C’est, au plus tôt, dans le courant de l’année 1716, que la famille Livet a quitté la paroisse de Mézières pour celle d’Épône, sa voisine.
Un nouveau fléau s’abat alors sur la région… en cette année 1719, il a pour nom canicule… le niveau de l’eau baisse dangereusement… même les sources si précieuses, fierté de Mézières et d’Epône, se font discrètes… l’eau boueuse croupit, s’infecte et propage les maladies… Des nuées de sauterelles sont observées traversant toute l’Île-de-France et causant de sérieux dégâts sur la végétation déjà bien éprouvée par la sécheresse… C’est cet été-là, le 19 septembre, que la mère de Robert Livet, Nicole Potier, quitte le monde après avoir reçu tous les derniers sacrements, elle est inhumée le lendemain dans le cimetière de Mézières en la présence de ses fils : Robert, le jardinier, Guillaume, le maçon et Gabriel, le vigneron ; elle était veuve pourtant, je n’ai pas encore trouvé la trace du décès de son époux.
Et puis quelques années plus tard, dans l’église d’Epône, qui est devenue celle des Livet, les villageois se sont réunis pour assister à une union qui pourrait être semblable à n’importe quel mariage de l’époque dans cette région sauf qu’il n’en est rien… La fiancée n’a pas de nom, elle est juste Thérèse… Elle a été nourrie, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à ce jour, 21 octobre 1720, où Robert lui a trouvé un mari : André Thuret, fils des défunts Guillaume et Françoise Fleury ; le fils de Robert, Jean, est présent au mariage de celle qu’il doit considérer comme sa sœur car ce n’est pas parce qu’elle est maintenant mariée que les Livet ne vont plus prendre soin d’elle… Le 09 décembre 1721, elle donnera naissance, à Épône, à un fils qui sera prénommé André, comme son père, et qui aura pour marraine, Catherine, fille de Robert et de Catherine Martin, qui est dite être de la paroisse d’Épône ; il en sera de même pour la naissance d’un autre de ses fils, Jean qui sera baptisé le 09 novembre 1724 et qui aura pour marraine, Jeanne Livet, autre fille de Robert et de Catherine Martin… Thérèse n’aura jamais de nom et lorsqu’elle sera inhumée, le 14 août 1735, dans le cimetière d’Épône, le curé précisera « Elle n’avait pas de nom de famille étant un enfant trouvé ».
L’époque est vraiment difficile et, le 24 novembre 1721, Jean, l’aîné de Robert et de Catherine, qui est devenu jardinier à Mézières, a épousé Marie Jeanne Forget qui lui donnera deux enfants, des garçons, le premier vivra neuf jours et le second naîtra et décédera dans la même journée. Et puis Jean va tomber malade, il décède ce 15 juin 1724 muni de tous les sacrements et sera inhumé, le lendemain, à Mézières.
Une époque se termine car même s’il reste encore trois filles et un fils à marier, leur mère, Catherine Martin va quitter Épône pour toujours… elle aura eu le temps durant sa maladie de recevoir les derniers sacrements, avant de s’éteindre, le 29 janvier 1722 ; elle a été inhumée le lendemain dans le cimetière de l’église Saint Béat. À ce moment-là Robert, avait-il conscience qu’une nouvelle vie commençait pour lui ?
Catherine Livet
Vers la lettre N
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