Bonjour mon lecteur,
Vous souvenez-vous ? Dans le premier épisode des "mystères Noval", je me posais quelques questions : Pourquoi le père, Théodule Albert Noval, vit-il à Epreville ? Pourquoi ne fait-il jamais la
déclaration lorsque son épouse légitime lui donne un enfant ? Le couple
a-t-il réellement cohabité ? Et oui, je vais même jusqu’à me dire que,
peut-être, les filles de Monsieur Noval ne sont pas vraiment nées de ses œuvres…
Tâchons d’en savoir un peu plus.
En 1901, Henri Moulin, Augustine
Hamelin et leur fille Louise, âgée de 12 ans, vivaient ensemble au hameau de
Mouillecrotte et Marie Thérèse, alors âgée d’une quinzaine d’années, était déjà
placée comme domestique chez Henri Malou et sa femme Marguerite Sénécal ;
un autre domestique, Albert Coulon, vivait à la ferme des Malou.
Cette même année, Théodule Albert
Noval vivaient avec ses parents à Epreville puis, en 1906, il est devenu chef
de ménage et sa mère, Ludivine Bienvenu, veuve, habitait chez lui mais, aucune
trace de son épouse ni de leur fille Blanche… et pour cause ! La fillette
était placée en nourrice chez Désiré Delauney et son épouse Gabrielle
Chambellan, né en 1871 et 1878, journaliers au hameau du Mont Rôty à Brestot.
En revanche, la mère de Blanche ne semblait plus vivre à Brestot mais elle
n’était pas encore installée à Appeville.
En 1911, quelques changements
vont modifier la situation des époux Noval. Théodule Albert vit toujours à
Epreville où il est journalier agricole pour divers patrons ; une
pensionnaire, Elise Dorléans, née en 1866 à Bouquetot habite chez lui.
Théodule Albert Noval, vit
toujours à Epreville où il est journalier agricole pour divers patrons. A son
domicile, vit une pensionnaire, Elise Dorléans, qui est née en 1866 à
Bouquetot. En 1906, c’était sa mère, Ludivine Bienvenu, veuve, qui vivait chez
lui.
En 1911, Marie Thérèse Moulin,
épouse Noval vit avec ses trois filles, au hameau de la Sauvagerie à
Appeville ; elle est dite chef de famille mais aucun métier ne lui est
attribué.
Imaginer Blanche
Noval, toute jeune, chez sa mère, fait remonter des souvenirs : Lorsque
j'étais enfant, un mystère entourait ma grand-tante Blanche Noval... personne
n'en parlait... je n'ai connu que quelques éléments du drame - parce que cela
en fut un et c'est certainement pour cette raison que tous les éléments qui
pouvaient rappeler cette souffrance à Blanche ont été détruits et que parler de
cette affaire est devenu interdit.
Pourtant, on ne sait pas trop pour quelle raison - mais je pense grâce à la présence de la petite fille -, une photo a échappé à l'oubli.
La fillette sur la photo est la cousine germaine de mon père, René Livet. Elle est née en 1940 et est la fille unique d'Emile Livet et de Blanche Noval. Le garçon qui pose à côté d'elle est Roger Royer ; il est le fils de Blanche et de son premier époux. Si je n'avais pas trouvé cette photo, jamais je n'aurais entendu parler de ce garçon... il a fallu que je demande qui étaient ces enfants pour que mon père me dise que le garçon était le fils de Blanche et de son premier mari, Louis Royer. Jusqu'à ce que j'interroge pour savoir qui il était, personne n'avait prononcé son nom depuis sa "disparition"... Car cet enfant a tout bonnement disparu... Est-il décédé accidentellement ? A-t-il été enlevé ? A-t-il été repris par son père, fâché de ne pas en avoir la garde après son divorce ? En tous les cas, personne n'en savait rien où, plutôt, ne voulait en parler... L'événement s'est déroulé durant la Seconde Guerre Mondiale ou tout de suite après, c'est pour cela que mon père, qui avait été expédié en Allemagne, n'en a rien su à l'époque des faits et que, pour ne pas raviver des souvenirs douloureux, il n'a jamais posé de questions à son retour surtout qu'un autre drame terrible avait frappé la famille... Pourtant, cet enfant vivait avec sa mère, à la même adresse que les Livet, depuis, au moins, 1939 ; il était donc connu de tous les membres de la famille, mais également des voisins et amis... pas un seul n'a reparlé de cette histoire...
D'autres petits mystères sont apparus à propos de Blanche, car maintenant, je me demande pourquoi et comment elle s'est retrouvée dans la Sarthe où elle a contracté son premier mariage... d'autant plus que sa mère, Marie Thérèse Moulin, habitait encore à Appeville dans l'Eure.
La grand-mère maternelle de Blanche, Augustine Caroline Hamelin, semble s'être toujours occupé de sa fille et de ses petites-filles, elle a été présente à chacune des naissances des sœurs Noval et sans doute, son époux, présent à la naissance de Blanche, en aurait-il fait autant s'il avait vécu assez longtemps, mais le destin en a décidé autrement. Henri Pierre Désiré Moulin, né le 18 juin 1845 à Brestot, y décède, dans sa demeure du hameau de Mouillecrotte, le 1er janvier 1906. C'est triste mais il n'y a aucun mystère ; Henri était âgé d'une soixantaine d'années et la vie était rude.
En revanche, le décès du grand-père paternel de Blanche va dévoiler un nouveau mystère.
Les parents de Théophile Albert Noval se sont mariés le 10 juin 1876 à Illeville-sur-Montfort, dans l'Eure, le village où sa mère, Justine Ludivine Désirée Bienvenu est née le 27 septembre 1845. Un enfant est né dans ce même lieu, quelques mois après l'union, le 19 février 1877 mais le bébé, prénommé Albert Désiré, peut-être né prématurément, en plein hiver, juge la terre inhospitalière et la quitte le 11 mars 1877. Il semble que Théophile Albert, né à Flancourt, en 1879, soit le seul autre enfant mis au monde par Ludivine Bienvenu.
Les parents de Théophile Albert ne savent pas signer leur acte de mariage alors que son grand-père maternel, Victor Adolphe, présent, sait le faire, un peu laborieusement il est vrai. La mère de Justine
Ludivine Bienvenu est décédée, mais l'un des frères de celle-ci, Jean Pierre Leseigneur, est présent au mariage de sa nièce et signe fort bien. En revanche, le père de Théodule Albert n'est assisté que par des amis. Il faut dire que, jusqu'à son mariage, Grégoire Noval, n'avait pas de famille, aucune, ni père, ni même une mère...
Nous voici certainement devant le plus grand mystère Noval, celui qui restera insoluble, car Grégoire est un élève de l'hospice de Rouen ; un signe distinctif lui a été donné sous la forme d'un collier sur lequel a été gravé le numéro 114. Alors, lorsque l'on prend connaissance de cet élément, on se dit que l'on ne saura jamais l'identité de ses parents... on l'imagine abandonné, même par sa mère... Pourtant, ce n'est pas tout à fait exact...
La suite est un peu surprenante...
Catherine Livet
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Une vraie énigme ! Vite la suite !
RépondreSupprimerBonjour moi aussi j ai hâte de connaître la suite bon courage car le fil nos histoires est encombré de méandres.
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