T ahure - Village détruit
Marcel Léon Télémaque Rahïre a
certainement dit « j’étais à
Tahure »
Il est le frère de Jules
Télémaque, le mauvais garçon qui a été envoyé au Bat d’Af, objet de ma lettre B de ce présent #ChallengeAZ.
Le 26 septembre 1915 est une
effroyable journée pour les hommes du 416e Régiment d’Infanterie ou
ce pauvre Marcel est soldat de 2e classe ; né le 09 avril 1895
à Levallois-Perret en région parisienne, il est encore bien jeune mais ce n’est
pas exceptionnel au sein de ce régiment qui a cette caractéristique d’être
constitué de très jeunes soldats ; le 03 avril 1915, à ses débuts, le
régiment reçoit même un enfant de 16 ans, le caporal Mouton qui a déjà fait
campagne pendant trois mois, a été blessé sérieusement à Yprès et, à peine guéri, a demandé avec insistance son retour au front.
Ce 26 au matin, l’artillerie
prépare l’attaque mais la pluie gêne sa progression et l’observation est rendue très
difficile… il faut même reconnaître les choses comme elles sont et ce jour là,
on peut qualifier la préparation… d’insuffisante…
Extrait du JMO du 416e |
La fusillade fait rage dès 5
heures du matin … l’ennemi est très bien organisée et les pertes du 416e
R.I. sont
considérables… 14 pages répertorient les 803 victimes de cette
terrible journée ; dans ce tableau qui nous est ainsi présenté, une colonne
est réservée aux prisonniers mais elle est restée vide pourtant…
Notre pauvre Marcel vient de
« disparaître »… il a été blessé par éclat d’obus au pied et à la
main droite et a été fait prisonnier.
Chambrée du camp de Stendal |
La Croix Rouge, le 22 novembre
suivant, a donné des nouvelles du jeune Marcel à sa mère qui habitait alors 20
rue de la Charbonnière dans le 18e arrondissement de Paris.
Il ne sera rapatrié que le 13
janvier 1919.
Il faudrait parler beaucoup plus de nos prisonniers de la Grande Guerre.
Il faudrait parler beaucoup plus de nos prisonniers de la Grande Guerre.
Merci pour votre lecture, à demain pour la lettre... U
et n'oubliez pas de me laisser un petit commentaire.
Catherine Livet
Combien de soldats ont péri faute de préparation ou de moyens ! Vraiment, ils étaient envoyés "à la boucherie". Quel gâchis !
RépondreSupprimerSurtout lorsqu'ils étaient trop jeunes
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