onjour bébé a dit la vie ce 26
décembre 1922 à 23 heures au 29 de la rue Boulard dans le 14e
arrondissement de la capitale. Que la paix et l’amour emplissent ton cœur a
souhaité la fée Eiréné.
Que la santé accompagne chaque instant de ta longévité a ajouté la fée
Hygée. Et la fée Tyché, toujours pragmatique, désire que fortune et prospérité
accompagnent le nouveau-né jusqu’au bout de sa vie.
René est le prénom qui t’a été
donné… Qui a fait ce choix ? Germaine Livet, puisque, avant même de naître,
tu t’es retrouvé orphelin de père mais l’a-t-elle décidé toute seule ou ses
parents, qui bientôt deviendront les tiens, ont-ils influé sur sa décision ?
On t’emmaillote, on t’emmitoufle
et, précautionneusement, on te transporte à deux rues de ton lieu de
naissance… tout est prêt pour te recevoir dans l’immeuble des Livet…
Ton
trousseau est digne de celui d’un prince… Elles ont coupé, elles ont cousu,
elles ont brodé… elles ont crocheté, elles ont tricoté… Elles se sont unies,
comme elles l’ont toujours fait, pour partager les joies et l’adversité ;
il y a ta mère Germaine Livet, Emilie Chalvet, ta grand-mère maternelle et sa
sœur, mais aussi Georgette, Henriette et leur sœur Jeannette Sirejean ; il ne
faut pas oublier Thérèse Livet, ton arrière-grand-mère et Joséphine
Berroy, sa fille, que tu vas très bien connaître et les femmes Soutiran et sans
doute celles de la branche des Montenach, descendantes de Marie, l’autre sœur
d’Emilie Chalvet.
Il y avait si longtemps que l’on n’avait pas enregistré
une naissance au sein du clan des Livet que tu es devenu un cadeau précieux
pour chacun… ou plutôt devrais-je dire pour chacune car au milieu de toutes
ces femmes, il n’y a qu’un homme, ton grand-père, Noé Livet ; ton oncle
Emile jouera un rôle important dans ta vie mais pour l’instant il n’est encore
qu’un -grand- enfant. Dans une moindre mesure, les Montenach auront une place
certaine au cours de ton existence.
On
te garde bien au chaud, on veille sur ton sommeil et ta santé et puis, tout est
organisé avec le plus grand soin, ce premier avril 1923, en l’église
Saint-Pierre de Montrouge, dans notre 14e arrondissement, on célèbre
ton baptême. Ton parrain, qui a été baptisé quinze ans plus tôt au même
endroit, est ton jeune oncle Emile Livet, il te donne son prénom, et ta
marraine est une jeune fille du nom de Henriette Soutiran, elle n’est
pas de la
famille mais elle est loin d’être une étrangère, elle fait même partie
intégrante du clan des Livet car elle est la fille d’Adrienne, l’amie de
toujours, celle qui habite à côté, qui est présente aux mariages et aux
naissances des descendants Chalvet, qui travaille avec Emilie…
En revanche, il y a une curiosité
dans la boîte à souvenirs de laquelle j’extrais les photos car la seule dont
j’ai l’assurance qu’elle représente Henriette Soutiran est celle d’une fillette
alors qu’elle avait déjà 18 ans en 1923.
Joufflu, potelé et bien ferme, tu
n’échapperas pas aux us et coutumes de ton époque et te voici immortalisé pour
la postérité sur la traditionnelle peau de mouton, simplement vêtu d’un collier
d’ambre qui veille sur ta santé… C’est étrange pour moi de penser que ce bébé
que j'ai envie de prendre dans mes bras deviendra, un jour lointain, mon
père.
Dans quelques décennies, ce sera à
mon tour d’être présentée sur les fonts baptismaux de cette même église… mais
en attendant, merveilleusement bien entouré, tu vas recevoir de cette famille
bienfaisante, amour et compliments.
Vers C
J'ai écrit la vie de mon père durant l'affreuse époque qui lui a volé sa jeunesse puisqu'il a été "requis" du S.T.O :
Un p'tit gars du S.T.O
Dans Paris occupé, la vie de René, né en 1922, est compliquée. Sa
grand-mère, qui l’a élevé, vient de décéder. Il doit quitter
précipitamment son emploi pour échapper à une première réquisition
et se pense à l’abri après avoir été embauché à la S.N.C.F. Mais les
ennuis vont commencer et s’éloigner de la gare de triage où il
officiait va devenir une nécessité.
L’étau va se resserrer, il sera expédié en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire.
À la gare d’Ulm, sur le Danube, en Allemagne, où il doit travailler,
les règles ne sont pas respectées, les requis sont maltraités. Infrastructure
de
la plus haute importance, la gare va être bombardée et ruinée par
les alliés et René va être blessé. Le 24 avril 1945, à 11 heures, il se
trouve face à des soldats américains, il se croit libéré,
mais rien n’est encore joué et le rapatriement ne va pas être aisé.
Enfin rentré, rien n’est terminé et malgré le temps, les souvenirs ne seront jamais effacés.
Livre 16 x 24 cm - Dos carré collé - 80 pages - Nombreuses illustrations inédites en couleurs - Auteur
: Catherine Livet pour la collection "Destins d'Ancêtres" de Becklivet - Imprimerie Messages Sas - ISBN 978-2-493106-03-2 - Dépôt légal août 2022 - Sortie le 12 septembre 2022 - 18 € TTC
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Saint-Pierre de Montrouge... Moi qui passe devant tous les jours, j'aurai désormais une pensée pour les Livet.
RépondreSupprimerMais c'est très gentil !
SupprimerUn bien joli bébé bien entouré !
RépondreSupprimerOui alors, un bien joli bébé ! J'ai du mal à penser que c'est mon père.
SupprimerCe challenge autour de M.Livet semble intéressant !
RépondreSupprimerMerci Anonyme
SupprimerQue de sourires et calins il a du avoir ce bébé !
RépondreSupprimerQuant à la photo on en a toutes de similaire.
C'était vraiment un grand classique cette façon de photographier les bébés. Merci Fanny pour cette lecture et ce commentaire
SupprimerComme tu le soulignes, nos parents, grands-parents et tous nos ancêtres ont d'abord été des petits bébés! Orphelin de père mais visiblement bien accuelli à l'aube de sa vie !
RépondreSupprimerOui, il n'a jamais eu le sentiment d'être orphelin, il a été très entouré et j'ai très bien connu son oncle et toutes ses cousines
SupprimerAprès le A, flashback avec ce B toujours aussi émouvant et bien écrit. Bravo.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Jean-François.
SupprimerJ'aime beaucoup cet article. Aussi doux et aimant que cette photo !
RépondreSupprimerMerci Noémie. C'est vraiment un bien joli commentaire.
SupprimerQuelles jolies photos, quel beau bébé !
RépondreSupprimerAh merci Béatrice ! J'ai de la chance d'avoir toutes ces photos
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