Ces événements toujours présents dans nos souvenirs
qui ont tant marqué la vie de nos ancêtres
Bonjour mon lecteur,
Cours de Cassation - Arch. Nales - BB/19/131/2/26 |
Le 12 juillet 1906 nous renvoie à la réhabilitation par la Cour de Cassation, 11 ans après sa dégradation publique pour avoir été accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne, d'Alfred Dreyfus.
Cette fois, il n'y a aucun renvoi devant un nouveau Conseil de guerre comme cela avait été le cas en 1899 ; Alfred Dreyfus est déclaré totalement innocent.
"Attendu, en dernière analyse que de l'accusation rien ne reste debout..."
En illustration ci-contre, la dernière page de l'arrêt de réhabilitation d'Alfred Dreyfus lu par le président de la Cour de Cassation, Monsieur Ballot-Beaupré.
C'est une immense victoire pour la reconnaissance des droits d'une personne qui vient couronner une terrible bataille judiciaire de longue haleine qui s'est déroulée en plusieurs épisodes.
Le Conseil de guerre de Paris, le 28 décembre 1894, avait condamné le capitaine Alfred Dreyfus à la destitution de son grade et, condamné à la déportation à perpétuité, il avait été envoyé au Diable, une île de Guyane...
La France se déchire. Il y a d'un côté les "Dreyfusards" qui considèrent que Dreyfus, comme tout citoyen, a droit à un procès équitable. De l'autre côté se trouvent les "Antidreyfusards" qui considèrent que l'intérêt national prime sur les droits d'une personne. L'origine israélite de Dreyfus amplifie les tensions.
Des personnalités s'impliquent dans l'affaire.
Le célèbre "J'accuse" de Zola sort dans le journal "l'Aurore" le 13 janvier 1898 ; c'est une lettre ouverte au président de la République... l'auteur dénonce la manière dont a été mené le procès... il risque d'être condamné pour diffamation publique pour cette parution, il passera d'ailleurs devant la cour d'assises et sera condamné, le 23 février 1898 à un an de prison...
Le 03 juin 1899, le verdict de 1894 est cassé mais Alfred Dreyfus, rentré de Guyane, se retrouve, le 09 septembre 1899, devant un nouveau conseil de guerre à Rennes où il est condamné, avec circonstances atténuantes, à 10 ans de détention... Un mouvement international de protestations se forme avec appel au boycott de l'Exposition Universelle de Paris de 1900... Emile Loubet, président de la République française gracie alors Dreyfus qui entend ne pas renoncer à faire proclamer son innocence.
21/07/1907 - Après la remise des décorations - Ville de Paris |
Ce sera encore long et difficile mais, l'innocence de Dreyfus sera donc reconnue le 12 juillet 1906 et, dans la foulée, le 21 juillet 1906, il
est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, dans la cour de l'Ecole
Militaire, presque au même endroit où il avait été dégradé.
"L'affaire Dreyfus" continue à déchaîner les passions et le 04 juin 1908, alors qu'Alfred Dreyfus assistait au transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon, un personnage tentera de tuer l'officier mais la balle le touchera au bras...
Dreyfus a été réintégré avec le grade de chef d'escadron mais il s'éloigne de l'armée, il ne reprendra du service comme officier de réserve que durant la Grande guerre.
Il sera fait Officier de la Légion d'Honneur le 21 janvier 1919 (décret du 09 juillet 1919).
Il décèdera le 12 juillet 1935.
Ceci dit, il n'est peut-être pas évident de savoir si nos ancêtres d'alors étaient Dreyfusards ou l'inverse.
A bientôt,
Catherine Livet
Et si vous veniez me rejoindre sur Facebook ?
"de la généalogie à l'écriture"
.・゜゜・ LIBRAIRIE ・゜゜・.
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
(Pour certains de mes livres - Aussi sur Abonnement Kindle)
Pour me joindre :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.