samedi 15 janvier 2022

#RDVAncestral avec Catherine Georges

 

Une femme ordinaire

Au mois d’août 2021, j’ai laissé vagabonder mon esprit qui a rencontré, au détour d’une étoile, celui  d’une femme sans histoire, presque invisible dans mon arbre généalogique… quelques dates comme celle de sa naissance suivie par celle de son mariage puis par celles de la naissance de ses enfants et pour finir, celle de sa mort.

J’avais alors fait la promesse à Louise Klein, puisque tel est son nom, de dessiner son arbre généalogique et aujourd’hui, je suis prête et mon esprit, comme il le fait le troisième samedi du mois, peut partir tranquillement en quête d’un esprit du passé en laissant mon corps bien installé au coin de la cheminée dans laquelle crépite le feu chaleureux  qui égaie de sa lumière dansante la froide grisaille de l’hiver.

Vous êtes Catherine Georges, la mère de Louise Klein et je suis votre descendante. Regardez ce schéma :


Vous êtes née il y a si longtemps déjà, quasiment cent ans plus tôt que ma mère, Denise Beckrich. Mais oui Catherine, je sais que vous êtes née le 11 juillet 1827 à Mittersheim dans le département disparu en 1871, à cause de la guerre Franco-prussienne, de la Meurthe. Votre père se prénommait Sébastien et votre mère était Christine Jacob mais, aujourd’hui, je ne sais rien à leur sujet.

C’est dans votre village natal, situé aujourd’hui dans le département de Moselle, que vous avez épousé Louis Klein et c’est toujours là qu’est née Louise mais la deuxième est née en 1850 ailleurs, dans la Meuse, à plus de cent trente kilomètres de Mittersheim où pourtant vous étiez revenue pour donner la vie, en 1853, à votre premier fils. Ensuite toute la petite famille s’est installée à Esternay où est né votre fils Ernest en 1856, dans la Marne et, plus précisément, au hameau de Retourneloup, le centre économique du coin.

J’ai répertorié neuf enfants que vous avez mis au monde au cours de votre existence mais combien en auriez-vous eu si Louis Klein n’avait pas quitté le monde le 17 janvier 1869 ?

a)     Louise

b)     Henriette née le 02 octobre 1850 à Velaines dans la Meuse. Mariée en 1870 à Esternay dans la Marne avec Louis Auguste Piron

c)     Nicolas né le 03 août1853 à Mittersheim

d)     Ernest né le 19 juillet 1856 à Esternay

e)     Louis né le 28 août1858 Esternay. Marié le 09 mars1885 à Courgivaux avec Céline Eugénie Luvinois

f)      Ernestine née le 08 mars 1862 à Esternay

g)     Estelle Berthe née le 06 mai1864 à Esternay

h)     Albertine née le 21 octobre 1866 à Esternay

i)      Joséphine née le 08 août1868 à Esternay. Mariée le 18 avril 1894 à Nesle-la-Reposte dans la Marne avec Arthur Désiré Legendre.

Comment avez-vous fait Louise pour subvenir aux besoins de ceux de vos enfants qui n’étaient pas en âge de gagner quelques subsides dont la petite Joséphine née en 1868 ?

Rue de l'Etang - Courgivaux - Marne

A quelle date et pourquoi, Catherine, avez-vous quitté le hameau de Retourneloup où vous auriez pu, j’en suis pratiquement sûre, trouver aisément de l’embauche ?  Je vous retrouve à Saint-Denis-lès-Rebais en Seine-et-Marne à une bonne trentaine de kilomètres d’Esternay avant de vous rejoindre à

Courgivaux, à un jet de pierre d’Esternay où, en 1885, vous étiez alors domestique. Comme j’aimerais savoir chez qui vous étiez employée… C’est l’une des recherches que je vais tenter de mener à bien car, selon moi, vous ne viviez pas encore à Courgivaux en 1881 et vous n’y étiez plus en 1886 mais votre fille y habitait depuis 1876, rue de l'Etang, et l'une de vos belles-sœurs y vivait aussi mais, elle en est partie vers 1881 alors, étiez-vous à ses côtés ?

Même la dernière date qui vous concerne, celle de votre mort, le 18 août 1893 fait monter dans mon esprit de nouvelles questions. Pourquoi êtes-vous décédée rue de Reuilly dans le 12e arrondissement de Paris ? Vous habitiez alors rue Raspail à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, avec votre fille, son mari et leurs enfants. Bon, c'est vrai, ce n'est pas si loin, une douzaine de kilomètres tout au plus mais que faisiez-vous dans ce quartier ? Etes-vous morte brutalement, là, au milieu du trottoir ? Pourquoi est-ce un gardien de la paix qui a été témoin de votre décès ?

A quoi ressembliez-vous Catherine lorsque vous viviez sur terre ? Etiez-vous grande ou petite ? Mince ou enrobée ? Vive ou indolente ? Douce ou dure ? Jamais je n’aurai une seule réponse à ces questions, je devrais sans doute me contenter des dates et des lieux retrouvés à la lecture des actes dans lesquels vous êtes mentionnée… mais je ne perds pas espoir d’en savoir plus à votre sujet, ma quête n’en est qu’à son début…

Je vous quitte Catherine, car ma mission terrestre n’est pas terminée et mon esprit a besoin de rejoindre mon corps pour transcrire ce premier #RDVAncestral de l’année 2022.

A bientôt,

Catherine Livet 

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(Pour la version numérique de mes livres)

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6 commentaires:

  1. Réponses
    1. J'espère bien trouver quelques renseignements en épluchant tous les actes concernant ses enfants.
      Merci Christiane pour ta lecture.

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  2. Un peu moins invisible Catherine, même si elle a des zones d'ombre

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  3. Merci Fanny. Je vais essayer, tout au long de l'année, de mettre un peu plus en valeur les femmes de mon arbre.

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  4. C'est passionnant. Courgivaux, Saint Denis-les-Rebais, Esternay, ça n'est pas loin de chez moi. Bravo pour vos recherches. Bonne année. ♥️

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  5. Merci Monique pour votre lecture. J'ai toute une branche de ma généalogie qui s'est installée durablement dans ces villages, je vais donc sans doute en reparler

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Merci pour cette lecture.
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