Jean Joseph Raÿr est né le 27 mars 1803 à Maubeuge dans le Nord. Comme beaucoup d'hommes de sa famille, il exerce la profession de cloutier. Vingt ans après sa naissance, le 13 juin, à Avesnes, il épouse Félicie Antoinette Joseph Colnot qui y est née le 17 décembre 1807.
Félicie donne le jour, le 04 septembre 1828, à Avesnes, à un garçon, Louis, qui décède le 14 mai 1830. Joseph vient le remplacer le 17 septembre 1830 puis, sa trace est perdue et nous ne pourrons pas savoir ce qu'il est devenu. Désiré arrive au foyer le 24 novembre 1832, mais y décède le 02 février 1834 alors qu'Adolphe est né le 03 décembre 1834... il ne reste pas longtemps non plus et repart le 21 mai 1835.
Peut-être la prochaine naissance sera-t-elle la bonne ? Une fille pourrait-elle briser cette chaîne de morts précoces ? Décidément, Félicie n'a pas de chance : Ce sont deux garçons qu'elle met au monde le 13 février 1836, à Maubeuge. Louis arrive le premier, il est 4 h du matin mais, Félix Joseph le talonne, car sa naissance est enregistrée à 4 h 15 du matin. Louis ne reste pas, cette journée sur terre ne lui dit rien de bon pour l'avenir, il repart à 7 h du soir, mais Félix Joseph prend son temps... puis, il décide d'aller retrouver son frère et décède, là où il est né, le 23 février suivant, à 2 h de l'après-midi.
Epuisée, lasse de vivre et d'enfanter pour rien, ou malade, ou victime d'un accident, Félicie quitte la partie et décède, au domicile conjugal, rue Sainte-Croix à Avesnes, le 10 septembre 1837. Jean Joseph Raÿr semble trouver que la condition de veuf ne lui convient pas alors, pour en sortir au plus vite, dès le 13 décembre suivant, à Avesnes, il convole avec Séraphine Victoire Botteher, veuve depuis le 09 mai 1836. Ce sont deux filles qui vont naître de cette seconde union. Joséphine, peut-être prématurément, vient au monde le 06 septembre 1838 au domicile de ses parents à Avesnes ; elle se mariera en 1861 à Lille où elle habite depuis deux ans et que ses parents sont marchands à Avesnes. Il se passe un temps certain avant de pouvoir assister, le 20 janvier 1850, à Avesnes, à la naissance de Natalie. Jean Joseph et Séraphine Victoire Botteher n'auraient-ils pas eu d'autres enfants, nés dans une autre ville ?
Natalie se mariera après avoir donné le jour à plusieurs enfants qui seront reconnus par son époux mais, cet homme parait difficilement pouvoir être le père biologique.
Séraphine Botteher décède le 21 septembre 1869, rue Poilvache à Avesnes ; son mari, Jean Joseph, lui survit jusqu'au 29 mars 1887 mais, c'est à l'hospice civil qu'il finit ses jours.
A bientôt,
Catherine Livet
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