mercredi 20 juillet 2022

Marguerite Livet, ma première noyée

Bonjour mon lecteur et bonne fête à toutes les Marguerite ! 



Marie Catherine Placet, la mère, est débordée ; les petits braillent et ne cessent pas de se chamailler... l’aînée n’est pas là pour la seconder... oh ! Comme elle peste après Marguerite, la mère... Elle craint le courroux de son époux qui risque de juger qu’elle n’est pas une bonne ménagère... il faut que la marmaille se calme... avant que... trop tard... le père vient de rentrer... la soupe n’est pas prête...

Étienne Livet vient de pousser la porte... sa simple apparition amène instantanément l’ordre dans la pièce... il faut reconnaître qu’il a les sourcils sévères et la voix rude... Au premier regard, il a compris qu’il se passait quelque chose d’insolite


"L’est où la Marguerite ?
- J’sais pas. L’est sortie vers 5 heures, comme tous les jours, pour s’occuper de la volaille... n’est jamais r'venue.
Étienne sort vivement, ses sabots s’entrechoquent tant ses pas sont précipités...

"Marguerite ! Marguerite ! Vous avez vu la Margaux ?" interpelle-t-il les badauds.
 

Les voisins sortent... le premier, c’est Jérôme Cacheux, un beau-frère d’Étienne, le second est François Surgi, un cousin... ils sont tous cultivateurs... comme presque tous les hommes de Mézières d’ailleurs et ils sont tous “cousins”... d’une façon ou d’une autre...

On bat la campagne, on ameute la population mais il fait vite nuit noire ce soir du 24 brumaire de l’an 5. C’est certain, il est arrivé quelque chose de terrible à la Marguerite... l’affaire est d’importance... les assesseurs prennent la chose au sérieux et dressent procès-verbal... ils notent soigneusement les circonstances de la disparition de la jeune fille.

Au petit-jour, Étienne et les autres hommes de la famille repartent à la recherche de Marguerite... ils entrent dans toutes les maisons, fouillent le moindre recoin... les pas sont devenus lourds, les traits sont creusés... oui, bien sûr, on la cherche la Marguerite... mais il faut bien reconnaître que l’entrain n’y est plus... même si on ne veut pas le dire tout haut... Et, tout à coup, Étienne la voit... là-bas... sur la rive boueuse du bassin du père Cosson, un jardinier du pays... on se précipite pour la tirer de la vase mais on sait bien que c’est fini... morte noyée la Margaux... on ne saura jamais ce qui lui est vraiment arrivé à cette malheureuse qui était née le 26 février 1779.

À bientôt,

Catherine Livet

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5 commentaires:

  1. Eh bien le moins que l'on puisse dire est que c'est rude !

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    1. Comme la vie de l'époque ! Merci Dominique pour cette lecture et ce commentaire.

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  2. La vie telle qu’elle est, crue sans fioriture comme l’époque. J’aime

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  3. Bravo pour cette interprétation de la vie dure des paysans de l'époque.

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Merci pour cette lecture.
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