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Entendez-vous la complainte ? C'est celle de Mandrin. Vous souvenez-vous des paroles ?
Louis Mandrin a été baptisé le 11 février 1725 à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs dans le Dauphiné.
Il est le fils de François, marchand de chevaux et de Marguerite Veyron. Son parrain a été Louis Veyron, son oncle maternel et sa marraine Anne Mandrin, sa tante paternelle.
Adulte, il est décrit comme beau, fort, agile de corps et vif d'esprit ; il est d'un sang-froid magistral.
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Mandrin devient contrebandier... Il se lance dans le commerce parallèle, surtout du tabac, mais aussi d'autres articles. Il gravite entre Genève et la Suisse, la France et la Savoie... Il devient vite chef de bande... bien organisée comme une petite armée qui, bientôt, est dirigée par le capitaine Mandrin.
Il déteste la Ferme générale qui aurait exécuté son frère pour faux monnayage et aurait été lui-même condamné à mort en 1753 à la suite d'une altercation ayant entrainé mort d'homme.
Puisque les fermiers généraux sont ses ennemis, le peuple est son ami. Il libère les prisonniers - sauf s'ils ont tué ou volé -, vend à la population, à prix d'amis, les marchandises achetées en Suisse et en Savoie... Il se forge une magnifique réputation... C'en est trop ! La Ferme générale décide de mettre fin aux activités du bandit.
Cour intérieure du Château de Rochefort-en-Novolaise |
Charles-Emmanuel, qui n'apprécie guère cette intrusion sur ses terres, réclame Mandrin à Louis XV qui accepte, mais les fermiers généraux ne l'entendent pas de cette oreille et accélèrent le procès à la fin duquel Mandrin est condamné. Le lendemain, 26 mai 1755, devant plusieurs milliers de spectateurs, il subit le supplice de la roue sur la place des Clercs à Valence dans la Drôme.
Déjà fort populaire de son vivant, une véritable légende se forge après sa mort. Il est devenu le héros qui vole les riches en se riant des douaniers. Sur la place des Clercs à Valence, une plaque rappelle l'exécution de Mandrin, divers lieux conservent une trace de son passage.
Je n'ai trouvé ni brigand de grand chemin ni contrebandier dans ma généalogie à cette époque mais, quelques employés des Fermes du roi. J'en parle un peu en citant François-Xavier
Si vous voulez en savoir plus sur Mandrin, vous pouvez lire : "Oraison funèbre de Messire Louis Mandrin... de Joseph Terrier de Cléron"
En tous les cas, souvenez-vous de la complainte de Mandrin :
Nous étions vingt ou trente
Tous habillés de blanc
À la mode des, vous m'entendez
Tous habillés de blanc
À la mode des marchants
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé
Mon Dieu, qu'elle était grande
J'ai trouvé mille écus
Je mis la main, vous m'entendez
J'ai trouvé mille écus
Je mis la main dessus
Mon Dieu, qu'elle était haute
De robes et de manteaux
J'en chargeais trois, vous m'entendez
De robes et de manteaux
J'en chargeais trois chariots
À la foire en Hollande
J'les vendis au marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez
J'les vendis au marché
Ils m'avaient rien coûté
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé
À pendre, étranglé
Sur la place du, vous m'entendez
À pendre, étranglé
Sur la place du marché
J'y vis mes compagnons
À l'ombre d'un, vous m'entendez
J'y vis mes compagnons
À l'ombre d'un buisson
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.
(1) Extrait de : Mandrin, capitaine des contrebandiers par Funk Brentano - Paris, Librairie Hachette
Bien sûr que je me souviens de la complainte de Mandrin, c'est chanté par Yves Montant !
RépondreSupprimerévidemment ! j'adore cette chanson et je ne suis pas la seule !!!
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