vendredi 11 novembre 2022

ChallengeAZ 2022 : Julienne

 


Julienne Félicité est née le 20 mai 1834. Elle est la fille de Jean Messy, âgé de 26 ans, qui exerce le métier de menuisier, et de Louise Girard qui a 23 ans.

À son arrivée sur terre, dans la maison familiale située au bourg de Montamisé dans la Vienne, elle est accueillie par une grande sœur, Marie Radegonde, née au même endroit, le 19 janvier 1831.
Les fillettes vont voir la famille s’agrandir au fil des ans et les naissances vont s’échelonner jusqu’en 1851 avec l’arrivée, le 23 février du dernier enfant, un garçon, prénommé Jules.

Mais avant cela, lorsqu’elles n’étaient que des petites filles, avant même la naissance de leur frère Adolphe, arrivé au foyer en 1837, vivaient au foyer, leur tante Jeannette et leur oncle Louis, sœur et frère de leur père, ainsi que Marianne Gervais, veuve Messy, la grand-mère maternelle des fillettes.

C’est avant même la naissance du plus jeune de ses frères que Marie Radegonde va se marier.

Montamisé, comme son nom l’indique, est sur une hauteur. Il est situé à une dizaine de kilomètres au nord-est de Poitiers, dans la Vienne et, comme il doit y avoir, grosso-modo, un millier d’habitants, on se sent tous un peu cousins. En ce 29 janvier 1850, Marie Radegonde, devant une famille élargie, dit oui pour la vie à Louis Alexandre Messy. Le fiancé est né le 03 février 1827, au bourg de Montamisé mais il est cultivateur au lieu-dit « Les Bruères » avec ses parents, Jean et Rose Prieur. Les deux Jean Messy, le père de Marie Radegonde et celui de Louis Alexandre, ont des arrière-grands-parents communs : Autre Jean Messy, époux de Marthe Herault. L’un des témoins du marié est aussi appelé Jean Messy, il est également cultivateur aux Bruères et est le frère de Louis Alexandre, l’autre témoin est Casimir Bousquet qui est menuisier au bourg et beau-frère du marié.

Les témoins de Marie Radegonde sont son oncle Louis Messy, menuisier au hameau de Forge de la commune de Saint-Georges, à une encablure de Montamisé et Hilaire Delavaux, menuisier au bourg, qui est le marie de sa tante paternelle, Jeanne Messy.

Il faut croire que toute la famille élargie est bien contente de cette union car en 1866 puis en 1869, Jean Julien puis Adolphe, deux des frères de Marie Radegonde et Julienne Félicité, vont épouser deux sœurs, Marie Célestine et Marie Rose, les filles de Jean-Baptiste Messy qui est le frère de Louis Alexandre Messy.

Julienne Félicité, quant à elle, a épousé un scieur de long né aussi en 1834 mais, à Poitiers. Il est le fils de Jean, qui est aussi scieur de long, et de Marie Dugne ; parents avec lesquels il habite dans le village de Charassé, dépendant de Montamisé. Le futur est accompagné de son beau-frère, Pierre Richard, scieur de long, et la mariée par Louis Alexandre Messy, l’époux de Marie Radegonde, ainsi que par Adolphe et Jean Lucien, devenu cultivateur, ses frères. Le mariage a été célébré, en plein hiver, le 04 février 1861 à Montamisé.

A la toute fin de l’année de leur mariage, le 30 décembre, Julienne Félicité, qui est, comme avant son mariage, lingère, met au monde, dans sa maison de Charassé à Montamisé, son premier enfant. C’est une fille que l’on prénomme Lucie Marie-Antoinette. Les témoins qui assistent le père de l’enfant pour la déclaration, sont Adolphe Messy, qui est menuisier, ainsi que Jean Lucien Messy, cultivateur, tous les deux sont installés au bourg de Montamisé et sont les oncles maternels du nouveau-né.
C’est dans le même lieu que, le 15 mai 1863, naît Léonce Ernest Eugène. Les témoins de la naissance sont les mêmes que pour l’aînée. Rien ne semble bouger à la Charassé.
Tout est bien rodé et la troisième naissance, au même endroit, le 23 décembre 1866, est celle d’une fille que l’on prénomme Mélanie Léontine ; les témoins sont toujours les deux oncles maternels mais,  Adolphe est appelé Delphin et Julienne est dite sans profession.

La naissance suivante est celle d’un garçon. Elle se produit le 13 juillet 1871 à Saint-Pierre-les-Eglises. La présence de la famille dans cette ville est certainement liée au métier exercé alors par Ernest qui est dit employé commis, il a installé sa famille dans le lieu-dit la Molle

Tout paraît aller pour le mieux pour la famille Michaud qui va s’installer à Lathus où Ernest Prosper, le père de famille, est devenu cabaretier vers 1872 puis, s’est lancé dans le commerce du bois. Les enfants grandissent plutôt bien puisqu’ils sont tous vivants, en 1874, lorsque le drame vient frapper le foyer.  Julienne attend son cinquième enfant et, le 17 octobre, son époux se rend au port de Riles, l’un de ceux installés le long de la Vienne et qui servent, notamment, à l’embarquement des pierres de meulière, extraites de la forêt toute proche et qui, probablement, sont également utilisés pour le commerce du bois, ce qui expliquerait la présence d’Ernest. En tous les cas, on ne saura sans doute jamais ce qui s’est réellement passé, mais c’est là, au port de Riles, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, qu’Ernest termine son parcours terrestre.

Julienne, avec ses enfants, quitte Lathus pour retourner au bourg de Montamisé où elle est hébergée chez son frère Jean, qui y est cultivateur et où elle donne le jour à une fille que l’on prénomme Marie Louise Ernestine. Adolphe, son autre frère est aussi témoin de cette naissance.

Puis, après cette naissance, elle s’installe au bourg de Montamisé, dans une maison dont elle est propriétaire et est dite cultivatrice. Ses parents et son frère Jean sont également propriétaires de leurs terres. La fille aînée de Julienne, Lucie, est alors âgée de 15 ans, elle est couturière.

Julienne est toujours à Montamisé lorsqu’elle y marie sa fille aînée, le 24 octobre 1881. Lucie Marie-Antoinette épouse Joseph Georget qui vit à Châtellerault, où il est né le 24 octobre 1858 et où il est armurier à la manufacture de la ville. Adolphe Messy, menuisier, et Henri Michaud, scieur de long, ses oncles, sont les témoins de la mariée.

Il est bien possible que Julienne suive sa fille à Châtellerault dès ce mariage. En tous les cas, si son fils aîné se marie en 1886 à Saint-Georges-les-Baillargeaux, où il réside en qualité de menuisier, son domicile de droit est fixé, chez sa mère, à Châtellerault où elle est aubergiste.

La deuxième fille de Julienne, Mélanie, se marie également à Châtellerault, le 24 avril 1888 ; elle habite alors avec sa mère, rue de la Boucherie où Julienne tient toujours une auberge. Elle épouse Célestin Angèle Néron qui est armurier indépendant de la manufacture. L’un des témoins de Mélanie est son beau-frère, Joseph Georget.

C’est encore à Châtellerault, en 1892,  que la dernière fille de Julienne prend pour époux Ferdinand Rodolphe Alexandre Milord qui est commis d’architecte. Les témoins de la mariée sont Joseph Georget, son beau-frère ainsi que son frère Léonce Ernest Eugène qui est revenu habiter à Châtellerault où Julienne semble ne plus travailler.

En 1898, son fils Lucien Alfred Prosper se marie à Poitiers, ville où habite sa fiancée, Jeanne Valentine Valatron mais, il habite bien avec sa mère à Châtellerault ou, encore une fois, elle est dite sans profession.

Nous ne saurons plus rien à son sujet avant de lui dire adieu. Julienne Félicité Messy, veuve depuis 1874 d’Ernest Prosper Michaud, s’éteint à son domicile, 21 rue Saint-Jean, à Châtellerault, le 03 mars 1905. Ce sont son gendre, Fernand Milord, architecte, et son fils Alfred, employé de commerce, qui font la déclaration.

Il est certain qu’elle n’a jamais été remariée mais, pour autant, est-elle restée si longtemps sans compagnon ? 

À demain pour la lettre  K

Catherine Livet

ChallengeAZ 2022

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