Une vie de femme au bagne de Nouvelle Calédonie
Julia Noyon
et ses compagnes
02 - Victoire Marie Marguerite MARIE est la fille de François dit "Lepoultier" et de Mélanie Ostrequin (Outrequin)
Son fiancé a été condamné à 15 ans de travaux forcés pour tentative d'assassinat.
Son fiancé a été condamné à 15 ans de travaux forcés pour tentative d'assassinat.
De son mariage avec Jean Baptiste Bouvier sont issus au moins deux enfants :
- Victor François Baptiste né le 27 mai 1884 à Bourail
- Pierre Joseph Eugène né le 15 juillet 1886 à Néméara, Bourail ; selon la mention marginale portée sur son acte de naissance, il aurait épousé Hélène Juliette Emilie Marie, le 15/02/1919 à Caen dans le Calvados mais à ce jour,cet acte de mariage est encore à rechercher
Condamnée pour vol à deux ans de prison en 1882, elle sera libérée le 25 avril 1884.
Elle a été mariée, le 02 mai 1873 à Saint-Malo-de-la-Landedans la Manche,avec Almire Célestin Dufour dont elle est dite veuve à son mariage à Bourail avec Mohamed Ben Hachemi qui est dit marié à Messaoui et père de trois enfants.
Au moins deux fils vont naître à Bourail :
- Joseph né le 09 mai 1884 ; il se serait ensuite marié,le 28 juillet 1923 à Guelma en Algérie, avec Nemcha Bent Ammar FEDAOUI
- Henri né le 27 avril 1887
Veuve de Charles Amédée Lefèvre, qui avait été condamné à quinze de travaux forcés pour désertion et pour s'être introduit dans une maison habitée à l'aide d'escalade et d'effraction, elle épouse -peut être le 06/09/1913 à Bourail- François Louis Bruneau.
Ce second mari était arrivé au bagne, condamné à huit ans de travaux forcés pour tentative de vol avec violence.
Elle décède le premier mai 1930 à Bourail Ce second mari était arrivé au bagne, condamné à huit ans de travaux forcés pour tentative de vol avec violence.
05 - Anna Monty dite Mouty est née de père et de mère inconnus en 1854 à Launstroff aujourd'hui en Moselle. Elle est brune aux yeux bruns et a le teint clair, son nez est gros, sa bouche moyenne, son menton rond, son visage ovale ; elle mesure 1,52 m, est catholique et sait lire et écrire. Elle est fille soumise à Paris où elle va être condamnée plusieurs fois à partir de 1879 et c'est tout ce que l'on sait à son sujet.
06 - Joséphine Renaud dite Louise est née au hameau Le Treuil où son père Michel et sa mère Anne Vitel étaient cultivateurs.
De son mariage avec Bel Keir ben Ganni (Ghanni) qui décèdera le 30 mars 1900 à Bourail où il était, tout comme lors du mariage, cultivateur, est né :
- Jean Eugène le 18 juillet 1885 à Bourail où il décèdera le 12 avril 1903
Joséphine se marie le 25 juin 1903, toujours à Bourail, avec Hocine ben Rabah qui est né en 1858 en Algérie et qui est cultivateur à Bourail
07 - Jeanne Dupuis est la fille d'Antoine et de Radegonde Guillorin.
Condamnée à treize mois de prison et cinq ans de surveillance de la haute police pour vagabondage et outrage public à la pudeur. Libérée le 26 août 1883.
Son fiancé a été condamné à six ans de travaux forcés pour vols qualifiés.
Elle serait décédée le 09 mai 1906 à l'hôpital militaire de Nouméa
08 - Marie Joséphine Gaillien dite Gayant(e) est née le 21 décembre 1859 à La Ferté St-Samson en Seine Inférieure (aujourd'hui Seine Maritime) de Rose Victorine Alexandrine Bulvestre, elle a été légitimée le 30 juillet 1861 à Roncherolles-en-Bray, lors du mariage de sa mère avec Eustache Gaillien.
Elle décède le 13 mars 1884 à l'Ile Nou et ce décès sera retranscrit sur les registres de Roncherolles-en- Bray le 21 juillet 1884 ; la date de naissance de Marie Joséphine et le patronyme de sa mère ne sont jamais indiqués sur les actes la concernant.
Son époux se remarie à Bourail avec Jeanne Joséphine Duret qui sera l'une des fiancées de Bourail du 10 novembre 1886, les transplantées arrivées par le "San Martin" le 19 mai 1886 ; lors de ce second mariage, il n'est pas écrit que Félix Jamin est veuf de Marie Joséphine Gaillien. Au moins quatre enfants vont naître à Bourail de Félix Jamin et de sa seconde épouse.
09 - Louise Marguerite LoisonElle est condamnée le 26 octobre 1881 à deux ans de prison après plusieurs autres condamnations.
Elle sera encore condamnée, alors qu'elle était "libre" le 26 décembre 1889 à un mois de prison pour outrage à la gendarmerie.
Puis, à cinq ans de réclusion pour vol qualifié et sera encore condamnée en 1906 pour ivresse et vol...
Avant d'embarquer pour la Nouvelle Calédonie, elle a été conduite à la prison de Doullens... elle a probablement côtoyé Julia Noyon
10 - Honorée Marie Bienvenu
Condamnée à vingt ans de travaux forcés pour empoisonnement.
11 - Marie Héloïse Mayer
Condamnée à 15 ans de travaux forcés pour homicide
12 - Rosalie Buoch dite Flavier
Son fiancé a été condamné à 15 ans de travaux forcés pour viol.
13 - Antoinette Célina Môme
Condamnée à 6 ans de réclusion pour enlèvement de mineure.
Veuve de Michel Ravel ; elle épouse un Dumont.
Elle sera condamnée en 1899 à 5 ans de travaux forcés par le tribunal de Nouméa pour complicité d'assassinat.
14 - Marie Louise Louis
En 1863, elle a été placée en maison de correction jusqu'à ses 21 ans après avoir été acquittée comme ayant agi sans discernement.
Condamnée en 1881 pour coups et violences graves.
15 - Marie Julie Méline
Condamnée à 6 ans de travaux forcés pour meurtre. Elle avait été placée en détention correctionnelle pour vol à l'âge de 15 ans.
Elle épouse André François Magdeleine Girard, un récidiviste de la réclusion : Condamné à 6 ans pour vols qualifiés, il l'est ensuite à 20 ans de travaux forcés pour "soustraction frauduleuse"
16 - Anne Elisabeth Gardelle
Condamnée à 1 an et 1 jour de prison pour vol, elle avait déjà été condamnée à 16 francs d'amende pour violation de sépulture.
Son mari, né de père et mère inconnus, récidiviste, a été condamné à 8 ans de travaux forcés pour vol.
17 - Eugénie Louise Carichon
Condamnée à 15 mois de prison pour vol ; récidiviste ; sans domicile, orpheline, "fille soumise"
Elle épouse un condamné à 20 ans de travaux forcés pour complicité ou assistance d'une tentative d'homicide volontaire et d'une soustraction frauduleuse d'une montre en or dans une maison habitée.
18 - Marie Philomène Ligeron
Condamnée à 3 ans de prison pour vol avec escalade dans une maison habitée (circonstances atténuantes). Elle est sans domicile fixe;
Mineure, elle avait été mise en maison de correction jusqu'à ses 18 ans pour vagabondage.
Son mari est arrivé au bagne après avoir été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour assassinat !
Au bagne,tant sur sa fiche
matricule que sur son acte de mariage, l'identité de ses parents ne sont
jamais précisées... Pourquoi la demoiselle Favin n'a-t-elle jamais
donné ces renseignements ?
Elle est bien née le 22 août 1852 dans le Cantal à 4 heures du soir au lieu de Laganne dépendant de la commune de Calvinet. C'est Antoine Favin, agriculteur de 60 ans qui habitait Triadons, aussi dépendant de la commune de Calvinet qui est venu faire la déclaration, il s'est alors déclaré volontairement comme le père naturel de l'enfant et a précisé que la mère était Marguerite Sol, qu'elle était majeure et sans profession.
Elle est condamnée à 2 mois de prison pour suppression d'enfant pourtant, il est précisé sur sa fiche matricule qu'elle vivait de son travail de domestique et qu'elle entretenait son enfant.
Son époux était soldat à la 3e Cie disciplinaire des colonies lorsqu'il est passé devant le conseil de guerre qui l'a condamné à 20 ans de travaux forcés pour vol avec de fausses clefs, il est dégradé. Il sera encore une fois condamné à Nouméa à 20 ans de travaux forcés pour "soustraction frauduleuse" à l'aide de... fausses clefs... avant d'être soldat puis fermier à la Nouvelle il était... serrurier !
A la Nouvelle, en concession depuis le 15 février 1883, il en sera déchu le 29 mars 1893 mais sera finalement bénéficiaire d'une remise de peine totale... Il décèdera le 13 mars 1909.
Châtain aux sourcils beaucoup clairs, il a une verrue sur la joue droite, des traces de vaccins aux deux bras et de vésicatoires au gauche. Il est tatoué à la poitrine, aux bras, au ventre, aux deux genoux et même à la verge.
20 - Françoise Renard
A part son identité, il n'y a aucun renseignement la concernant. Elle était la fille de René, cultivateur et de son épouse Joséphine Leroy.
Son époux était marin lorsqu'il est passé devant le conseil de guerre d'Oran qui l'a condamné en juin 1876 à 10 ans de travaux forcés et à 10 ans de surveillance, sans compter les 100 F d'amende, pour fausse monnaie ; il a bien entendu été dégradé.
Il était déjà en concession lorsque le mariage a été célébré.
21 - Augustine Marie Privas
Elle épouse un vrai, un dur, un tatoué arrivé tout droit du bagne de Toulon pour inaugurer celui de la Nouvelle.
Il est tatoué de la tête aux pieds en passant par les mains où l'on peut lire, sur l'une "Mort aux Mômes infidèles" ; sur l'un de ses bras sont tatoués une branche de laurier et l'inscription "Pas de chance"...
Sa fiche matricule précise : Homme très dangereux
On ne sait rien sur elle mais lui, Antoine Pouyet est un récidiviste : condamné à Lyon le 23 octobre 1857 à 4 ans de maison de correction pour vol, il sera condamné à Rodez en juillet 1858 à 5 ans de prison et 5 ans de surveillance puis à 7 ans de réclusion en Corse puis, toujours en Corse, à Bastia, à 5 ans de prison et 16 F d'amende en octobre 1861 ; toutes ces condamnations sont prononcées pour vols... Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité le 21 novembre 1863 pour tentative d'assassinat sur son codétenu... les circonstances atténuantes lui sont accordées... Il est "détaché de la chaîne" le 20 janvier 1866 et expédié en Nouvelle Calédonie par la frégate "la Sibylle". Il n'aime peut-être pas le climat et va s'évader de l'Ile Nou le 1er septembre 1866... il ne va pas loin et est réintégré le 03 suivant ; il va s'évader le 1er janvier 1868 de Kanala (Canala) et réintégré le lendemain etc. Sa peine est commuée à 20 ans de travaux forcés le 14 juillet 1882 et il est mis en concession à Bourail le 15 avril 1883 ; il est autorisé à percevoir la somme de 1 000 F de la succession de sa mère le 28 novembre 1883 mais est dépossédé de sa concession le 31 mars 1884. Finalement, il est condamné à mort, le 18 juillet 1884 pour incendie et évasions. Il décède le 27 septembre 1885 à l'Ile Nou où il exerce son métier d'origine de forgeron.
Quelle vie a eu son épouse durant ces deux années de mariage ? Elle décédera le 27 avril 1910 à Alger en Algérie où elle exerçait le métier de couturière.
Quelle vie a eu son épouse durant ces deux années de mariage ? Elle décédera le 27 avril 1910 à Alger en Algérie où elle exerçait le métier de couturière.
Domestique, elle est condamnée en 1882 à 7 ans de prison et 16 F d'amende pour avoir soustrait frauduleusement de l'argent, des montres, des bijoux et des vêtements... C'est encore une récidiviste, sa première condamnation remonte au 08 février 1873 : 15 jours de prison pour vagabondage... elle est née en 1854 de père inconnu... que faisait elle sur les routes ?
Son mari est également un récidiviste mais le motif de son envoi au bagne est : vol qualifié et désertion ; il est alors condamné à 10 ans de travaux forcés et à 20 ans de surveillance. Il est tatoué d'un christ sur le bras gauche, il a des varices aux deux jambes et des cicatrices à la tête.
23 - Mariette Bourgeat
Elle est marchande ambulante et vit de son travail mais sa fiche matricule précise que sa conduite est "très légère".
Elle est condamnée en 1882 a 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires ayant occasionnés la mort sans intention de la donner.
Elle est née en 1856 et est veuve et c'est sa première condamnation.
Elle épouse un condamné, en 1876, pour assassinat à 15 ans de travaux forcés et 10 ans de surveillance. Alexis Favre est mis en concession à Bourail le 15 avril 1883 ; il est condamné à 4 ans de prison en 1885 et est dépossédé de sa concession le 11 janvier 1886 mais le lot est attribué à sa femme.
Avant la condamnation qui l'a envoyé au bagne, il était garçon d'hôtel, veuf et père d'un enfant...
24 - Marguerite Aucrayet
Née en 1855, orpheline de mère, sa première condamnation remonte à 1880 : 5 jours de prison pour vagabondage. Elle va commettre quelques vols jusqu'à celui qui va la faire condamner à 1 an et 1 jour de prison le 29 juin 1883 et où elle décidera de venir tenter sa chance en Nouvelle Calédonie. Elle est alors "fille soumise", sans domicile fixe, célibataire et mère d'un enfant.
Elle épouse un homme condamné à 10 ans de travaux forcés et à 10 ans de surveillance pour vol qualifié ; récidiviste, il avait été condamné pour faux, vol, abus de confiance et ouverture d'un débit de boissons sans autorisation. Il boite de la jambe gauche, a une grande cicatrice à chaque jambe et à la fesse gauche et est tatoué sur le bras droit d'un buste d'homme et des lettres"MGLJ"
Ce qui semble le plus étrange sur sa fiche matricule c'est que ce fiancé de Bourail est dit déjà marié et père de deux enfants.
Julia Noyon est à retrouver dans la série spécialement écrite pour elle :
Vous souhaitez écrire votre histoire familiale à partir de votre généalogie : venez me rejoindre sur Facebook :
"de la généalogie à l'écriture"
.・゜゜ LIBRAIRIE ゜゜・.
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
(Pour certains de mes livres - Aussi sur Abonnement Kindle)
Pour me joindre :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.