle le sanglant événement.
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(1) Crédit photo : Titre : Exécution du duc de Montmorency à Toulouse : [estampe]
Éditeur : [s.n.][s.n.]
Sujet : Montmorency, Henri de (1595-1632) -- Assassinat
Sujet : Scènes historiques -- 17e siècle
Notice du catalogue : Notice de recueil : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41071714x
Relation : Appartient à : [Recueil. Collection Michel Hennin. Estampes relatives à l'Histoire de France. Tome 27, Pièces 2313-2409, période : 1630-1632]
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41501601q
Type : image fixe
Type : estampe
Format : 1 est. : gravure à l'eau-forte
Format : image/jpeg
Format : Nombre total de vues : 1
Description : Référence bibliographique : Hennin, 2397
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/btv1b84022827
Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE QB-201 (27)-FOL
Couverture : 30 octobre 1632
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/06/2010
brrr ... et si je comprends bien, demain une autre tête va encore tomber ... brrr
RépondreSupprimerOui, et j'en ai en réserves... je vais pouvoir tenir au moins un autre #ChallengeAZ avec le même thème
SupprimerDécidément que de têtes qui tombent !
RépondreSupprimerOui, il faut croire que c'était beaucoup plus fréquent que l'on peut l'imaginer aujourd'hui
SupprimerC'est affreusement bien détaillé !
RépondreSupprimerMerci pour ce compliment !
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