Bonjour mon lecteur,
Tout commence à Camerone, au Mexique, le 30 avril 1863. Nous sommes alors en pleine guerre de Sécession américaine.
En 1861, Napoléon III, a engagé la campagne du Mexique pour contrer les États-Unis sur l'ensemble du continent américain.
Au début de 1863, un régiment de la Légion Étrangère est envoyé en renfort. Une compagnie de la Légion, sous le commandement du colonel Jeanningros, basée à Sidi-Bel-Abbès, en Oranie, au nord-ouest de l'Algérie. Elle débarque le 26 mars 1863 à Veracruz avec, pour mission, de sécuriser les routes et donc de protéger les convois.
Le 29 avril suivant, un très important convoi, avec une somme d'argent considérable, du matériel de siège et une grande quantité de munitions, fait route vers Puebla.
Le 30 avril 1863, la compagnie de Légionnaires du capitaine Danjou se rend au-devant du convoi et repère les lieux pour les sécuriser en cas de besoin. La compagnie se trouve à une dizaine de kilomètres lorsqu'elle se retrouve face à l'ennemi... le combat s'engage... la soixantaine de Légionnaires se retranche dans un grand bâtiment entouré de hauts murs, qui est l'auberge de Camerone. Huit cents cavaliers et mille deux cents fantassins encerclent les lieux.
Le capitaine Danjou et tous les hommes jurent de lutter jusqu'à la mort. En milieu de journée, Danjou est tué d'une balle dans la poitrine, un peu plus tard, le sous-lieutenant Vilain trouve la mort et le bâtiment où sont réfugiés les Légionnaires est la proie des flammes... l'assaut est donné...
Il ne reste que six Légionnaires. Trois cents Mexicains ont été tués, il y a au moins autant de blessés.
Plus tard, Napoléon III déclare que le nom de Camerone doit être inscrit sur le drapeau de la Légion. Les noms du capitaine Danjou et des sous-lieutenants Vilain et Maudet sont gravés aux Invalides à Paris.
En 1892, un monument est érigé sur le lieu du combat, on peut lire l'inscription suivante :
"ILS FURENT ICI SOIXANTE OPPOSES A TOUTE UNE ARMEE SA MASSE LES ÉCRASA LA VIE PLUTÔT QUE LE COURAGE ABANDONNA CES SOLDATS FRANÇAIS LE 30 AVRIL 1863 A LEUR MÉMOIRE LA PATRIE ÉLEVA CE MONUMENT"
Tous les ans, le 30 avril, lors de la cérémonie, l'histoire de Camerone est rappelée et une main de bois est présentée... C'est celle du capitaine Danjou qui avait été victime d'un accident, en Algérie, quelques années avant sa mort ; la prothèse avait été perdue à Camerone puis retrouvée en 1865.
Je suis l'arrière-petite-fille de Charles Muyllaërt, sergent à la Légion Étrangère pendant la Grande Guerre. Il ne s'est jamais remis de ses blessures reçues à Cumières, le 20 août 1917.
À bientôt,
Catherine Livet
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