Ho ! Comme j’aurais aimé vous rencontrer dans d’autres circonstances !
Nous sommes à Septeuil, village couvert de vignes, dans le département que vous appeliez Seine-et-Oise et que nous appelons aujourd’hui Yvelines. Le moment est solennel, pour ne pas dire triste, nous nous trouvons dans le petit cimetière qui jouxte l’église Saint-Nicolas pour assister à l’inhumation d’un vigneron âgé d’environ 57 ans. C’est votre corps, Jacques Leloup, qui est mis en terre ce 22 mai 1691 ; heureusement, hier, vous avez reçu tous les sacrements avant de rendre l’âme qui, à n’en pas douter, ne s’est pas perdue dans les limbes puisque aujourd'hui, mon esprit, le temps d’un #RDVAncestral, a rejoint le vôtre pour que je puisse en apprendre un peu plus à votre sujet.
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Archives des Yvelines |
Je sais si peu de choses, pourtant, vous êtes mon ancêtre… des siècles nous séparent parce que vous êtes né vers l’an de grâce 1634 et que nous sommes en 2025 lorsque l'occasion nous est donnée de nous rencontrer… Vous êtes le père d’Elisabeth qui, sept mois après votre décès, épousera Jean BERNARD avec qui j’avais #RDVAncestral le mois dernier. Je sais aussi que votre épouse avait pour nom Jeanne Godefroy, mais elle n’est pas nommée dans votre acte d’inhumation. Vous êtes cependant bien accompagné puisque sont présents votre fils Jean ainsi que deux de vos gendres ; j’avais déjà fait la connaissance de Maximille - que j'avais, semble-t-il à tort, prénommé Maximilien - Porcher lors du mariage de votre fille Elisabeth. Puis, j'avais rencontré votre autre gendre, Philippe Duchesne, lors de la naissance du premier enfant de cette même Elisabeth.
Je savais aussi que votre fille Françoise et son époux, Philippe Duchesne, avaient eu un fils, prénommé Jean, décédé en 1700, à l’âge d’environ un an.
Je connaissais aussi votre fils Jean, vigneron à Septeuil et présent au mariage de sa sœur, mon ancêtre, Elisabeth.
Maintenant, je sais que Maximille Porcher a été le premier époux de votre fille Jeanne. Et, heureusement qu’il apparaît dans de nombreux actes concernant votre famille parce que l’acte de mariage n’est guère explicite.
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Je viens de faire une bien triste découverte. Votre petite-fille Marie Duchesne, âgée d’approximativement 4 ans, est décédée le 19 décembre 1692 et le 30, c’est votre fille Madeleine, âgée d’environ 18 ans, qui est partie pour l’éternité. Et, le curé de Septeuil confirme qu'elle était orpheline puisque sa mère est dite défunte, tout comme il était dit dans l'acte de mariage d'Elisabeth avec Jean BERNARD, mais j'avais un doute parce que je n'ai pas retrouvé l'acte d'inhumation de votre épouse. Serait-elle morte aileurs qu'à Septeuil ? J’ai fait la connaissance d’Eloi Jonot, titré bel-oncle de votre défunte fille… Alors, évidemment, je me suis lancée sur la piste et, je ne regrette pas d'avoir parcouru, en long, en large et en travers, les registres de Septeuil parce que j'ai fini par dénicher un acte d'inhumation, celui de votre sœur Marie qui a été portée en terre par ses fils Eloi et Jean, le 25 juin 1714, le lendemain de son décès. Cependant, je reste sur ma faim, car vos parents ne sont pas plus mentionnés dans cet acte que dans celui de votre propre inhumation...
Vous pouvez être rassuré, parce que je pense sincèrement que vos enfants ont reçu toute l’attention nécessaire à leur malheureux état d’orphelins. Votre fils Jean semble avoir été présent auprès de ses sœurs et, votre gendre Maximille Porcher paraît s’être très bien tiré de son rôle de tuteur de vos enfants mineurs, du moins de votre fille Anne, qu’il a assistée, lors de son mariage avec André Chandelier, le 16 novembre 1693. Votre nouveau gendre n’est pas de Septeuil, il est de Saint-Martin-des-Champs, le village voisin où votre fils Jean, a épousé, le 26 janvier 1700, Marie Guiard, une orpheline, comme lui. Tous vos gendres avaient fait le déplacement pour épauler leur beau-frère lors de son engagement. Mais n’ayez crainte, votre fils Jean a vite installé sa famille à Septeuil, au hameau des graviers, où il continue à être vigneron et où vont naître ses enfants.
Ha là là ! Il n’est pas toujours aisé, pour moi, de commencer l’étude d’une nouvelle branche généalogique et j’ai du mal à retrouver la trace de votre si dévoué gendre, Maximille Porcher, peut-être le seul beau-fils que vous ayez connu.
Il était présent à Saint-Martin-des-Champs, lors du mariage de votre fils, le 26 janvier 1700 et il est dit mort au baptême de Marie Chandelier, votre petite-fille, le 04 février 1701, puisque la marraine est Marie Porcher, la fille de défunt Maximille.
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Voilà où j'en suis de mes recherches au sujet de cette nouvelle branche de ma généalogie paternelle. J'ai bien peur de ne jamais trouver le nom de vos parents... bien que j'ai deux pistes maintenant à suivre... la vôtre — je crains cependant que votre mariage ait été célébré dans le village de Jeanne Godefroy, et je n'ai aucun indice pour savoir vers lequel me tourner —, et celle de votre sœur Marie avec Éloi Jonot... qui, je l'espère, a pu se marier à Septeuil.
Il faut à présent que je vous laisse. Je dois me concentrer pour mettre tous les précieux renseignements, que j'ai trouvés lors de ce #RDVAncestral, en ordre. Qui sait, peut-être serons-nous amenés à nous revoir très vite ?
Catherine Livet
Ce texte a été rédigé dans le cadre du #RDVAncestral
Vers le #RDVAncestral avec Nicolas BERNARD
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Sources/biographie :
- Archives des Yvelines
une rencontre placée sous le signe du deuil.
RépondreSupprimerOui, beaucoup de vies bien courtes... l'époque était particulièrement dure...
Supprimerbelle rencontre qui fait avancer !
RépondreSupprimerMerci Christiane. Je suis assez contente, effectivement, d'avancer - un peu - sur cette branche. J'espère pouvoir aller plus loin encore...
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