mardi 30 mai 2023

Rahïr/Rahyr - Partie 3 : Désiré

 Bonjour mon lecteur,

Comme nous l'avons découvert dans le premier épisode, Désiré Rahyr est né à Maubeuge, en 1841, de Thomas et de Joséphine Poirette ; il est le troisième enfant et le deuxième fils ; plus tard, en 1847, naît Augustin.

Désiré est mécanicien lorsqu'il se marie. C'est à Tourcoing, ville natale de la promise, que se déroule, le 21 mai 1866, la cérémonie. Thomas, le père du futur, forgeron à Maubeuge, veuf de Joséphine Poirette, est présent et consentant.
La future, Philomène Sophie Dehu, est rattacheuse ; elle est née le 28 août 1843 de Jean-Baptiste, teinturier, et de Sophie Joseph Catteau qui sont présents et consentants.

Le couple s'installe à Tourcoing où naît le 08 décembre 1868, une fille prénommée Marie Joséphine
Phulomène ; elle décèdera dans sa ville natale, peut-être célibataire, le 08 mars 1947. 

C'est une autre fille qui voit le jour en 1870, mais l'enfant décèdera en 1878.

Charles, que nous connaissons déjà, naît en 1873 à Tourcoing, ville qu'il quittera en 1899 pour aller s'installer à Maubeuge, rue de Mons ; souvenons-nous, il est le déclarant du décès de son oncle paternel Augustin. Une fille arrive au foyer en 1875, elle va atteindre l'âge adulte et se marier, nous reparlerons d'elle. 

Un garçon, Henri, qui naît le 19 février 1877 ; malheureusement, le jeune homme qu'il est devenu ne jouit pas d'une santé très florissante et, alors qu'il effectuait son service militaire, une ostéo-périostite de l'apophyse de la région mastoïdienne est diagnostiquée ; cette mauvaise inflammation va devenir chronique, il sera réformé pour otite purulente en décembre 1899 et décèdera, célibataire, le 07 juillet 1905.  

Jules agrandit la famille le 14 septembre 1881. Dès son plus jeune âge, il se fait remarquer et a droit à son nom dans les journaux, en 1888... pour la bonne cause, car le 23 octobre, il trouve la montre qui a été dérobée la veille au soir à Monsieur Narcisse Démarque et que le voleur avait jetée dans la haie du jardin de Monsieur Scalabre Delcourt lorsqu’il s’est trouvé rattrapé par un passant venu aux secours de la victime. Voici toute l'affaire : Il est environ onze heures du matin, ce 23 octobre 1888, le petit Jules sautille gaiement, comme toujours, dans les rues de Tourcoing lorsqu’il arrive devant la maison de Scalabre Delcourt, il s’arrête net, son œil vient d’être attiré par un objet brillant… Oh quelle chance ! Une montre en argent et un morceau de chaîne du même métal attendent sagement, au pied de la haie, que l’enfant les ramasse… Le petit Jules ne se fait pas prier et, tout content, file montrer sa trouvaille à son frère… qui lui arrache l’objet des mains et le presse de questions tout en l’entraînant vivement sur le chemin de la mairie.
C’est au tour de Monsieur le maire de l’interroger, il faut même qu’il montre l’endroit précis de sa découverte… On fait venir les gendarmes, il doit renouveler ses explications… Zut alors que d’histoires… s’il avait su, il aurait poussé du pied la montre sous la haie ou alors, il l’aurait cachée dans un trou pour venir la voir plus tard…
Mais voilà que le gendarme le félicite en lui posant solennellement sa grosse main sur l’épaule, Monsieur le maire lui tapote paternellement la tête en lui disant « Je suis fier de toi mon garçon », son frère n’en finit plus de sourire et de ce confondre en remerciements pour les compliments que tous les badauds, maintenant nombreux, prodiguent au petit Jules… qui est un peu étonné, embarrassé aussi mais il faut avouer qu’il commence à se sentir bien fier également… il est le centre du quartier… Monsieur Narcisse Démarque, le marchand de pipes qui habite l’estaminet de « Ma Campagne », sentier des onze chênes, arrive en courant, il pince légèrement la joue de l’enfant et lui fourre une dose de tabac dans la main en lui recommandant de la donner à son père ce soir en remerciement d’avoir rapporté la montre… sa montre…
Parce que la voilà l’affaire… en rentrant hier au soir vers neuf heures, Monsieur Démarque s’est fait bousculer par un individu qui lui a dérobé sa montre… aux cris de la victime, un passant, Monsieur Dalle, s’est interposé et a stoppé le voleur qui se dirigeait tranquillement vers la rue des omnibus… Le malfaiteur est remis à la police mais proteste de son innocence et en effet, on ne trouve pas de montre sur lui… se voyant pris, il avait jeté son larcin dans une haie, bien décidé à venir le récupérer dans quelques jours… L’inculpé est Jean-Charles Samez, il est âgé de 32 ans, est né à Gand, est fileur et demeure rue du Nord.
Depuis ce jour, Jules ne sautille plus si souvent dans les rues de Tourcoing, il marche beaucoup plus lentement, scrutant le bas des haies… espérant trouver un nouvel objet précieux…
Jules s’inscrit sur les listes militaires au bureau de Lille en 1901, son degré d’instruction est de 3, il est mécanicien ajusteur et habite 84 rue Magenta à Tourcoing. Il arrive au corps le 15 novembre 1902 et  passe brigadier le 21 septembre 1903. Il se marie le 15 décembre 1906 à Saint Ouen (93) avec Éléonore Robineau. Puis c’est la mobilisation générale et le voilà de retour dans l’armée, il arrive au corps le 12 septembre 1914 mais le 27 février 1915, la commission spéciale de Périgueux le réforme n° 2 et le raye des listes pour mutilation. Ceci dit, la 6è commission des réformes de la Seine du 02 octobre 1915 le juge apte aux services auxiliaires ; il est affecté et convoqué au premier régiment de génie par le Bureau central de la Seine qu’il ne rejoint pas ; il est en sursis au 31 décembre 1915, maison Richard, 80 rue Taitbout à Paris ; son sursis est prolongé jusqu’au 10 octobre 1918. On sait qu’il a résidé à Montreuil en 1907 puis à Saint-Ouen jusqu’en 1928 au moins, on le retrouve dans le Val-d’Oise, à Ezanville où il se remarie le 13 mai 1950 avec Marie Françoise Sural ; il décèdera le premier décembre 1963 à Domont dans le Val-d’Oise. 

Philomène Sophie Dehu, au domicile familial, rue Neuve de Roubaix à Tourcoing, enfante le 19 juillet 1884. Cet accouchement est fatal à la mère qui décède le lendemain. La petite fille, que l'on prénomme Aurélie, survit un peu plus d'un mois ; elle s'éteint le 24 août suivant chez Laurent Ballan, peut-être au sein de la famille chez qui elle était placée en nourrice.

Désiré décède chez lui, 108 rue de Magenta à Tourcoing, le 25 février 1914, âgé de 73 ans et titré contremaître. La déclaration est faite Paul Delannay, menuisier de 35 ans, gendre du défunt.

Vers la suite

Catherine Livet

Vers la première partie 

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