Quand nos ancêtres se passionnaient pour l'actualité
Bonjour mon lecteur,
Photo Wikipédia |
Il s'est passé un événement inouï au Louvre ce 21 août 1911, les gardiens du musée s'interrogent. Mona Lisa est-elle partie se faire faire un lifting dans l'un des ateliers du Louvre ? A-t-elle été invitée à s'installer dans une autre salle d'exposition par les conservateurs du musée ?
Mais non, ce n'est pas cela... Il faut bien se rendre à l'évidence, la Joconde a pris la poudre d'escampette ! Mais elle ne peut pas l'avoir fait seule... qui l'a aidée ?
"Le Petit Parisien" 23 août 1913 |
Les fins limiers parisiens se lancent sur la piste du voleur, Alphonse Bertillon, le premier enquêteur scientifique de France, apporte son expertise... mais l'enquête piétine... aucune trace de l'emprunteur du petit tableau peint par Léonard de Vinci sur une écorce de peuplier de 77 x 53 cm...
L'affaire est d'importance... On ne parle plus que du petit tableau que le monde entier semble découvrir alors qu'il avait été acheté en 1518, directement à Léonard de Vinci par le roi de France François 1er... après bien des promenades de salon en salon, le tableau aurait finalement été accroché au musée du Louvre, dès 1853, dans le salon carré, au milieu des autres chefs-d'œuvre du musée.
On recueille les empreintes digitales... mais leur analyse ne donne aucun résultat. On questionne Picasso et on suspecte si fortement son ami Guillaume Apollinaire d'être complice du vol de la Joconde qu'on l'enferme à la Santé, ce qui nous vaudra quelques vers du poète auxquels il donnera pour titre le nom de la prison parisienne... Il faut dire que les deux hommes avaient déjà été mêlés à un vol de statuettes commis dans le même musée... Mais il faut bien se rendre à l'évidence, ils ne sont pour rien dans la fugue de Mona Lisa et Apollinaire est rapidement rendu à la liberté.
On imagine les scenarii les plus fous... ce serait le kaiser en personne qui aurait fait enlever la précieuse Joconde... les journaux offrent des récompenses à ceux qui mettraient les enquêteurs sur la piste des voleurs. Mais, rien de rien... Mona Lisa est introuvable... jusqu'au 10 décembre 1913
Un homme vient de contacter un antiquaire florentin pour lui proposer un tableau exceptionnel... Le marchand, intéressé, a donné rendez-vous au vendeur mais il a demandé au directeur du Musée des Offices de lui apporter son expertise et, face au tableau présenté par l'inconnu, le conservateur du musée de Florence est stupéfait, complètement ébahi... il vient d'identifier le tableau... C'est Mona Lisa qui, confiante, leur sourit...
La Joconde est retrouvée !
Document BNF |
Il n'y a plus qu'à arrêter le voleur, un dénommé Vincenzo Perrugia, vitrier italien qui avait profité de son travail au Louvre pour subtiliser le tableau... Le voleur va bénéficier de circonstances atténuantes car il affirme qu'il avait tout simplement voulu rendre à son pays le chef-d’œuvre de Léonard de Vinci... Il n'effectuera que sept mois de prison.
Le tableau sera exposé en Italie puis, au tout début de l'année 1914, les visiteurs du Louvre retrouveront le mystérieux sourire de la Joconde qui, heureuse, ne les quittera plus des yeux... jusqu'au moment où, Grande Guerre oblige, Mona Lisa devra partir en villégiature à Bordeaux puis à Toulouse...
A la fin de la première guerre, Mona Lisa reviendra chez elle, au musée du Louvre ou elle s'installera confortablement et bien protégée par une vitre, dans la grande galerie... jusqu'à la seconde guerre mondiale...
Il y a encore tant à dire sur la Joconde mais il faut bien que je garde quelques historiettes pour d'autres dates.
A bientôt,
Catherine Livet
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