V aines recherches
Etienne Livet est né en 1750. Cultivateur aisé, il est l'époux depuis 1776 de sa parente au troisième degré - ils ont des arrière-grands-parents communs - Catherine Placet. Il faut reconnaître que l'on vit un peu en vase clos à Mézières en Seine et Oise ; on aime la terre alors, on se marie souvent avec des parents... plus ou moins lointains...
Un an après le mariage est né le premier enfant, un garçon qui, comme son père, deviendra cultivateur. Il sera le seul fils. Marguerite va suivre puis Marie Catherine en 1780, Elise Augustine en 1782, Marie Catherine en 1786 et Reine Honorine en 1788.
Les enfants sont robustes et, à l'exception d'une fillette décédée à environ sept mois, tous vont fonder une famille.
A Mézières, comme partout dans la région, on subit bien entendu l'Histoire et la Révolution atteint le village...
Le 23 brumaire de l'an 5 de la République, Catherine Placet s'active dans le logis familial. Les enfants rentrent l'un après l'autre pour le souper. Mais la mère commence à ronchonner, à rouspéter... elle fronce les sourcils et pince les lèvres... Que fait Marguerite ? Elle devrait être là depuis bien longtemps pour l'aider à la maison ! Et puis Catherine s'inquiète un peu... comme d'habitude, Marguerite a quitté la maison à 5 heures pour aller couvrir les clapiers pour la nuit qui tombe tôt en cette saison froide et humide... Elle n'a jamais tant tardé à rentrer... surtout par un temps pareil...
Le père vient d'arriver. Il remarque tout de suite le silence inhabituel qui règne dans la maison et constate l'absence de Marguerite... Il fait sombre, la nuit a déjà pris possession des lieux... Le père sort en compagnie de son fils. Dans l'obscurité, lentement, regardant à gauche et à droite, ils vont jusqu'aux lapins... pas une seule trace de la Marguerite... La nuit est avancée, il fait froid... tout ce qu'ils risquent de trouver à continuer de la chercher, c'est un accident. Ils rebroussent chemin...
Dès la clarté suffisante, tôt le matin du 24 brumaire, Etienne va chercher son beau-frère, Jérôme Placet et son cousin, François Sursi ; en chemin, il demande l'aide de ses amis...
On la cherche la Marguerite. Personne ne dit rien mais chacun pense qu'il y a peu de chances de la retrouver saine et sauve... mais il faut garder espoir...
Etienne finit par retrouver sa fille, pas loin du grand potager de François Cosson, un jardinier du village, noyée dans le bassin. Elle avait 17 ans !
(Branche paternelle de ma généalogie)
A demain pour la lettre W : Wagon meurtrier
Catherine Livet
Avez-vous des ancêtres morts de mort violente ?
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#ChallengeAZ 2021 Vaines recherches
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Les noyades étaient semble-t-il monnaie courante en ces temps... Aujourd'hui aussi ceci dit... Les piscines mal surveillées, les vagues trop puissantes... Une noyade reste une noyade, les conséquences sont les mêmes pour le défunt et pour celleux qu'il laissent.
RépondreSupprimerLa noyade la plus récente dans mon arbre remonte à 1975 et concerne une petite fille 2 ans. Tristesse absolue.
Pauvre jeune fille
RépondreSupprimerQuelle tragédie et quelle détresse 😢
RépondreSupprimerLe fil conducteur de ce challenge ne laisse aucun doute sur l'horreur qui va être dévoilée dans les dernières lignes, malgré le calme apparent du début du récit...
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