Souvenez-vous. Noé, le fils de Thérèse Livet a passé ses toutes premières années à Arnouville, en Seine et Oise, mais nous l’avons vite retrouvé à Paris, avec sa mère et l’époux de celle-ci. Cet homme a élevé le garçonnet qui a passé le reste de sa vie dans la capitale. Jeune, il était destiné à devenir boucher, mais il est devenu cocher. Il travaillait, comme livreur, pour différentes imprimeries et maisons d’édition de reliure, des librairies, etc., lorsque est venu le temps de penser au mariage.
Elle s’appelle Émilie Chalvet. Elle est née le 19 août 1881 au domicile familial, 15 passage Brune, dans le 14e arrondissement de la capitale. Ce superbe arrondissement qui va devenir le fief des Livet pendant plusieurs générations... jusqu'à moi qui suis née au même endroit que mon père qui est né au même endroit que sa mère... mais c'est une autre histoire...
Émilie est le dernier enfant de Charles Édouard, qui était doreur sur tranche et cuir, et de Thérèse Neuhaüs qui exerçait le dur métier de blanchisseuse. Elle a deux sœurs et un frère.
J'ai la grande chance d'être la dépositaire des bijoux d’Émilie - sauf sa montre qui a "disparu"- : les boucles d'oreille, le collier et le bracelet qu'elle portait lors de la prise de vue de la photo en illustration sont dans une jolie boîte, qui lui appartenait, posée sur une étagère de mon bureau.
Sur cette photo qui date de 1897, il ne manque que Thérèse Neuhaüs, dont je n'ai aucune photo, et Marie qui ne vivait déjà plus chez son père. Émilie est la jeune fille à droite en regardant la photo, celle qui pose sa main sur l'épaule de son frère Émile, qui aura une fin tragique puisqu'il décédera des suites de blessures lors d'un accident de voiture à bras, ) l'hôpital de l'Hôtel Dieu, le 22 août 1900, à l'âge de 21 ans.
Lorsqu’elle rencontre Noé, elle est donc orpheline, de père et de mère, et mineure. Un conseil de famille est obligatoire et se tient, sous la présidence du juge du paix du 14e, le 24 mars 1899 pour l’autoriser à contracter mariage.
L’union est célébrée le samedi 15 avril 1899 dans le 14e.
Tous ceux qui ont connu Émilie et qui m’ont aussi connue, disent que je suis sa réincarnation… Je ne sais pas trop ce que cela veut dire, mais il est vrai que j’éprouve une véritable tendresse pour Émilie, que je n’ai, bien entendu, jamais rencontrée.
Catherine Livet
Vers la lettre R
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