Bonjour mon lecteur,
Un député, médecin de son état, prend la parole ce 1er décembre 1789 à la tribune de l'assemblée constituante.
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| Guillotin - Musée Carnavalet |
Il a le souci de l'égalité entre tous les citoyens chevillé à l'âme... et il aime la justice. Alors, il va suggérer que tous les délits du même genre soient punis par la même peine, quelle que soit la qualité du coupable. Et, dans tous les cas de condamnation à la peine de mort, c'est la décapitation qui s'appliquera.
Mais, doté également d'une grande humanité, le brave docteur pense qu'il serait bon que l'exécution puisse se faire à l'aide d'un mécanisme bien huilé qui délivrerait le condamné de toute souffrance.
Plus de bûcher, d'écartèlement, de roue, de gibet, d'épée ou de hache... Une doloire ou un couperet pour tous !
Ah oui, j'ai oublié de vous donner le nom de notre médecin-député : Joseph Ignace Guillotin !
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| Document Gallica |
Si l'on associe encore aujourd'hui l'invention de la Guillotine à ce bon docteur Guillotin, il n'en reste pas moins vrai que le procédé était connu et utilisé depuis fort longtemps comme en témoignent des gravures du 16e siècle comme la reproduction ci-contre d'une gravure allemande datée de 1553 le montre parfaitement.
Après des essais encourageants à Bicêtre sur des animaux de grande taille et quelques cadavres humains, la guillotine sera utilisée place de Grève, le 25 avril 1792, sur un voleur de grand chemin qui a été le premier à laisser sa tête tomber d'un seul coup de doloire au fond d'un panier et de confier son nom à la postérité puisqu'aujourd'hui encore nous savons qu'il se nommait Nicolas Jacques Pelletier. De 1793 à 1794, environ 17 000 condamnés vont faire intimement connaissance avec le "Bois de justice", ce "Rasoir national" surnommé également la "Veuve". Le sang va couler à flot, les têtes vont tomber à un rythme effréné...
Le couperet aiguisé va durablement servir en France puisque la peine de mort ne sera abolie que le 19 octobre 1981.
En revanche, la dernière décapitation publique a eu lieu le 17 juin 1939, le dernier condamné à avoir cet honneur fut Eugène Weidmann, son exécution devant la prison Saint-Pierre à Versailles a déplacé une foule immense et a causé beaucoup d'émoi... Un décret d'Edouard Daladier du 24 juin suivant supprime la publicité d'exécution de la peine de mort... les têtes continueront à tomber mais... à l'abri des regards... derrière les murs épais des prisons...
Je vais tâcher de trouver quelque chose de moins morbide pour demain.
Catherine Livet
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