Connaissons-nous réellement l'Histoire récente ?
Bonjour mon lecteur,
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| Bundersarchiv B145 Bild-F013405-0024/Steiner, Egon/ CC-BY-SA-3.0 |
En visite officielle en France depuis le 02 juillet 1962, le chancelier allemand, Konrad Adenauer, assiste à Reims, aux côtés du président français, le général de Gaulle, à un Te Deum dans la cathédrale Notre-Dame, celle du sacre des rois de France, qui a été meurtrie par les bombardements et les occupations... dont la ville a, malheureusement, une certaine habitude puisque les Prussiens s'y étaient installés dès septembre 1870 et y étaient restés jusqu'au paiement des indemnités de guerre, en novembre 1872.
Comme chacun le sait, Reims a terriblement souffert durant la Première Guerre Mo
ndiale ; elle fut détruite à plus de 60 %... comme la cathédrale.
ndiale ; elle fut détruite à plus de 60 %... comme la cathédrale.Sur la photo de droite on voit Notre-Dame en flammes après le bombardement du 19 septembre 1914 et sur celle en dessous à gauche, les restes du café de la gare après le bombardement du 21 juin 1941.
Les Allemands étaient dans la ville depuis le 11 juin 1940 et ce sera le 30 août 1944 que les Alliés pénétreront dans la ville où le général Eisenhower installera le quartier général des forces alliées.
Reims, la ville où a été signé la capitulation le 07 mai 1945. A ce sujet, qui est intimement lié, je vous renvoie vers mon article : la difficile commémoration
Les symboles sont donc multiples et le Te Deum réunissant dans ce haut lieu chargé d'histoire qu'est la cathédrale de Reims, le chancelier Konrad Adenauer et le général de Gaulle est un événement très suivi.
Une plaque commémorative est apposée au parvis de Notre-Dame et une grande campagne philatélique a été lancée pour favoriser l'idée du rapprochement entre 
la France et l'Allemagne... les commémorations, même cinquante ans plus tard, ont, elles aussi, donné lieu à l'émission de nouveau timbres et produits dérivés sans compter les médailles en tout genre.
Bien entendu, le général de Gaulle s'est rendu à son tour en République Fédérale Allemande (RFA), en septembre 1962, où un accueil particulièrement chaleureux lui a été réservé.
Ce sera donc à la suite de ces longs préliminaires - débutés bien avant le 08 juillet 1962 et sous d'autres formes - et ces nombreux témoignages d'amitié que sera signé, à l'Elysée, le 22 janvier 1963, le traité d'unité franco-allemand... les bases d'une Europe unie et indépendante apparaissent alors peut-être dans l'esprit des deux hommes mais... le 15 juin suivant, lors de la ratification du traité, la Bundestag ajoutent un préambule qui introduit les Etats-Unis et le Royaume-unis dans l'union :
Il faut dire que Washington n'aime pas beaucoup le désir d'indépendance de l'Europe si chère à de Gaulle... La situation est en fait terriblement compliquée, le climat est tendu... Y a-t-il ou non un pacte secret entre Paris et Moscou visant à neutraliser l'Allemagne comme les services secrets britanniques le disent à la CIA ? Y a-t-il des accords nucléaires entre la France et l'Allemagne, un traité franco-italien, etc. dans le but de posséder une force nucléaire des Six (France, Allemagne, Belgique, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) malgré l'échec des tentatives d’associations... placée sous l'autorité du général de Gaulle ?
L'Europe n'a pas fini de faire parler d'elle... nous aurons l'occasion de reparler de sa très difficile unité au fil des ans.
A bientôt,
Catherine Livet
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