Haut perchée

 

Marie-Thérèse Louise de Savoie Carignan a bénéficié d'une superbe éducation ; princesse vertueuse - ce qui est rare pour l'époque -, elle fait l'admiration de tous.

Elle devient princesse de Lamballe par son mariage, le 07 janvier 1767, avec Louis Alexandre Stanislas.
Le beau-père de la belle est le très estimé Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, très proche des petites-gens, il s'est toujours efforcé d'améliorer le quotidien de ceux qui l'entouraient.
Dès l'arrivée de la jeune mariée à Versailles, la Cour, le roi et la reine compris, est séduite par le charme et les bonnes manières de la princesse de Lamballe.
En revanche, Louis Alexandre Stanislas n'est pas de la trempe de son père. Et si, comme tous, il a été un moment enjôlé par les manières délicates de son épouse, il retombe vite sous l'emprise de ses démons... et signe ses frasques en déposant des polichinelles dans le tiroir de ses nombreuses maîtresses... Ce qui devait arriver, arrive et le prince de Lamballe meurt, le 06 mai 1768, d'une longue, douloureuse et honteuse maladie... Il n'a même pas 21 ans et sa veuve en a 18 !
La toute jeune princesse reste auprès de son beau-père qui la considère comme sa seconde fille. Elle devient l'amie de Marie-Antoinette.

En 1789, à la Révolution, la princesse de Lamballe est aux côtés de la famille royale. En 1791, elle est en province mais, rentre à Paris pour soutenir son amie la malheureuse reine de France Marie-Antoinette... Elle accompagne la famille royale au Temple, mais voilà que la veuve Lamballe se voit accuser de tous les maux... Elle est séparée de ses amis et enfermée à la prison de la Force.
Les 02 et 03 septembre 1792, la foule, ivre de haine, se déchaîne contre les royalistes... Marie-Thérèse est tirée de sa geôle... On la somme d'accuser de tous les crimes son amie Marie-Antoinette. Elle refuse...

(1)

Un malfaisant, du bout de la pique qu'il brandissait férocement, fait sauter son bonnet, lui entaillant le front... la vue du sang ensauvage les spectateurs et un forcené lui jette une bûche dans les reins... elle tombe... elle est sauvagement battue... On la dénude et lui fait subir les pires outrages... On la traîne dans les rues... on lui scie la tête avec un mauvais couteau puis, on fiche le trophée au bout d'une pique que l'on brandit jusqu'à sous les fenêtres de Marie-Antoinette... on ouvre la poitrine du corps resté au sol, on arrache le cœur et les parties génitales du cadavre martyrisé même dans la mort... ce qui reste du corps de feue la princesse de Lamballe sera traîné sur des kilomètres, souillé et dépecé.

Le bon duc de Penthièvre ne retrouvera jamais ni la tête, ni le corps de sa vertueuse et fidèle belle-fille.

(Généalogie de mes fils)

A demain pour la lettre I : Indigence

Catherine Livet

Avez-vous des ancêtres morts de mort violente ?

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(1) Représentation fantaisiste hollandaise de l'assassinat de Marie Thérèse Louise, princesse de Lamballe, prison de l'hôtel de la Force actuels 2-4, rue du Roi-de-Sicile, 2 septembre 1792. Révolution française. Hollande, École de (École hollandaise), Graveur Vers 17721812 Musée Carnavalet, Histoire de Paris G.28576 CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet Estampe Arts graphiques Révolution française Estampe Dimensions - Oeuvre : H. 23,1 cm l. 13,9 cm Dimensions - Montage ancien : H. 32,5 cm  l. 25 cm.