Adjudant Mader Caporal Arocas
Lt-Colonel RolletCaporaux Dieta et Leva |
R égiment de
M arche de la
L égion
E trangère
Quatre Régiments de marche sont constitués dont celui
formé par les Italiens qui sera appelé « Légion garibaldienne »
commandée par le petit-fils Garibaldi.
Les quatre Régiments sont
présents sur le front de la fin de l’année 1914 à la fin de l’année
suivante ; les pertes sont effroyables et les hommes qui restent sont
regroupés pour former, le 11 novembre 1915, ce qui va devenir le prestigieux RMLE
A sa tête se trouve le lieutenant Colonel Cot,
le commandant Ruelland est à la tête du 1er bataillon, le commandant
Waddell est à celle du 2e bataillon et le commandant Mouchet à celle
du 3e bataillon.
Belloy-en-Santerre |
C’est le jour
J, 04 juillet 1916, c’est l’heure H, 17 heures… les Légionnaires s’élancent…
les premières vagues sont abattues par les mitrailleuses allemandes… tous les
officiers tombent… et c’est ainsi qu’un caporal d’ordinaire -celui de la 11è-
prend en main les restes d’une compagnie. Le RMLE a atteint son objectif, il
prend solidement pied dans le village et ne lâche pas ses positions malgré les
violentes contre-attaques allemandes. (Selon les témoignages du Capitaine Tscharner et du Sergent Henri
Maladry).
Le Caporal Muyllaërt se distingue tout particulièrement lors de la prise du village de Belloy-en-Santerre qui se finit en un corps à corps sanglant, la baïonnette transperçant le corps ennemi. Ce combat restera un haut fait d’armes de la Légion, les compliments pleuvent sur le Régiment.
Mais le 3e
bataillon est anéanti et perd le commandant Aimé Auguste Mouchet qui décèdera
le lendemain des suites de ses blessures. Mort pour la France !Le Caporal Muyllaërt se distingue tout particulièrement lors de la prise du village de Belloy-en-Santerre qui se finit en un corps à corps sanglant, la baïonnette transperçant le corps ennemi. Ce combat restera un haut fait d’armes de la Légion, les compliments pleuvent sur le Régiment.
Le 4è Tirailleurs avait pris le boyau du Chancelier dans la nuit du 07 au 08 juillet 1916 mais n’avait gardé sa position que durant quelques heures avant que les Allemands ne le reprennent.
Le bataillon Ruelland est donc chargé de le reprendre ce 08 juillet mais l’opération s’avère des plus compliquées, il est donc décidé de faire un coup de main, à minuit, à la grenade.. malheureusement ce coup de main échoue.
L’ordre est donné de reprendre l’attaque sur le boyau du Chancelier dès le lendemain, 09 juillet. Tout est écrit mais rien ne se passe comme prévu et il faut même que l’artillerie reprenne la préparation et doive se concentrer sur la jonction entre le boyau « Sans Nom » et celui du Chancelier.
A 16 heures, l’attaque se déclenche… l’ennemi laisse les reconnaissances avancées jusqu’à proximité immédiate du boyau du Chancelier sans tirer un seul coup de fusil mais, au moment ou la ligne de combat se lance à l’attaque, elle est reçue par un feu violent de mousqueterie et de mitrailleuses partant du fameux boyau du Chancelier.Les hommes sont décimés en très peu de temps et ceux qui restent n’ont pas d’autre solution que de se terrer le mieux possible à l’endroit même où ils ont été surpris. Il n’est donc pas possible d’enlever la place, ceux qui restent terrés se trouvent sur une pente descendante très en vue de l’ennemi et ne vont donc pas pouvoir tenir très longtemps.Le Lieutenant Colonel décide donc un tir de barrage sur le boyau du Chancelier et les tranchées ennemies à 200 m sud et ouest de la Corne sud de Belloy et sur la route Nationale et prescrit aux hommes de rallier leurs lignes dans le boyau de la Tristesse et de s’y tenir.Le bilan de ce retentissant échec, parce que c’en est un, est de 4 officiers tués, 5 blessés, 69 hommes de troupe tués, 30 disparus et 214 blessés ; le commandant Clément Eugène Ruelland sera même grièvement blessé et décèdera le 11 suivant, à l’hôpital d’évacuation n° 13 de la 6è armée. Mort pour la France !
C’est à la suite du beau comportement du Caporal Muyllaërt
lors de ces deux batailles qu’il passe Sergent.
« Excellent
gradé, zélé, dévoué. Il eut une remarquable attitude au feu aux combats des 4
et 9 juillet 1916 »
Citation du régiment n° 275 du 24 octobre 1916
Avril 1917 : le chef de
corps est désormais le Lieutenant Colonel Duriez ; le commandant Waddell est
toujours à la tête du 2e bataillon.
Les
Légionnaires vont subir de très lourdes pertes lors de la bataille des « Monts
de Champagne » ; le chef de corps est grièvement blessé le 17 avril,
Jean Edmond Marie Joseph Duriez décèdera des suites de ses blessures le
lendemain. Mort pour la France !
Le Lieutenant
Colonnel Rollet prend la tête du RMLE, c’est un Légionnaires, il est très aimé et
respecté par les hommes du RMLE.
Berry-au-Bac |
Début mai 1917
Le Sergent Muyllaërt -comme tous les Légionnaires- quitte
Mourmelon-le-Grand dans la Marne pour rejoindre
le front de l’Aisne, dans la région de Berry-au-Bac qui est un secteur très agité ; c’est là que le 16 avril
dernier Gaston René Charles,mon arrière-grand-oncle, est tombé. Mort pour la France ! le jour de son anniversaire !
07 juillet1917 : Les Légionnaires quittent le front pour se refaire à Dampierre.
20 août 1917 :Le RMLE est en ligne, il est à… Cumières !
Le Sergent Charles Muyllaërt se souviendra toujours de cette terrible journée !
« Et puis le sol a tremblé plus que
d’habitude, j’ai plus rien vu du tout, plus rien entendu d’autre que mon propre
râle… et puis, j’sais pas trop comment ça c’est passé… ils m’ont ouvert le
crâne pour m’enlever les éclats de biscayen qui l’avaient pénétré… ils m’ont
pas abandonné sur le billard… ils sont restés, les chirurgiens, les médecins,
les infirmières… et pourtant, j’croyais qu’j’étais encore au front parce que ça
pleuvait dur sur l’hôpital… faut croire qu’ils avaient pas vu la croix rouge
les Boches. »
Tous les objectifs seront atteints le lendemain… le régiment
va gagner son énième citation à l’ordre de l’Armée et va obtenir la Légion d’Honneur
pour son drapeau…
Et dire que vous êtes toujours à mes côtés !
Alors, à demain pour la lettre... S
et n'hésitez pas, laissez moi un commentaire.
et n'hésitez pas, laissez moi un commentaire.
Catherine Livet
Quel parcours que celui du Sergent Charles Muyllaërt ! Je suis toujours étonné et admiratif à chacun de tes articles !
RépondreSupprimerMerci Sébastien. Le Sergent était un sacré personnage et souvent je me demande ce qu'il serait devenu s'il n'avait pas été Légionnaire.
RépondreSupprimer