Il s'est marié une première fois, en 1694, alors que les conditions de vie étaient très difficiles. Son épouse, Catherine Martin, a mis au monde - au moins - onze enfants dont beaucoup, il est vrai, n'ont pas vécu... ou si peu. En fait, quatre seulement des enfants de Catherine Martin ont atteint l'âge adulte et se sont mariés, dont mon ancêtre, Jean-Baptiste. Le dernier bébé vient au monde le 1er mai 1716, il est baptisé et on lui donne le nom de Gabriel et il repart, vers des cieux plus doux, dès le lendemain. Catherine Martin décède à 51 ans, le 29 janvier 1722 à Epône, aujourd'hui dans les Yvelines.
Le 11 septembre 1724, Robert, qui est probablement né en 1666 et donc d'un âge certain, se remarie. La femme est Anne Loiseau, elle est née le 29 juillet 1693 à Limay où se déroule la cérémonie. Elle semble ne pas avoir déjà été mariée. Sept enfants vont naître, à Epône ou la famille est installée, de cette seconde union de Robert qui, en plus des enfants de son premier lit a élevé au moins une petite fille, Thérèse, qu'il a mariée en 1720. Il faut dire qu'Anne Loiseau commence, le 25 juillet 1725, par donner le jour à des jumelles. La première, Marguerite-Catherine, décède le 02 octobre 1726 et je perds la trace de la seconde, Marie-Anne. Puis, le 10 février 1727, Anne Loiseau accouche... de jumeaux !
La fille, Marguerite, décède le 20 juin 1728 mais le garçon, Jean-Baptiste, va vivre. Je trouve sa vie un tantinet singulière. D'abord, il porte le même prénom que son frère aîné - mon ancêtre - né 17 ans plus tôt, même s'il est vrai qu'ils n'ont pas la même mère. C'est étrange comme ce prénom semble être important pour les Livet car il va se transmettre sur au moins quatre générations. Ensuite, ce que je trouve particulier dans la vie de ce jumeau survivant, c'est le fait qu'il attend l'âge de 59 ans pour se marier... avec une femme d'un âge en rapport avec le sien puisque Marie-Claude Bourlier est née le 16 avril 1726 ; elle est veuve, pour la seconde fois, depuis le 12 août 1784, de Louis Bertrand et mère de deux grands enfants né de sa première union. Le mariage ne durera que six ans parce que Marie-Claude décède le 26 septembre 1792 à Limay où le couple était installé... l'époque est des plus sanglantes et c'est le curé Vallée, assermenté, qui l'inhume dans le cimetière de Limay, car il a fallu pourvoir au remplacement du bon curé Bêné, prêtre réfractaire, qui venait d'être, le 05 septembre, décapité sur la place du temple où venait pourtant d'être planté "l'arbre de la liberté".
A bientôt,
Catherine Livet
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