Bonne fête à tous les Barthélemy !
Bonjour mon lecteur,
Comment souhaiter une bonne fête aux Barthélemy sans avoir une pensée pour l'année 1572 où, ce jour précis, les protestants ont été massacrés dans les rues parisiennes ?
Le tocsin de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois a donné le signal du massacre des protestants dont les chefs, seuls désignés à ce moment, étaient devenus bien trop menaçants pour le pouvoir royal... mais Paris, pris de folie, va élargir le massacre à tous les protestants de la capitale... même les petites-gens... et la fureur va gagner tout le royaume...
Rien n'est arrivé du jour au lendemain, les tensions étaient palpables depuis un certain temps et même ceux qui ne voulaient pas le voir avaient du se rendre à l'évidence lors du mariage d'Henri de Navarre, protestant et futur Henri IV, avec Marguerite de Valois, sœur du roi de France Charles IX, la fameuse "reine Margot"... le tout sur rumeur de guerre contre l'Espagne.
Catherine de Médicis, mère du roi, ne veut pas de cette guerre mais l'amiral de Coligny, protestant,
pousse le roi à envahir la Flandre qui est alors une possession espagnole.
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| Huile sur toile - Volkhart - 1849 - Wikipédia |
Le 22 août 1572, Gaspard de Coligny est blessé par deux coups d'arquebuse... le roi se rend au chevet de celui qui reste son conseiller, mais les chefs protestants réclament vengeance...
Catherine de Médicis, pour sauver la royauté et, sans doute, pour que la situation ne s’embrase pas, décide de couper la tête de la rébellion protestante en éliminant les chefs, à l'exception de Condé et de Navarre, princes du sang.
Mais le 24 août, jour de la Saint-Barthélemy, l'amiral Gaspard de Coligny est assassiné dans son lit de convalescent et son corps sans vie est jeté par la fenêtre et offert à la vindicte de la foule en délire.
Le massacre se répand... la foule parisienne traque le moindre protestant... ou présumé tel... la folie s'échappe des remparts parisiens et gagne le royaume de France...
C'est certainement l'épisode qui nous appairait le plus sanglant des guerres de religion pourtant, à l'époque, je ne suis pas certaine que les contemporains ait vu la Saint-Barthélemy comme nous... l'époque était beaucoup plus violente qu'aujourd'hui... Bon, je ne dis pas non plus que les gens se sont amusés !
À bientôt,
Catherine Livet
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