Hé oui ! Comme je vous l'avais annoncé le mois dernier, mon esprit est revenu rencontrer le vôtre, en Eure-et-Loir, pour un dernier #RDVancestral.
Comme nous l'avions vu le mois dernier, vous, Paul Beckrich, avez résidé en Dordogne et en Gironde, au gré de vos embauches. Le temps a passé trop vite, comme toujours... et c'est ainsi que nous nous retrouvons en août 1926. Vous êtes chauffeur de machines à battre et nous sommes encore au cœur de la saison des moissons, il n'a jamais dû être très difficile pour vous de trouver du travail à cette période de l'année... ce qui n'était peut-être pas le cas au creux de l'hiver... Mais, je ne sais pas si vous exerciez un autre métier...
Machine à battre - Beauce - Illustration |
Vous ne vous installez pas tout de suite à Béville - peut-être aviez-vous pris un engagement professionnel avant celui de votre mariage -, vous allez gagner votre vie chez Monsieur Barrault, qui habite à Beauvilliers, situé à moins de 20 km de Béville. Yvonne est-elle restée à vous attendre où vous a-t-elle suivi ? Dès l'année suivante, vous vous installez avec elle, pas très loin de chez ses parents, rue de la Route Neuve. Au mois de mai 1930, sans doute appelé par un travail, vous logez temporairement 45 rue du Soleil, à Chartres, mais vous revenez rapidement à Béville où vous travaillez pour Robert Paul Javault, un important fermier, cultivateur installé à Mâchery, ferme dépendante de Béville. Ce n'est certainement pas par hasard que vous travaillez pour la famille Javault, car votre beau-frère, Georges Rebiffé, et son épouse, Olympe Pâty, y sont ouvrier agricole et domestique ; leur fils André, né en 1922, vit également sous le toit des Javault.
Mâchery - ferme de M. Javault - Béville-le-Comte - Eure-et-Loir |
En mars 1933, conquis par la préfecture de votre département d'adoption, vous décidez de vous y installer. Vous avez d'abord habité au 4 rue de la Volaille puis, à partir de décembre 1934, au numéro un de la rue Chantault — cette jolie rue où se dressent encore des maisons construites au XIIIe — qui sera votre adresse pour les longues années suivantes pendant lesquelles je ne sais pas comment vous gagnez votre vie.
Rue Chantault - Chartres - Eure-et-Loir |
Ce n'est qu'en 1951 que je vous retrouve. Avez-vous eu un accident ? Êtes-vous malade ? Vous êtes hospitalisé et, c'est au 34 rue du Docteur Maunoury, à l'Hôtel Dieu, que vous décédez, le 29 mars 1951. Yvonne semble ne pas vous avoir donné d'enfants ; elle se remariera, en 1956.
L'Hôtel Dieu - Chartres |
Voilà comment se termine notre #RDVAncestral. Je ne suis pas certaine de pouvoir trouver d'autres événements ayant marqué votre vie, mais je suis bien contente d'avoir fait votre connaissance, vous qui avez fait partie, pendant ses premières années, de la vie de mon grand-père qui paraît n'avoir jamais parlé de vous... ou, du moins, dont les souvenirs vous concernant ne sont pas parvenus jusqu'à moi.
Adieu Paul. Peut-être un jour, lorsqu'il sera l'heure pour moi de quitter définitivement la terre, nous reverrons-nous.
Catherine Livet.
Ce texte a été rédigé dans le cadre du #RDVAncestral
"de la généalogie à l'écriture"
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(Pour la version numérique de mes livres)
Pour me joindre :
Trois RDV pour une longue vie à reconstituer
RépondreSupprimerMerci Véronique pour ta lecture et ton commentaire. J'espère ne pas être passée au-dessus d'un événement important de sa vie.
SupprimerMerci pour ce petit voyage en Eure-et-Loir, ma terre de naissance et celle de mes ancêtres.
RépondreSupprimerMerci Alain pour ta lecture et ton commentaire. À part Chartres (surtout sa cathédrale), je ne connais pas bien l'Eure-et-Loir. Il faudrait que je me promène un peu parce que j'aimerais bien voir si la ferme dans laquelle Paul Beckrich a travaillé existe toujours.
SupprimerSympa ces trois rendez-vous!
RépondreSupprimerMerci beaucoup Christiane. C'est sympa à toi d'avoir lu les trois rendez-vous.
SupprimerUne belle rencontre avec
RépondreSupprimerDe jolies rencontres avec un proche. Une vie toute simple qui méritait d'être décrite
RépondreSupprimerMerci beaucoup Laurence.
SupprimerEncore une dure vie d’un homme qui ne laisse presque rien derrière lui…
RépondreSupprimerHa c'est vrai ! Les personnes sans descendance sont souvent rejetées dans l'oubli.
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