dimanche 25 septembre 2022

Les mystères Noval

Bonjour mon lecteur,

Parfois, il m'arrive d'être indiscrète... trop sans doute... mais il faut dire que ma curiosité a été titillée par quelques détails alors que je vérifiais les données généalogiques de la branche Noval, celle de ma grand-tante par alliance.

Je vous laisse lire :

Les Noval, épisode 1

L’histoire aurait pu être une romance si elle avait été chantée ou un roman un tantinet à l’eau de rose, pour ne pas dire complètement mièvre sauf que, s’il est vrai qu’elle commence par un beau mariage, qui met les cœurs en fête et nous fait croire en un avenir radieux, elle ne se termine pas par « Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants »

Théophile Albert Noval est né le 17 septembre 1879 à Flancourt, dans le canton de Bourgtheroulde, dans l’Eure. Enfant, il apprend à lire, écrire et même compter. Il est le fils de Grégoire et de Justine Ludivine Désirée Bienvenu.

Centre de Brestot
Lorsque l’histoire débute, la petite famille habite à Epreville-en-Roumois mais en plein hiver, le 06 février 1904, elle se rend à une dizaine de kilomètres de son domicile, à Brestot. C’est là que la fiancée de Théophile Albert est née et où ils vont s’épouser.

La future est Marie Thérèse Moulin ; elle est née le 28 juin 1885 d’Henri Pierre Désiré et d’Augustine Caroline Hamelin.

Les publications de mariage ont été faites dans les formes et aucune opposition n’a été formulée. Les documents requis, dont le certificat constatant l’exemption du futur au service militaire ; ont été présentés à monsieur le maire. Tout est parfait et Théophile Albert et Marie Thérèse, après quelques paroles rituelles, se retrouvent unis pour la vie en présence de Joseph Quesney, âgé de 32 ans, qui habite à Brestot et de Henri Moulin, domestique de 22 ans, domicilié à Bonneville-Aptot, qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de Brestot. Le premier témoin est le beau-frère et le second est le frère de la fiancée. Les témoins du futur sont deux de ses amis. Il y a Alphonse Dacher, âgé de 26 ans, qui est journalier et Albert Morisse, âgé de 35 ans, qui est cafetier à Brestot. À l’exception de la mère du marié, toutes les personnes nommées dans l’acte signent. A ce stade, on imagine facilement les deux familles et leurs amis, réunis pour quelques réjouissances…

La validation de l’union ne se fait pas trop longtemps attendre et la jeune Madame Marie Thérèse Noval connaît les terribles douleurs de l’enfantement. Le petit miracle se produit le 23 octobre 1904, à 9 h 30 du soir, chez les grands-parents du nouveau-né, au hameau de Mouillecrotte, dépendance de Brestot. Quoi de plus normal pour une si jeune parturiente que de venir chercher aide et réconfort dans le nid protecteur de ses parents ? D’ailleurs, elle n’a pas dû faire un grand voyage, car elle est domestique audit hameau. En revanche, le père est absent, il est domicilié à Epreville-en-Roumois, certainement retenu par son travail. C’est donc le grand-père maternel de l’enfant qui vient de naître qui se rend à la mairie et qui fait inscrire sa petite-fille sous les prénoms de Louise, Marie et Blanche.

Je vais dès maintenant trahir un petit secret. Durant toute sa longue vie, à part ses enfants qui préfèreront dire « maman », l’enfant dont on vient de constater la naissance, sera appelée « Blanche ». Mais à ce stade de l’histoire, bien entendu, il n’y a que vous et moi à le savoir.

École des filles - Brestot
Blanche a déjà un cousin, Joseph, et une cousine, Joséphine. Ils sont nés chez leurs parents et c’est leur père qui a fait les déclarations. Ils sont nés de Joseph Amédée Quesney qui, comme son père avant lui, sera charron au hameau des Chèvres, dépendance de Brestot. Leur mère est Adélaïde, Augustine Moulin, elle est née à Brestot, le 26 février 1877, au hameau de Mouillecrotte. Elle est la fille de Henri Pierre Désiré et d’Augustine Caroline Hamelin. Elle est donc la tante maternelle de Blanche. Ce fut un beau mariage que celui des parents de Joseph et de Joséphine, bien encadré par un contrat de mariage délivré par Maître Lucien Laisné, notaire à Routot. Il a été célébré à Brestot le 29 avril 1899 en présence de Judéon Quesney, charron de 37 ans à Rouen et de Henri Lecuyer, agriculteur de 29 ans à Brestrot, le frère et un ami du futur, alors que la mariée est assistée par son frère, Henri Auguste Moulin, et un ami, Henri Epamirondus, journalier à Brestot. Les parents et les témoins ont signé l’acte.

Nous voici ainsi au sein d’une famille bien ordinaire dont les membres les plus éloignés se déplacent, comme il se doit, pour les mariages.

La vie suit son cours et Madame Noval offre une sœur à la petite Blanche. L’enfant est née le 10 janvier 1907, au hameau de Mouillecrotte, chez sa grand-mère maternelle qui va faire la déclaration et qui dit que le bébé s’appelle Henriette Désirée Lucienne. Elle est, bien entendu, la fille légitime de Théodule Albert Noval qui est toujours domicilié à Epreville-en-Roumois alors que la mère est employée comme bonne à Appeville-dit-Arrebault, situé à une dizaine de kilomètres de Brestot. Ce sont les deux mêmes témoins que lors de la naissance de Blanche qui assistent la déclarante.

Marie Thérèse Moulin, épouse dévouée, offre une troisième fille légitime à son mari, pourtant toujours un peu distant. C’est à Appeville, au hameau du Bourg, chez Désiré Quesney, où elle est domestique, que Marie Thérèse entre dans les affres de l’enfantement, cependant, comme toujours, Augustine Caroline Hamelin est présente ; elle est venue de Brestot pour assister sa fille et faire la déclaration de naissance sans oublier de préciser que celle que l’on vient de prénommer Marie, Andrée et Hélène, est née le 04 février 1910. Sans surprise, on constate que le père du nouveau-né est resté à Epreville-en-Roumois.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, je commence à me poser quelques questions au sujet de ce mariage. Pourquoi le père vit-il à Epreville ? Pourquoi ne fait-il jamais la déclaration lorsque son épouse légitime lui donne un enfant ? Le couple a-t-il réellement cohabité ? Et oui, je vais même jusqu’à me dire que, peut-être, les filles de Monsieur Noval ne sont pas vraiment nées de ses œuvres… 

Catherine Livet

Vers la suite

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