samedi 9 juillet 2022

Les jumeaux Sirejean

Marie Guillemard
 Alexandre Georges et Jules Emile sont nés le 07 septembre 1872 à Poissy dans les Yvelines. Le premier à 5 h du matin et le second, qui ne voulait pas laisser trop d'avance à son frère, à 5 h 15. Leur mère est Rose Modeste Marie Guillemard, elle est âgée de 22 ans et leur père est Arthur Sirejean, il est âgé de 28 ans et est marchand de comestibles. Les jumeaux sont nés au domicile de leurs parents situé au numéro 9 de la rue du Petit Marché. Il est à noter que le second est prénommé Jean sur son acte de naissance, mais qu'il deviendra Jules dans tous les autres documents.

Les parents des jumeaux se sont mariés le 04 août 1868 à Rouvres, dans la Meuse. Arthur était alors fabricant de bonneterie et était domicilié à Etain où il est né le 06 juin 1845. Sa fiancée, Marie Guillemard, est née à Rouvres le 22 octobre 1850, elle n'a donc que 17 ans lors du mariage ; elle est orpheline de son père, Léopold Achille, depuis le 27 juin 1856 mais sa mère, Marie Jeanne Charton, est présente et consentante.

Les jumeaux ne sont pas les premiers-nés, un garçon a vu le jour à Etain, le 16 août 1869, il a reçu les prénoms de Jean Marie Emmanuel Paul mais, il n'a vécu que jusqu'au 23 septembre suivant. Une fille, Marguerite Pauline Laure prend la place d'aînée le 02 août 1870, elle se mariera à Paris, en 1900.

Marguerite Sirejean (à gauche en regardant la photo) - Argenteuil - 1946

Les jumeaux ne sont pas non plus les derniers-nés puisqu'ils sont suivis par Léon Emmanuel qui naît, le 22 décembre 1874, à Nancy, en Meurthe-et-Moselle ; il deviendra typographe et se mariera en 1899 à Paris.
Une fille, Rosalie Jeanne, naît à Paris en avril 1878, mais elle décède le 1er octobre 1879. Il faudra cependant attendre le 28 janvier 1885 pour constater la naissance de Jean qui ne restera avec la famille que 10 mois et décédera le 02 décembre suivant dans le 14e arrondissement de la capitale. C'est une fille, Alexandrine Marguerite, qui vient clore la fratrie. Elle naît le 20 août 1887 dans le 14e arrondissement de Paris où elle épousera, le 24 avril 1913, Victor Joseph Hingand qui la laissera veuve en mourant pour la France, soldat du 247e régiment d'infanterie, le 25 septembre 1915, à Souain, dans la Marne. Alexandrine Marguerite se remariera le 31 octobre 1918, toujours dans le 14e arrondissement, Ernest Lidolff avec qui elle aura deux fils. Le prénom usuel de cette sœur est Marguerite ; elle sera concierge dans un immeuble du 14e arrondissement.

Les Jumeaux ne sont pas très grands. A l'âge adulte, ils mesurent 1,56 m ; ils sont roux, ont les yeux noisette, un nez fort et une grande bouche. Alexandre Georges se marie, le 28 juillet 1900, dans le 14e arrondissement, avec Louise Chalvet. Le père du marié, Jules Arthur, est décédé prématurément, à l'âge de 50 ans, le 09 octobre 1895. En 1910, Alexandre Georges est déjà père de deux enfants, Georges, né en 1894 et Georgette née au mois de mars 1900, sur la photo, elle est radieuse, à droite dans sa robe à grosses rayures ; deux autres garçons sont nés et sont décédés entre 1897 et 1899.

Alexandre Georges Sirejean (le marié) et son jumeau debout portant Georgette
 

Tout pourrait sourire à cette famille ; Alexandre Georges et ses frères ont de bons métiers ; ils travaillent tous les trois dans le domaine de l'imprimerie mais, en revanche, ils n'ont pas une excellente santé. Léon Emmanuel, né en 1874, souffre de palpitations, il décède le 25 novembre 1913 dans le 14e arrondissement. Lors de la mobilisation générale, les jumeaux ne sont pas en forme ; Jules Emile avait été ajourné en 1893 pour faiblesse, il rejoint le 29e régiment territorial d'infanterie le 23 mars 1915 mais est réformé, dès le 26 avril suivant, pour tuberculose pulmonaire ; il décède le 08 décembre 1918, à l'hôpital Necker. Son jumeau, Alexandre Georges, n'a jamais été soldat. Il est malade et est admis à l'hôpital Cochin, dans le 14e, où il décède le 10 décembre 1919. 

Alexandre Georges Sirejean, dont le prénom usuel était Georges, était l'époux de l'une des sœurs d'Emilie Chalvet, mon arrière-grand-mère paternelle.

A bientôt,

Catherine Livet

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