jeudi 8 février 2024

Joséphine Berroy

Voici Joséphine. Elle est la grand-tante de mon père, René Livet ; ils se sont bien connus.

Joséphine est née à Paris 4ᵉ, le 06 juillet 1883. Elle est la fille de Thérèse Livet et de Jean Berroy. Les parents de Joséphine se sont mariés le 1ᵉʳ décembre 1877, mais je ne connais pas de sœur ou de frère né avant elle. Bien qu'elle ait toujours été appelée simplement Joséphine, à la naissance, elle a été prénommée Marie-Joséphine.

C'est Jean Berroy qui a élevé Noé, né de père inconnu, le jour de Noël 1873, mais le malheureux homme, entrepreneur en nettoyage, se tue dans un accident de travail le 20 novembre 1892. À une date indéterminée, Thérèse Livet, vit avec un homme dont l'identité est perdue, car ses contemporains ne parleront de lui, aux générations suivantes, dont celle de mon père, qu'en disant "le père de Joséphine" (et de son frère Emile).

La première photo que je possède de Joséphine date de 1899, elle est présente au mariage de son demi-frère, Noé Livet, mon arrière-grand-père. Elle est debout, à droite.

Thérèse Livet, est assise à la droite du marié, son fils Noé. Elle tient la main de l'homme assis à sa droite et que mon père, me citant les noms des personnes sur la photo, m'a dit être le père de Joséphine, Jean Berroy... Ce qui, comme je viens de l'écrire, n'est pas possible puisque la photo date de 1899 et que Thérèse est veuve depuis 1892.

En plus de son demi-frère Noé, Joséphine a eu trois frères, dont l'un décèdera à trois mois. Il est fort possible que le jeune homme, debout entre les mariés, soit Louis Désiré Denis Berroy, le frère de Joséphine, qui décèdera à 33 ans et que le garçonnet, debout à gauche en regardant la photo, soit Émile Berroy, l'autre frère, que mon père connaîtra très bien.

Dernière photo de Joséphine Berroy
Joséphine ne se mariera jamais. Elle restera très proche de sa famille et aimera beaucoup sa nièce, Raymonde, et son neveu, Jacques, enfants de son frère Émile.
J’ai plusieurs photos d’elle et son petit-neveu - mon père - a quelques anecdotes la concernant, il l’a bien connue et la surnommait « la vieille fille »… on peut le dire maintenant, surtout qu’il n’était pas le seul. René Livet l’a toujours connue, habitant au 8 ou 10 de la rue Saint-Julien le-Pauvre dans le 5ᵉ arrondissement, au 4ᵉ étage ; il se souvient d’elle comme étant grande et maigre (ce qui n’apparaît pas sur les photos lorsqu’elle est jeune).

Pour vivre, elle faisait la plonge dans des restaurants, mais faisait aussi le ménage chez les curés ; elle était « grenouille de bénitier »… ce qui n’est peut-être pas très gentil à écrire non plus… pourtant, c'est ce qui se disait d’elle lorsqu’elle était en vie. Elle avait une quantité de manies toutes plus ou moins absurdes dont celle de collectionner les os à moelle qu’elle prenait dans les assiettes des convives des repas où elle était invitée, qu’elle glissait dans son sac et qu’elle vendait ensuite à une personne de sa connaissance qui les transformait en tabatières… les quelques sous récoltés ainsi allaient dans la tirelire de son neveu Jacques. Un autre souvenir a beaucoup marqué René Livet, elle a continué à s’éclairer au gaz alors que tout Paris avait l’électricité depuis bien longtemps.

Et puis, déjà bien avancée en âge, Marie Joséphine est tombée malade, elle est atteinte d’une maladie qu’on ne sait pas nommer mais, la voilà paralysée, elle ne peut plus marcher… elle entre à l’hôpital, peut-être d’abord à la Salpêtrière, mais comme les médecins sont impuissants, elle est dirigée vers l’hôpital de la Porte d’Ivry… puis, comme elle arrive de nouveau à se déplacer… un peu… et que le personnel hospitalier ne sait toujours pas quoi faire pour elle, elle est renvoyée dans son foyer… toute la famille va s’occuper d’elle ; René Livet l’aidera, deux fois, à prendre l’air… il faut la soutenir pour qu’elle réussisse à descendre ses quatre étages sans chuter… régler ses pas sur les siens pour qu’elle fasse le tour de l’immeuble, afin de s’aérer un peu… puis soutenir tout son poids pour qu’elle puisse remonter les quatre étages qui la séparent de son fauteuil ou elle passe le restant de la journée. Son état empire et il faut à nouveau l’hospitaliser, cette fois, elle doit être admise à Cochin et n’en sortira pas… elle y décède le 30 septembre 1956, la transcription de son décès dans le 5ᵉ arrondissement porte la date du 29 octobre de la même année. René Livet assistera à son inhumation faite en présence d'Émile Berroy, frère de la défunte.

Et voilà, toute une vie résumée en quelques lignes.

À bientôt pour vous parler d'Émile Berroy, le frère de Joséphine.

Catherine Livet

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