Le pont des Groux - Septeuil |
Marie-Louise Bernard est née le 05 avril 1813 au hameau des Groux, dépendance de Septeuil, où son père, Nicolas, est vigneron, comme tant d’autres encore dans la région, mais ce qui a fait la richesse des habitants entame son irréversible déclin…
Marie-Louise est la benjamine,
elle a au moins trois sœurs et deux frères aînés. Leurs parents se sont mariés
en 1798, à Rosny, où la fiancée a vu le jour, 19 ans plus tôt.
Le village est
doté d’un magnifique château, celui de Maximilien de Béthume, duc de Sully,
surintendant des finances de Henri IV ; confisqué à ses propriétaires de
l’époque, les Talleyrand-Périgord, lors de leur émigration durant la
Révolution, le domaine leur sera rendu, en 1796 puis sera acheté, en 1818, par
le duc et la duchesse de Berry.
Château de Rosny - Archives des Yvelines (1) |
Il est fort possible que Marie-Louise n’ait pas eu beaucoup de souvenirs de sa mère, Françoise Angélique Dromer, car la malheureuse est décédée le 02 février 1817, âgée de seulement 39 ans. Ni Nicolas, l’époux de la défunte, ni son beau-frère, Jean-Baptiste Bernard, ne savent signer ; en revanche, Guillaume Dromer, veuf de Marie Marguerite Elisabeth Camus, habitant le charmant village de Montchauvet, âgé de 67 ans, appose son nom, difficilement, en bas de l’acte de décès de sa fille.
Marie-Louise est donc bien jeune lorsqu’elle se retrouve orpheline de mère… Qui va prendre soin d’elle ? Son père a vite trouvé une solution ; le 1ᵉʳ juillet 1817, il convole avec Marie Élisabeth Valot. La fiancée est née le 28 mars 1790 à Saint-Martin-des-Champs, village voisin de Septeuil où habite toujours Nicolas Bernard et ses enfants.
Oh ! Toute la famille s’est déplacée pour assister aux secondes noces de Nicolas ! Si son père, Jean, est décédé le 15 juillet 1806, sa mère, Marie Mailler, qui habite également au hameau des Groux, est, non seulement présente et consentante, mais elle signe l’acte. Le frère de Nicolas, Jean-Baptiste, est aussi de la partie ainsi que Pierre François Lagneau, le beau-frère ; les deux hommes, comme Nicolas, sont toujours vignerons. La fiancée est assistée par ses parents, un oncle et un cousin issu de germain.
Marie Elisabeth Valot va donner le jour à, au moins, un fils et deux filles.
Laissons Marie-Louise grandir… Nous ne retournons lui rendre visite, au hameau des Groux, qu’en 1833 où, chez son père, le 16 octobre, elle entre dans les affres de l’accouchement. C’est un garçon qui sort de son sein, il est prénommé Louis Henry… Qu’est-il advenu de cet enfant ? Mystère…
Enfin ! Marie-Louise est fiancée ! Les épousailles sont célébrées le 04 juillet 1837, à Septeuil. Le fiancé est François Frédéric Livet, il a à peine 20 ans. Il est né le 21 août 1817 au hameau de Miherou(t) qui est une ferme isolée, dépendance de Hargeville, reliée au centre du village par le chemin Saint-Léonard qui va jusqu’au territoire d’Arnouville.
Il est peu probable que François Frédéric Livet puisse avoir été le père du petit Louis Henry, fils de Marie-Louise. Les contemporains n’ont fait aucune opposition à l’union ; les parents sont présents et consentants et la famille est venue assister les jeunes gens pour cet engagement ad vitam æternam…Le marié est assisté par Jacques Livet, son oncle paternel et par Jean-Baptiste Chevalier, son oncle maternel qui habite à Saint-Martin-des-Champs… Décidément, il semblerait que l’on aime l’entre-soi chez mes ancêtres. Les Livet habitent à Goupillières, sur la rive gauche de la Seine ; tous ces villages se tiennent dans un mouchoir de poche… même s’ils sont séparés par le fleuve.
Comme la promise, qui est assistée par son oncle Jean-Baptiste Bernard et par son beau-frère, Théodore Duval, le fiancé est orphelin de mère.
La mariée, comme son père et son oncle,
ne sait pas signer, mais son beau-frère sait le faire. En revanche, ce qui est surprenant, c’est que le marié
et son père ne savent pas non plus signer ! Ses oncles le font.
Signatures au mariage de Marie-Louise et de François Frédéric |
Catherine Livet
Vers la lettre C
Ce texte est rédigé dans le cadre du ChallengeAZ
Pour lire mon challenge de A à Z
Crédit photo : (1) Identification Intitulé : Château de Rosny - Présentation du contenu : Civeton del. Couché fils dir. Gossard sculp. - Dates extrêmes : 1800 - 1800 - Support, matériaux et techniques : Gravure sur papier vergé - Typologie documentaire : Estampe - Remarques : Ancienne cote : 2Fi ROSNY 4 - Localisation - Commune actuelle : Rosny-sur-Seine (Yvelines, France) - Référence Cote du document : 17Fi 126 - Indexation Personne : CIVETON, Christophe GOSSARD
Vous souhaitez écrire votre histoire familiale à partir de votre généalogie : venez me rejoindre sur Facebook :
"de la généalogie à l'écriture"
.・゜゜ LIBRAIRIE ゜゜・.
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
Pour me joindre :
Ha les mystères de l'éducation de nos ancêtres ... Certains que l'on croyait inculte signent d'une belle écriture et d'autres que nous pensions lettré se contentent d'une simple croix
RépondreSupprimerOui, c'est toujours un peu surprenant.
SupprimerMais comment faisaient-ils pour s’envoyer des textos si personne ne savait écrire autour d’eux ?
RépondreSupprimerHa ha ha ! On se le demande !
Supprimer