Joséphine est née à Paris 4ᵉ, le 06 juillet 1883. Elle est la fille de Thérèse Livet et de Jean Berroy. Les parents de Joséphine se sont mariés le 1ᵉʳ décembre 1877, mais je ne connais pas de sœur ou de frère né avant elle. Bien qu'elle ait toujours été appelée simplement Joséphine, à la naissance, elle a été prénommée Marie-Joséphine.
C'est Jean Berroy qui a élevé Noé, né de père inconnu, le jour de Noël 1873, mais le malheureux homme, entrepreneur en nettoyage, se tue dans un accident de travail le 20 novembre 1892. À une date indéterminée, Thérèse Livet, vit avec un homme dont l'identité est perdue, car ses contemporains ne parleront de lui, aux générations suivantes, dont celle de mon père, qu'en disant "le père de Joséphine" (et de son frère Emile).
La première photo que je possède de Joséphine date de 1899, elle est présente au mariage de son demi-frère, Noé Livet, mon arrière-grand-père. Elle est debout, à droite.
Thérèse Livet, est assise à la droite du marié, son fils Noé. Elle tient la main de l'homme assis à sa droite et que mon père, me citant les noms des personnes sur la photo, m'a dit être le père de Joséphine, Jean Berroy... Ce qui, comme je viens de l'écrire, n'est pas possible puisque la photo date de 1899 et que Thérèse est veuve depuis 1892.
En plus de son demi-frère Noé, Joséphine a eu trois frères, dont l'un décèdera à trois mois. Il est fort possible que le jeune homme, debout entre les mariés, soit Louis Désiré Denis Berroy, le frère de Joséphine, qui décèdera à 33 ans et que le garçonnet, debout à gauche en regardant la photo, soit Émile Berroy, l'autre frère, que mon père connaîtra très bien.
Dernière photo de Joséphine Berroy |
J’ai plusieurs photos d’elle et son petit-neveu - mon père - a quelques anecdotes la concernant, il l’a bien connue et la surnommait « la vieille fille »… on peut le dire maintenant, surtout qu’il n’était pas le seul. René Livet l’a toujours connue, habitant au 8 ou 10 de la rue Saint-Julien le-Pauvre dans le 5ᵉ arrondissement, au 4ᵉ étage ; il se souvient d’elle comme étant grande et maigre (ce qui n’apparaît pas sur les photos lorsqu’elle est jeune).
Pour vivre, elle faisait la plonge dans des restaurants, mais faisait aussi le ménage chez les curés ; elle était « grenouille de bénitier »… ce qui n’est peut-être pas très gentil à écrire non plus… pourtant, c'est ce qui se disait d’elle lorsqu’elle était en vie. Elle avait une quantité de manies toutes plus ou moins absurdes dont celle de collectionner les os à moelle qu’elle prenait dans les assiettes des convives des repas où elle était invitée, qu’elle glissait dans son sac et qu’elle vendait ensuite à une personne de sa connaissance qui les transformait en tabatières… les quelques sous récoltés ainsi allaient dans la tirelire de son neveu Jacques. Un autre souvenir a beaucoup marqué René Livet, elle a continué à s’éclairer au gaz alors que tout Paris avait l’électricité depuis bien longtemps.
Et voilà, toute une vie résumée en quelques lignes.
À bientôt pour vous parler d'Émile Berroy, le frère de Joséphine.
Catherine Livet
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Des petites touches sur sa personnalité qui rendent ce portrait de Joséphine très vivant et plaisant à lire.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Hélène.
SupprimerOn pense immédiatement à "la bonne du curé". Pas étonnant à ce qu'elle fut grenouille de bénitier, c'est plus à l'église que sur les barricades qu' elles étaient recrutées.
RépondreSupprimerOui, c'est sûr ! Une vraie "bonne du curé"... Elle était un peu "décalée" par rapport aux autres membres de sa famille, bien différente de son frère... Merci Dominique pour ta lecture.
Supprimer"vieille fille", " grenouille de bénitier" est-ce que l'un va sans l'autre ?
RépondreSupprimerHa c'est vrai que les deux expressions font la paire. Merci Christiane pour ton commentaire.
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