mercredi 20 novembre 2019

Challenge AZ 2019 - Lettre Q


Le rendez-vous annuel de la généalogie et des généablogueurs #ChallengeAZ 2019 Lettre Q
Vers P

Q
uatorzième arrondissement de Paris : Mon Père, le village où nous avons grandi a beaucoup changé, même la rue Daguerre… que j’ai fini, à mon tour, par laisser derrière moi… 









Le Lion de Belfort est toujours présent et je crois que la place Denfert n’a pas beaucoup changé depuis que vous l’avez quittée et je pense même que votre grand-père Noé reconnaîtrait assez facilement les lieux… il serait sans doute étonné par la circulation -qui pourtant était déjà beaucoup plus dense qu’on ne l’imagine

Le rendez-vous annuel des généablogueurs et des généalogistes, #ChallengeAZ 2019 Lettre Q
souvent de nos jours lorsque vous étiez enfant- et les véhicules…

Regardez, j’ai réussi à faire stabiliser les photos de Noé Livet et de son équipage qui commençaient à s’effacer… mais je ne sais pas si ce résultat sera pérenne alors, j’ai fait quelques copies de ces documents très fragiles. Vous savez mon Père, plus j’y pense et plus je crois que le mystérieux homme au canotier que l’on retrouve sur de nombreuses photos au côté de votre grand-père est son frère Emile Berroy mais alors, je ne comprends pas pourquoi vous n’avez jamais su l’identifier car vous l’avez parfaitement connu… pas si jeune bien entendu mais votre grand-mère aurait du vous dire qui était cet homme sur ces photos…
 
Figurez-vous que des concerts continuent à être donnés au kiosque à musique où vous m’emmeniez, et où votre grand-mère emmenait déjà votre mère lorsqu’elle était petite, dans notre jardin, le parc Montsouris et l’on continue à pouvoir visiter le réservoir d’eau pendant les journées du patrimoine et oui, le Pavillon Montsouris existe toujours et il continue à servir ses menus raffinés dans la verrière qui donne sur le parc mais la dernière fois où j’y suis allée remonte à bien longtemps… je pense que c’était lorsque j’habitais rue Gazan, juste en face du restaurant. Je n’ai jamais revu les cygnes du lac fondre sur un malheureux lecteur de journal installé sur un banc comme nous avions été témoins lorsque j’étais toute petite… je me souviens parfaitement de la scène et de tous les promeneurs qui étaient venus aider la pauvre victime… il en aura fallu des coups de canes et d’ombrelles pour faire lâcher prise à ses volatiles mordeurs… 
 

Sur la photo ci-contre, nous retrouvons, à gauche en regardant la photo, le mystérieux porteur de canotier, il se tient derrière Emilie Chalvet et Thérèse Livet sur laquelle s’appuie son  fils Noé Livet, la jeune femme à droite est Joséphine Berroy, la sœur de Noé Livet et la petite-fille est Germaine Livet… j’ai du mal à réaliser que cette fillette est votre mère…







La rue Daguerre reste relativement animée et même si beaucoup de boutiques ont changé, il y a toujours le marchand de vin, la pharmacie et une épicerie au pied du 39 mais elle n’est plus graineterie et je pense que les Charpentier et les Hodiesne ne reconnaitraient pas leur commerce… le bottier a disparu ainsi que la petite boutique de bric et de broc et je ne sais pas ce qui est installé à la place maintenant mais le cabinet dentaire existe encore… et il est toujours aussi difficile de trouver l’entrée du 37. Les marchands ambulants ont déserté et il n’y a plus de livraisons quotidiennes à domicile par les commerçants du quartier…
Les concierges, mains sur les hanches, ne rouscaillent plus après les garnements… d’ailleurs, même si les commérages vont toujours bon train, il n’y a plus de pipelettes, elles ont disparu avec la gouaille parisienne et les chenapans seraient devenus des anges en phase expérimentale qu’il ne faudrait surtout pas stigmatiser en leur faisant une réflexion sur leur comportement…





L’école de votre enfance au 46 rue Boulard a conservé son aspect d’origine, du moins vue de l’extérieur, et je pense que les arbres de la cour de récréation font toujours la joie des élèves mais elle n’est plus réservé aux garçons… Pour un peu d’ailleurs j’aurai pu fréquenter la même école que vous mais le changement n’était pas encore effectif et j’ai donc été inscrite dans une école réservée aux filles que, bien entendu, vous n’avez pas connue.

 
L’église Saint-Pierre de Montrouge, qui a vu le baptême et la communion de tant de Livet, est toujours à sa
place et je n’ai jamais noté de modifications majeures.
Mais il y a bien longtemps que je n’ai pas franchi le porche de cet édifice, cependant je pense le faire prochainement.
 
Voilà pour les lieux essentiels de notre quartier, il y aurait encore beaucoup à dire comme, je suis certainement la dernière à continuer à parler de la rue de Vanves, je ne me suis jamais habituée au « nouveau » Montparnasse mais oui, le Monoprix de mon enfance existe toujours… La rue de Rennes reste commerçante mais elle a bien perdu son âme et je n’aime pas beaucoup y flâner etc.

Comme cette promenade m’a éloignée de l’époque de votre retraite !

J'ai écrit la vie de mon père durant l'affreuse époque qui lui a volé sa jeunesse puisqu'il a été "requis" du S.T.O :

Un p'tit gars du S.T.O 

Dans Paris occupé, la vie de René, né en 1922, est compliquée. Sa grand-mère, qui l’a élevé, vient de décéder. Il doit quitter précipitamment son emploi pour échapper à une première réquisition et se pense à l’abri après avoir été embauché à la S.N.C.F. Mais les ennuis vont commencer et s’éloigner de la gare de triage où il officiait va devenir une nécessité.
L’étau va se resserrer, il sera expédié en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire.
À la gare d’Ulm, sur le Danube, en Allemagne, où il doit travailler, les règles ne sont pas respectées, les requis sont maltraités.  Infrastructure de la plus haute importance, la gare va être bombardée et ruinée par les alliés et René va être blessé. Le 24 avril 1945, à 11 heures, il se trouve face à des soldats américains, il se croit libéré, mais rien n’est encore joué et le rapatriement ne va pas être aisé.
Enfin rentré, rien n’est terminé et malgré le temps, les souvenirs ne seront jamais effacés.

Livre 16 x 24 cm - Dos carré collé - 80 pages - Nombreuses illustrations inédites en couleurs - Auteur : Catherine Livet pour la collection "Destins d'Ancêtres" de Becklivet - Imprimerie Messages Sas - ISBN 978-2-493106-03-2 - Dépôt légal août 2022 - Sortie le 12 septembre 2022 - 18 € TTC

Vous pouvez vous procurer ce livre chez votre libraire habituel ou en me le commandant directement. Si vous souhaitez une dédicace, n'hésitez pas à la demander lors de votre commande. C'est toujours un réel plaisir pour moi de dédicacer ce livre qui m'est très cher.

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Challenge AZ 2019 - Généalogie - Biographie René Livet





10 commentaires:

  1. Belle ballade dans cet arrondissement de Paris. Merci.

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    1. Merci beaucoup d'être venue vous promener avec moi dans mon quartier préféré.

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  2. Allez-vous chez Péret qui apparemment existe depuis 1908 ?

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    1. Je vais très rarement chez Péret qui existe depuis effectivement très longtemps. J'ai pendant très longtemps acheté le Beaujolais nouveau chez le caviste juste à côté mais le gros -si l'on peut dire- de mes achats se faisait au n° 32. Il faut dire qu'ils étaient bien nombreux, dans cette rue, les marchands de vins et autres cavistes... Je n'avais jamais fait attention...

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  3. Et oui malgré le temps et les mauvaises politiques Paris reste Paris !

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    1. Paris reste en effet Paris mais le Parisien a disparu... il n'y a plus que des gens qui habitent à Paris... C'est très triste.

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  4. En lisant ton article, nous nous replongeons dans le Paris de l'époque. Une beau voyage en tout cas !

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    1. Mon quartier était mon village... tout le monde se connaissait dans la rue et ses alentours.
      Merci Sébastien.

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  5. Merci pour cette bien jolie promenade dans Paris. Encore beaucoup de petits trésors photographiques qui ponctuent le voyage. J'aime beaucoup les photos anciennes, je passerais des heures à m'y perdre, même si je ne connais pas les sujets :)

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  6. J'ai également tendance à passer beaucoup de temps à regarder les photos anciennes... et je viens de découvrir un nouvel album avec des photos de ma mère et de ma soeur bébé.

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Merci pour cette lecture.
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