lundi 26 octobre 2020

27 octobre 1614

Bien comprendre les enchaînements de l'histoire permet de restituer fidèlement la vie de nos ancêtres 

Bonjour mon lecteur,

 Nous voici partis pour une longue remontée dans le temps pour assister à un événement qui va devenir très rare avant de ressurgir dans l'histoire pour marquer les esprits français pendant des siècles.

Depuis l'assassinat d'Henri IV en 1610, la monarchie est à la peine, la veuve du défunt roi, Marie de Médicis assure la régence pour son fils le trop jeune Louis XIII. Sully dira que le royaume de France était tombé en de bien étranges mains... Marie de Médicis a écarté du pouvoir le trop puissant duc d'Epernon qui lui était pourtant très fidèle mais elle préfère confier les rênes du pouvoir à sa sœur de lait, Leonora Dori, la Galigaï et à son intrigant compagnon, Concini qui sera fait marquis d'Ancre, maréchal et amiral de France... On ne peut expliquer les grandes faveurs dont jouit Concini que par une liaison avec la régente et l'on jase : Alors qu'elle demandait un voile, le comte de Lude lui aurait dit "Quand le navire est à l'Ancre, on n'a que faire de voiles"... Jusqu'au peuple qui se moque, il paraît que des chansonnettes satiriques courent les rues : 

" Si la reine allait avoir
Un poupon dans le ventre
Il serait bien noir
Car il serait d'Ancre" 
 
Le prince de Condé et le duc de Nevers ne voient pas d'un bon œil le rapprochement avec le trop catholique roi d'Espagne par le mariage du jeune Louis XIII avec une infante d'Espagne... ils se réfugient dans  leurs places fortes et lèvent des troupes...
Etats généraux de 1614
Etats généraux de 1614 - Document BNF
L'ambiance est mauvaise... le Conseil de régence ne peut que réunir les Etats généraux...

Le 27 octobres 1614, 140 députés du clergé, 132 de la noblesse et 192 des tiers états, cette dernière catégorie est alors surreprésentée par des riches bourgeois, des officiers de justice et des parlementaires se rassemblent pour discuter.
Personne ne s'entend... et tout le monde se sépare sur des promesses plus ou moins vagues... Mais un jeune ecclésiastique, évêque de Luçon, se fait remarquer lors de la séance de clôture du 23 février 1615... il a pour nom Armand du Plessis de Richelieu...

Les Etats généraux sont rangés au fond d'un placard... on ne les ressortira qu'en 1789 !

A demain,
Catherine Livet
 
 

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Contextualiser sans erreur la vie de nos ancêtres


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